vendredi 11 janvier 2013

Elite ?


Je souhaite souligner le texte de Lounès Darbois sur l'élite française. Il comporte certains excès, et confond peut-être démocratisation de comportement, règle pseudo élitaire avec la véritable élite française. Mais son observation de la transformation de cette "élite", de sa vulgarité, de son absence de philosophie est bien représentatif de notre époque, de son illusion et fait surgir en moi ce soupir qui se déclare naturellement : "Tout cela n'est pas tenable..." Je suis en parti d'accord avec lui même si il y a beaucoup de classes différentes à l'intérieur même de l'élite. Disons qu'il tente d'approcher les plus snob.... Non ?

A lire aussi le compte-rendu de memento mouloud


Si l’élite est la classe sociale qui a vocation à occuper des postes de direction et d’encadrement, aujourd’hui en France, quelle est sa nature, quelle direction nous montre-t-elle ? Quelle est sa foi ?


1 description générale

Bling bling, conformiste intellectuel et politique, gagnent de l’argent pour être riche après une ESC. Très adaptés, cyniques assumés, initiés aux intrigues de bureaux. Ce sont des citoyens universels avec des mentalités de technocrate, ils confondent beauté de la langue et figure de style boursouflée.
En passant du bourgeois traditionnel à bourgeois-bohème, l'élite a montré par là son manque de responsabilité vers la société et son refus de maintien et créant un style de rebelle de pacotille. Conscience humanitaire illusoire et dédiée à l’étranger qu’elle préfère à tout ce qui peut être proche. Elle est animée d’une sainte colère car elle aime montrer avec la persuasion du faux engagement ses valeurs floues (Respect, tolérance) mal fondées (professionnalisme) ou dangereuses (transparence). Tout ce qui leur permet de croire maîtriser un monde qu’ils ne comprennent finalement plus.

2 L’apparence


C’est la classe exhibitionniste à l’encontre de toute modération et réfractaire à la sobriété. Tout comme la peinture abstraite peut devenir un repère d’escroc, de même les dédaigneux de la tradition d’élégance se replient sur le streetwear et « la classe ». Comme toujours, elle recherche la facilité et refuse d’être exemple d’autorité. Croyant éviter toute tradition, elle n’est que fille de la mode et la compulsivité. Elle a perdu toute pudeur face à l’argent et le sexe, elle a perdu tout maintien du corps et du langage et n’a gardé comme projet de vie que celui d’en jouir. Bref, elle porte le sceau de la vulgarité.

3 Son isolement ontologique.

Ses individus sont isolés de toute notion géographique et géologique, dépendant d'une énergie extérieure. Dépendant de la notion de plaisir, seul motivation quand il n’y a plus de projet, ni de réflexion métaphysique et cosmologique.
La pensée est limitée et structuré par quelques mensonges stables, culpabilité du monde occidental et du passé, antiracisme, quelques axiomes sur la politique, la religion et la condition humaine jamais remis en cause et c’est à peu près tout.
Encore une fois, elle se coupe de tout héritage et ne transmet que peu. Fuite vers l’abstrait qui se confirme par son gout pour la solidarité lointaine, le secteur tertiaire et son manque de gout général pour les sciences dures.
Au travail, elle rend des services inutiles pour des entreprises de services, compte rendu, procédures, processus. Ce n’est pas si grave si le travail est limité, s’il y a prestige sociale et suffisamment de loisir accessible.

Bien évidemment cette élite se retourne contre elle-même mais contre la base aussi. Carences morales et rationnelles, vulgarité (signe de son isolement de tout héritage et de vision à long terme.)

Au final, c’est l’absence d’humilité qui la caractérise le mieux. La vertu racine de toutes les vertus. A force de garder la subversion comme posture conformiste, la linéarité des modèles est entaillée, l’élite se meurt par perte de sang progressive… Que voulons-nous transmettre ?

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