mercredi 30 avril 2014

Le curé de village - Balzac

Le curé de village 1841 Balzac



Le limousin après la révolution française, nous suivrons la vie d'une femme de sa jeunesse en tant que fille de la petite bourgeoisie enrichie par la destruction des richesses du passé (la bande noire), à son mariage bourgeois avec un notable triste de Limoges jusqu'à sa mort en figure de sainteté dans la campagne limousine où elle rattrape les ravages du temps en transformant un désert local en oasis de prospérité par la confiance du prêtre local (qui l'édifie), d'un ingénieur polytechnicien légitimement idéaliste, d'une campagne appauvrie dont elle gagne la confiance.

C'est un curieux Balzac. Cela ressemble à un conte, à une légende, à un livre de sciences économiques. C'est le livre ambitieux d'un homme qui parle d'histoire, de son sens, des vertus humaines, du besoin d'être sauvé et de responsabilité sociale.
Cela commence comme Madame Bovary, l'histoire d'une femme qui a trop lu de mauvais livres et qui provoque des malheurs. Mais sa foi, son ouverture d'esprit, sa relation avec le Seigneur lui fait développer des miracles et pousser des fleurs dans le désert....

Curieux livre qui tente par symbolisme, grand discours à allier religion, économie, théorie de l'individu, histoire, science, sociologie, morale en une grande unité catholique. Mais tout en en faisant un roman, c'est à dire un livre d’ambiguïté, ambiguïté rattrapée par la sainteté du curé de campagne qui accompagne tout par la croix du Christ. Symbole d'une Eglise de ceux qui n'ont pas eu de père et qui réconcilie monarchisme et soucis sociaux. Il est l'inspiration.
Ensuite Véronique aime, la transfiguration du village limousin est la préfiguration du chemin  de conversion, du retour à la proximité du Père.

A noter
Farrabesche
La lettre du polytechnicien,
Le pingre assassiné
Le mari
La description de l'église
La famille sur le départ
Les querelles dans l'Eglise
Le cilice
Paul et Virginie


Extraits INA,
Introduction intéressante


Quelques citations

jeudi 24 avril 2014

Rafahafahana

Connaissez vous madagascar ?
Permettez moi de vous transmettre une chanson qui me parle de ce pays que j'ai eu l'honneur de connaitre. C'est loin d'être exhaustif, et il y a des misères de toutes sortes qui ne transfigurons pas sur ce clip... Mais si vous pouviez être sensible à la douceur, à la langue, ce serait alors un premier voyage réussi.

Mahaleo - Rafahafahana (Liberté) par ratoza

mardi 22 avril 2014

Manipulation Joule Beauvois

La soumission librement consentie

Il est toujours bon de lire ce genre de livre.
C'est un catalogue d'expériences et de méthodes. Il montre plusieurs choses. Statistiquement, il est évident que nous pouvons améliorer la réceptivité aux consignes par des jeux humains, des trucs efficaces. Les auteurs prennent plaisir à montrer ce qui sont pour eux des exemples bienfaisants socialement.

Ils disent enfin à la conclusion : Nous ne sommes pas cyniques, nous sommes scientifiques. Nous ne manipulons pas, l'homme est ainsi fait. L'individualiste moderne sur et certain que ce sont seulement des variables internes qui fait le consentement se trompe sur lui-même de manière magistrale, il est variable selon des critères externes. Le livre montre des méthodes très simples dont pour certaines nous avons la sereine intuition.

Et alors....
En girardien, je dirais que le livre explicite le désir mimétique, et ne fait que rendre plus explicite l'homme comme animal social.
En tant que catholique, je dirais que ce livre est presque une providence et rend matérialisable la fameuse phrase du Christ : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. Jean 8 31, 32
Ce livre nous matérialise combien nous sommes sensibles aux comportements des autres, à leurs phrases. Combien nous sommes faits pour nous engager et consentir. Il y ici comme la confirmation scientifique que l'homme est fait pour consentir.
Ensuite les auteurs appellent à utiliser cet état de fait à bonne escient...
En gros : que les plus malins le sachent et l'utilisent pour la meilleure utilisation sociale.
N'est ce pas une pensée de technocrate ?
Il y a aussi un peu de relativisme, car quelle est la vérité, quelle est notre liberté si d'autres utilisent sans clarté notre besoin à consentir ? Le manipulateur se montre comme modèle avec des idées que nous n'avons peu le temps de peser...
D'un point de vue catholique, on peut dire que le manipulateur se prend pour Dieu, il tente de se transformer en médiateur externe.

 Les auteurs se lavent les mains de la vérité et de la liberté, or Jésus nous annonce que la liberté se trouve dans le consentement à sa parole, voie pour être libre des fausses vérités. L'esclavage, c'est le mensonge et les faux modèles qui n'ont pas Dieu comme modèle ultime.

Ici, un merveilleux article qui mériterait une note particulière, il touche de manière plus profonde grâce à Tresmontant, Maurice Blondel et René Girard, la question qui nous touche, quel est le lieu de l'action, en quoi ce lieu est la conscience et la possibilité de notre entente avec le vrai médiateur et la vrai source de l'action, notre seigneur Dieu.

La liberté existe, elle est rare et la manipulation pullule.























lundi 21 avril 2014

Sempé - les concurrents partout

Je vous propose une histoire de Sempé.
Elle pourrait s'appeler "extension du domaine de la lutte" ou "le médiateur interne envahissant la société."
Il y a d'abord la compréhension de la publicité comme jeu sur la médiation interne. Nous y voyons toujours les mêmes têtes hilares d'hommes sérieux, bons, à qui tout réussit. L'homme du commun doit les subir à chaque coin de rue, au bureau et puis finalement dans le foyer conjugal, lieu pourtant choisi pour la protection contre tout désir mimétique. 
Ce dessein nous montre finalement la contamination par la sphère privée des risques de la médiation interne dans l'intimité des foyers... 
Une merveille de pédagogie girardienne








dimanche 20 avril 2014

Halelluja

Christ est ressucité !






Je ne suis pas très original, c'est un extrait de la cantate de Bach que j'avais proposé l'année dernière.
J'ai voulu cette fois conservé cet extrait
J'ai découvert ici que les paroles de cette cantate sont de Luther (soyons oecuménique !!!!).
Je l'ai gardé pour la prononciation finale du Alleluia. Quand il y a une basse soliste, j'ai toujours l'impression que Bach s'engage lui même dans le chant. Dans l'alleluia finale, prenant conscience du Salut offert par Jésus Christ, la bass chante avec un mélange de surprise et d'émerveillement, de joie
Hier ist das rechte Osterlamm,
Voici le juste agneau pascal
Davon Gott hat geboten,
Exigé par le Seigneur.
Das ist hoch an des Kreuzes Stamm
Haut sur le tronc de la Croix
In heißer Lieb gebraten,
Il a été rôti avec le plus fervent amour,
Das Blut zeichnet unsre Tür,
Son sang marque notre porte,
Das hält der Glaub dem Tode für,
La foi tient la mort en échec,
Der Würger kann uns nicht mehr schaden.
Le bourreau ne peut plus rien contre nous,
Halleluja!
Alléluia!