mardi 31 juillet 2012

Le Maître et Marguerite, 2nde partie

Nous avons respiré, nous pouvons repartir.

En rappel, ici, vous trouverez la première partie.
Et , vous trouverez quelques commentaires.


2nde partie

19 Marguerite
Enfin, nous connaissons Marguerite, ses impressions, sa vie, sa mélancolie depuis que le maître ne donne plus signe de vie… Elle a trois jours (métaphore filée de la semaine sainte), pour mettre plus de clarté dans sa vie lors de l’absence de son mari… Assise à un banc devant le cortège funéraire de Berlioz (sans tête ??), un homme roux,  à l’allure d’escroc (Azazel) l’interroge, d’abord choquée, celui-ci lui fait comprendre qu’il connait tout d’elle, (police politique ?) il l’invite à la table de l’étranger (Woland of course), sous forme de  chantage, il lui fait miroiter qu’elle connaîtra des informations précieuses sur le maître… Elle accepte, elle est prête à tout. Il lui donne avant des consignes et une crème….

20 La crème d’Azazelo
La crème d’or est une crème de jouvence !!! Elle redevient jeune et belle et puis elle a décidé de quitter son homme, grâce à Azazelo, elle se transforme en sorcière et dit adieu à son ancienne vie (et sa belle femme de chambre) en partant sur un balai !!!

21 Dans les airs
Marguerite s’est envolé, Elle regarde, invisible, l’activité de Moscou, se mêle de conversations extérieures, saccage les appartements de la maison des auteurs (par vengeance pour le maître) et s’envole encore plus loin plus vite, ravie d’être une sorcière, elle retrouve sa bonne, elle aussi libérée sur un petit cochon volant qui est un ancien voisin lubrique (les deux ont mis la crème..), elle arrive au bord du lac iennissei, pour s’y nager faire une rencontre d’un homme au favoris et visiter un monde d’être merveilleux… Mais elle doit rentrer à Moscou, une voiture lui est apprêtée….


22 Aux chandelles
Marguerite arrive à Moscou, accueillie au cimetière, elle arrive à l’appartement 50 du 102 Sadowaia, il est sombre, et immense, sans fin. Elle découvre la fine équipe… Elle apprend qu’elle sera la reine du bal que woland organise dans chaque lieu où il passe. Chaque reine doit s’appeler Marguerite et être locale, Impressionnée mais cherchant à faire bonne impression. Ils discutent échecs, ils se chamaillent. Woland a des rhumatismes…. Il a une mappemonde enchantée, d’où il peut voir les guerres et les péchés. Il lui présente aussi la mort… Son copain. Ah Natacha (la bonn…) revient mais il faut aller se coucher…

23 un grand bal chez Satan
P461 Vous avez toujours été un ardent défenseur de la théorie selon laquelle, lorsqu'on coupe la tête d'un homme, sa vie s'arrête, lui-même se transforme en cendres et s'évanouit dans le non-être. il m'est agréable de vous informer, en présence de mes invités, et bien que leur présence même soit la démonstration d'une tout autre théorie, que votre théorie à vous ne manque ni de solidité ni d'ingéniosité. D’ailleurs, toutes les théories se valent. Il en est une, par exemple, selon laquelle il sera donné à chacun selon sa foi. Ainsi soit-il ! Vous vous évanouissez dans le non-être, et moi, dans la coupe en laquelle vous allez vous transformer, je serai heureux de boire à l’être.
P463 Ne craignez rien Reine… Ne craignez rien, reine, le sang a depuis longtemps  été absorbé par la terre. Et là où il s’est répandu, poussent déjà des grappes de raison.
Sans rouvrir les yeux, Marguerite but une gorgée, et une onde de volupté courut dans ses veines, et ses oreilles tintèrent. Il lui sembla que quelque part, des coqs lançaient leurs cri assourdissant, et qu’un orchestre invisible jouait une marche/ La foule perdit alors sa physionomie : hommes et femmes tombaient en poussière. La putréfaction, sous les yeux de Marguerite, gagna rapidement toute la salle, au-dessus de laquelle flotta une odeur de caveau. Les colonnes craquèrent et s’effondrèrent, les lumières s’éteignirent, tout se flétrit, et il ne resta rien des fontaines, des camélias et des tulipes. Il n’y eut plus que ce qui avait été : le modeste salon de la bijoutière, où une porte entrouverte laissait passer un rai de lumière. 

Nous voici au bal tant préparé. Dans cette 5eme dimension, Marguerite devient la reine de la soirée, champagne, orchestre géant (avec Strauss !!!), du jazz, et des damnés venant la saluan et lui embrasser un genou, des gens célèbres ou non, des meurtriers, des empoisonneurs, esclavagistes etc., les femmes sont nus, et nous sommes à mi chemin entre la pourriture généralisé et le clinquant. Tiens, Behemot nage dans la fontaine de cognac, Marguerite est fatiguée, montre son caractère mais reste soumise aux règles. A la fin, à minuit, dans ce paysage rococo, de jungle, de luxe et de lumière, Woland fait la leçon à (la tête de) Berlioz (citations, ci-dessus), à un espion (le baron Meigel) que Koroviev tue, il trinque d’un verre de son sang… Marguerite a peur, puis une voix lui parle, tout ensuite disparait dans la flétrissure généralisée.

24 réapparition du Maitre
C’est le bilan de la fête, on discute entre mauvais diables, de rien, de tout, on se chamaille, on propose des vœux à Marguerite. On découvre la notion de pardon face à la femme au mouchoir, et puis elle ne cache plus rien, elle veut retrouver son maître !!! Tout s’arrange, il apparait soudainement… il est perdu et ne sait plus où il est mais la joie de revoir Marguerite lui revient peu à peu, le livre, sur lequel il travaille depuis si longtemps réapparait aussi, on se venge des méchants qui lui ont gâché la vie et pris son appartement. Anouchka la concierge devient bourrique. Marguerite, installé confortablement dans leur sous sol, relit le livre du maitre sur Pilate…
« Menteur ? L’histoire nous jugera… »

25 Comment le procurateur tenta de sauver Judas de Carioth
Nous sommes en pleine tempête à Jérusalem, Pilate énervé attend les nouvelles, un homme des polices secrètes(Afrosinus) l’informe, ils s’entretiennent de tout, mais surtout de l’ordre à tenir, de l’amour de l’empereur, de l’étrangeté de cette ville, du comportement du nozri, ils préparent l’opération de son ensevelissement et de la protection de Judas, que des membres de la secte du nazoréen veulent tuer. Pilate propose des éloges pour Rome envers Afrosinus, si utile.

26 l’enterrement
Nous suivons, les derniers moments de Judas amoureux et piégé, les inquiétudes de Pilate en ce jour de fête à Jérusalem, l’enquête de Afrosinus, l’homme des services secrets, n’ayant pas pu empêcher l’assassinat de Judas (qu’il a réalisé et peut être même voulu par Pilate… compliqué..), l’enterrement bas de gamme de yeshoua, Discussion avec Matthieu à moitié fou sur les dernières paroles du christ, (sur la lâcheté) la violence, et une proposition d’embauche.

27 La fin de l’appartement 50
« Pendant ce temps, en ville, naissaient et se répandaient toutes sortes de bruits parfaitement impossibles, dans lesquels une infime parcelle de vérité était orné d’une fastueuse abondance de mensonges. »
Chapitre où nous récapitulons l’enquête de la police, nous revoyons toutes les affaires, « hypnose » de toutes les parties de notre histoire, comment tout cela est interprété par la police, les conséquences sur chaque personnage, théâtre des variétés, sadovaia, Bezdomny. Tout se tourne vers ces étranges prestidigitateurs… L’assaut est lancé au numéro 50, Behemot, le chat fait son cirque, les coups de feux pleuvent, mais l’appartement part en fumée, et la triste compagnie s’envole…

28 Les dernières aventures de Koroviev et Behemot
Après leur départ de sadovaia, les deux compères vont créer le désordre aux magasins pour dollar et principalement les étrangers. Saumon, étranger risible, clémentine, chocolat, commerçants scrupuleux, suite à l’incontinence de Behemot, tout va se pulvériser, non sans avoir essayé de créer une émeute sur le thème des étrangers risibles et nuisibles… Tout finira par un incendie…
Nous nous retrouvons à la griboiedov, les deux compères veulent y déjeuner… ils sont d’abord refusé (Dostoievski)… Mais le directeur Archibald les ayant reconnus les invite gracieusement et avec attention… Après quelques jalousies, la police arrive, et là encore tout finit avec la police, un incendie et quelques destructions… Et toujours impossible de leur mettre la main dessus…

29 Où le sort du maître et de Marguerite est décidé
Sur une colline avec vue imprenable sur Moscou, on fait le bilan, puis Mathieu arrive subrepticement, avec l’œuvre du Maitre et les aventures de Marguerite, il transmet le message comme quoi, le repos et non la lumière leur sont conseillés. Le diable accepte et tente de converser théologiquement… Apres avoir fait incendier la maison des écrivains, les deux compères reviennent de leur saccages avec des provisions, Behemot se défend et ment, comme d’habitude. Un orage arrive….

30 Il est temps, il est temps !
Marguerite et le Maitre se retrouve enfin, dans la douceur, dans les premiers pardon, dans la découverte peureuse, tremblante et joyeuse de leur amour. Il est dur d’accepter d’être aimé… Que faire maintenant… Azazelo arrive justement, Marguerite et heureuse, comme elle est heureuse d’être une sorcière… Azazelo les empoisonne finalement. Dans leur nouvelle vie, ils sont prêts à s’envoler de Moscou. Tout brule derrière eux. Amicalement, le Maitre rend visite à Bezdomny. Après coup celui-ci apprend que son voisin (le maître) a été retrouvé mort dans sa cellule… (suicide ?)

31 Sur le mont des moineaux
Tout le monde s’est retrouvé sur le mont, le maître médite, évoque sa tristesse, sa rage, son indifférence face à Moscou et au monde, le temps de deux sifflement destructeur, et tout le monde repart sous la direction de Woland….

32 Grâce et repos éternel
Au-delà des brouillards, il n’y a plus de faux fuyant… Nous voyons, un visage plus réaliste de la fine équipe, démon tueur, chevalier puni, bouffon damné. On aperçoit Pilate, seul depuis deux mille ans ruminant sa lâcheté. Le maître crie : « il est libre, il est libre, il t’attend ». Ponce Pilate (ou le héros du roman du maître va vers sa grâce. De même Woland leur dit que Ha nozri a projeté pour eux de les laisser seul tous les deux, ici à Jérusalem (céleste ?). Libéré, amoureux, équilibré tandis que Woland s’enfuit dans le précipice en ce jour de Pâques…

Epilogue

Après tout ces évènements ? Moscou se souvient, les petites gens y ont vu l’influence d’esprits malins. Mais les autres se rassurent et tout devient très rationnel quand on le veut bien. Le théâtre des variétés a presque trouvé sa vie normale. Tout s’éteint… Non, Bezdomny, donc Ivan, toutes les premières lunes du printemps se souvient et vit, avec la lune, la mort et la réaparition du maître… 




lundi 30 juillet 2012

Le Maître et Marguerite, Première partie



Exercices sur Maitre et Marguerite de Mikhail Boulgakov

Vous trouverez la seconde partie ici.
Et , vous trouverez quelques commentaires.




Lu, il y a trop longtemps et trop jeune, je m'y suis remis en essayant de résumer chapitre par chapitre. La seconde viendra demain, je me lancerai peut être à quelque commentaires ensuite...

1ère partie
1 Ne parlez jamais à des inconnus
Je comprends que ce sont deux snobs russes du milieu littéraires qui se promènent, l’un tente de convaincre le jeune que son poème sur Jésus, c’est bien, mais il parle comme si celui-ci a existé… Non, mon petit gars…
Sur ce arrive un drôle d’étranger, intéressé par la conversation… Un historien de la magie noire ? Un français ? Un allemand ? Ils parlent théories Kantiennes de l’existence de Dieu, de l’homme qui ne peut rien prévoir et prétend gouverner, il parle de la mort prochaine de l’un deux, il semble lire dans les pensées… Tout d’un coup il persiste… Au fait Jésus a existé ! Des preuves ? Pas besoin, "je vais vous le raconter…"

2 Ponce Pilate
Le récit de celui qui s'appelle finalement Woland prend place sous nos yeux. Nous suivons la matinée de Ponce Pilate, le jour de la Passion du Christ, sa prestance romaine, ses expériences militaires, ses relations avec ses soldats, les odeurs et le panorama de Jérusalem qu’il ne peut plus supporter… Il rencontre Ha Nozri, Caiphe, et préside la comédie de justice qui graciera Bar-Rabbas. Lors de la conversation avec ce Yeshoua, nous verrons un Jésus affaibli et au comportement quelque fois faible, reniant l’Evangile de Matthieu et Marie mais guérissant Pilate et avec un message pacifique, anti religieux et anti césariste. Cultivé, appelant l’arrivé d’une terre de vérité. (Est ce le Jésus de Boulgakov, ou le Jésus de W, je suis épaté par l’ambivalence de ce Jésus de qui vient de lui (ou non) dans la description faite et les dialogues…) La discussion avec Caïphe montre un Pilate prophète sur la destruction du temple et la malédiction des juifs… Ce chapitre amène une réflexion puissante sur la réalité  du jour de la passion , une ambivalence curieuse, et un Christ juste tué par une complicité des hommes de tradition et de pouvoir (juridique, religieux, d’opinion et militaire.) et un christ que Boulgakov en voulant rendre plus humain, couvre de certains péchés et le Renanise un petit peu…. Non ?

Chapitre 3 La septième preuve
Les deux écrivains sont ébahis à la fin du récit…  Le premier dit que ce n’est pas comme les Evangiles, le professeur répond qu’il ne faut pas croire les Evangiles mais bien lui qui était présent devant la scène… les deux hommes finissent par le prendre pour fou, ils se demandent comment prévenir les autorités…, un des deux écrivains, le plus vieux, part mais comme annoncé précédemment, les circonstances et même tout son corps malgré sa volonté l’amène à se faire couper la tête par un tramway. Sa tête trône au milieu de la rue… Il s’appelait Berlioz… Directeur de la maison de la littérature russe.

4 Poursuite
Le second, poête, Bezdomny, témoin de la situation est perdu. Il comprend que ce professeur a prophétisé exactement et dans tous les détails les derniers évènements, il veut le retrouver mais il semble redevenu allemand et étranger à l’histoire, celui-ci part accompagné d’un chantre ivrogne (Koroviev) et d’un chat moustachu se tenant comme un homme (Behemot), il les poursuit mais cette poursuite dans Moscou se situe dans des dimensions espace temps absurde. Il travers une bonne partie de Moscou, en flash, en éparpillement, il court mais ne peut les rejoindre, il passe dans un appartement où il retrouve sa femme adultère, il pense les retrouver à la rivière, on le sent de plus en plus instable. Il décide alors de se baigner dans la Moskva, mais a tout perdu et ne garde pour lui qu’un caleçon, une chemise trouée, une bougie et une icône… Il continue… Il doit être à la maison des écrivains…
(clin d’oeil, Moskva piscine, cathédrale christ sauveur…)




5 Ce qui s’est passé à Griboiédov
Oui, ce diable là devrait être à la maison officielle des écrivains.  Comment est-elle cette griboiedov ? Maison de toutes les compromissions, des privilèges recherchés, vanité et ridicule. Ils attendent Berlioz… Point, alors, le café local joue, dansons, On apprend la mort de Berlioz, stupeur. Stupeur augmentée quand Bezdomny vient dans son nouvel accoutrement, dire que le  « professeur, konsultant » ne doit pas être loin et qu’il va créer le chaos total ici. Il semble fou, il se bat, il est embarqué.

6 La schizophrénie, comme il a été dit
Rioukhine et des officiers de police conduisent Bezdomny dans une clinique psychiatrique. Là, on pourrait continuer à le croire normale mais très bientôt, il parle de Pilate, de ce consultant néfaste, il veut commander un escadron de mitraillettes, il veut fuir, il injurie tout le monde dont Rioukhine. Ausculté,  le médecin veut le garder, il se bat, on le pique. Rioukhine rentre à Geiboiedov, il médite sur les critiques de Bezdomny, oui, ses vers ne valent rien, rempli de ressentiment envers Pouchkine, il veut s’abrutir d’alcool… (Majakowski )

7 Un mauvais appartement
Oui un appartement, celui de Berlioz, où Boulgakov nous explique que la police politique y a fait des ravages… (À moins que ce soit déjà notre ami Woland…) Ce jour là, le colocataire de Berlioz se réveille après une cuite mémorable, il ne se souvient de rien… C’est W qui le réveille avec un bon petit déjeuner et de la vodka fraîche…. Woland, comme toujours distingué, le remercie pour l’entretien et le contrat… Cet homme, directeur du théâtre des variétés s’inquiètent. Trou noir total… Mais au fur et à mesure, après la vu du contrat et quelques coups de téléphone, il a bien signé  un contrat de 7 représentations pour ce magicien noir….
Il s’éclipse un instant, médite, il y a des scellés sur la porte de Berlioz… Aie, aie, aie… Il revient dans le salon, Woland,  accompagné de toute sa bande, le conspue et lui crache ses fourberies… Et puis ils veulent l’appartement pour eux tout seul… Zou !! Le bonhomme se retrouve à Yalta…

8 Duel d’un professeur et d’un poète.
Bezdomny se remémore sa journée d’hier, il récapitule tout ce qui a été dit et quelle stratégie utiliser. Il n’en démord pas, il veut sortir et parler du consultant, de Ponce Pilate et du danger universel. Il admire la modernité de l’établissement, on s’occupe de lui et lui pose des question. Il y a enfin l’entretien entre lui et le professeur Stravinsky… De manière socratique, le professeur lui fait comprendre le danger d’exprimer ses lubies face au monde. Il lui conseille du repos, des bains et d’écrire à la police… car parler de Ponce Pilate en pyjama est le moyen le plus sur de revenir vite ici…. Il accepte.
(parallèle entre Pilate et le professeur, incompréhension du véritable poète ?)  
       
9 Les interventions de Koroviev
Ce chapitre nous conte la rencontre du directeur des locataires du bâtiment de la sadovaia… On profite de l’histoire de Woland et de ses camarades voulant s’installer au n°50, pour nous raconter les difficultés des logements communautaires et des drames des services administratifs et policiers… Car Koroviev, ce grand vieux dadet cabotin, toujours près de son Woland, se faisant passer pour l’interprète de l’étranger, organise face au directeur l’installation de Woland. Argent, billet de théatre, négociations et plus tard dénonciation à la police politique, l’argent devient dollars et cachés dans la bouche d’aération, la police l’interpelle sous les yeux avides des voisins…



10 Des nouvelles de Yalta
Variénoukha et Rimsky, en l’absence du directeur, organise le curieux spectacle de ce soir au théatre variétés. Mais un ensemble de télégramme de Yalta, les inquiète… Likhodievski y serait et leur demanderait des confirmations. Éberlués, ne comprenant pas, se méfiant, ils gèrent la question avec prudence mais curieusement avec une certaine confiance… Cependant, prêt à continuer cette affaire,  Variénoukha se fait piéger, un chat, un homme roux et maintenant une rousse nue et quelque peu vampire l’embrassant… il perd conscience…

11 Le dédoublement d’Ivan
Ivan essaie d’écrire dans sa clinique la déposition à la milice, il se perd, il pleure.  Après une piqure, il se repose, et le nouvel Ivan apparait… Il sourit, et reconçoit les choses d’un œil bienveillant. Berlioz ? Paix à son âme. Le consultant, lui était intéressant. Il aimerait en savoir plus. Voila ce qu’il conclut après un dialogue entre l’ancien et le nouveau Ivan… il commence à rêver mais un homme arrive au balcon de sa chambre

12 La magie noire et ses secrets révélés.
Ca y est, Woland fait son show avec ses compères. Quels succès ! Numéro de magie bluffant, argent tombant du ciel, habits pour les demoiselles, un présentateur dont la tête fait sécession, dissimulation, révélations incongrues et vérifiées sur les spectateurs, folie, joie, pagaille, violence… Catharsis… C’est Babel, la trinité maléfique s’envole…



13 Apparition du héros
Enfin, nous faisons connaissance avec le maître, sa vie, son œuvre, gagnant de loterie, polyglotte, sa passion pour un projet de livre sur Ponce Pilate, sa compréhension intuitive de Satan, (Ah vous l’avez rencontré !!!) il révèle au poète sa propre expérience… Le maître (il se nomme ainsi depuis qu’il n’a plus de nom…) Sa rencontre avec « cette femme », comment ils deviennent amants malgré leur couple préexistant. Il raconte sa déchéance vis-à-vis de ses œuvres et du milieu littéraire. Au moment où il allait commencer une nouvelle vie avec sa belle, nous comprenons qu’il s’est fait arrêter… Il ne peut pas retrouver sa brune, il se dirige vers la clinique par ses propres moyens… C’est le moment d’aller se coucher même si le poète aimerait en savoir plus sur Pilate et Yeshoua….

14 Gloire au coq
Nous revenons au théâtre des variétés, des femmes deviennent pratiquement nues, la police arrête, les rires et les jurons se déploient…  Rimsky cherche toujours à comprendre. Mais heureusement Verenioukha revient, il raconte son histoire, le directeur était bourré pas loin de la etc, etc… Mais Rimsky sent la filouterie et puis son administrateur lui semble livide, bizarre… Il n’a même plus d’ombre… Découvert en tant que vampire, il appelle la vampire rousse, menaçant Rimsky… Mais le coq chante, la lumière arrive. Les vampires s’enfuient… Et Rimsky s’enfuit le plus vite possible vers Piter…

15 Le songe de nicanor Ivanovitch
Nous comprenons que Nicanor, le président des locataires de Sadovaia 50 est rentré à la clinique, ce chapitre nous raconte son trajet depuis la venue de la police politique. La police, le théâtre ???? Le faux procès communiste et la folie…

16 Le supplice
Les Syriens, les chevaux, les centurions, la proche campagne de Jérusalem. Que voyons-nous de la passion du Christ ? Les soldats, la campagne, Matthieu caché, devenant à moitié fou et cherchant à tuer Jésus pour abréger ses souffrances. L’éponge, le visage de Jésus recouvert de mouches. On les achève, il y a une tempête, Matthieu descend les corps et prend celui de Jésus.

17 Une journée agitée
C’est la panique au théâtre des variétés. On ne retrouve plus personne, il y a la queue pour les prochains spectacles… la police arrive, le pauvre comptable essaie de faire face, ils annulent tout, ensuite au ministère de la culture, après le passage du chat, ce bouffon de Behemot, tout le monde est devenu fou et chante et danse des œuvres communistes contre leur propre volonté, et le trésor que doit le théâtre ? Il s’est transformé en devise étrangère… Tous à la clinique...

18 Des visiteurs malchanceux
Encore deux personnes vont visiter le numéro 50 de la rue Sadovaia, un oncle de Berlioz, le tavernier du théâtre des variétés, chacun par intérêt, soit un héritage ou bien demander des comptes, chacun va repartir effrayé, bousculé, humilié avec mépris, humour, révélation sur ses petitesses (ou sa mort !) et partir sans pouvoir se défendre, l’un deux, va chez un docteur, ce même docteur sera témoin de drôle d’hallucinations. Lecteur attends la suite….



dimanche 29 juillet 2012

Ach, mon Georg....

Tu es ma bouée de sauvetage.
Tu es ma planche de salut (connaissez vous ce site????)

Tu veilles sur moi, sur mon oreille et m'invite à des sommets.
J'aime tes accords virils, 
J'aime ton amour des voix des femmes
J'aime la consolation que tu nous donnes.
Aurais je connu Sophie Karthäuser sans toi ?
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Ci dessous L'oratorio "Susanna" de Händel, dirigée par William Christie, basé sur l'histoire de Suzanne dans le livre de Daniel.

Bien sur, il y a cette hymne à la chasteté chanté par Daniel.
Mais pour moi le plus beau moment demeure la déclaration d'amour de Suzanne à Joachim, son mari.
Le bonheur féminin d'être à l'homme qu'elle aime...
Que chaque homme puisse trouver sa Suzanne-Sophie !

Would custom bid the melting fair,
The purpose of her soul declare,
I then had call'd you mine;
Long ere the day our hands were ty'd,
And I became thy happy bride
At Heav'n's eternal shrine.






Pour ceux qui ont succombé à la divine Sophie...
ce reportage...


samedi 28 juillet 2012

Quelle défense de l'Eglise ? Quelles hérésies pour notre époque ?

Lu cet article sur Causeur


Il est rare de trouver de tels articles dans un média non catholique. L'auteur profite des discussions à propos d'inquisitio, la série "historique" sur la chaîne de télévision France 2 pour rappeler le sens de l'Eglise chez les catholiques. 

Appel à la lucidité et au discernement, mais rappel que toute critique historique contre l'Eglise peut être aussi un dénigrement du Christ dans l'histoire. Nous ne sommes pas à la hauteur mais l'influence de Jésus est présente pour toujours. Défendre l'Eglise ne peut pas être communautariste (mais n'est ce pas un piège et un risque?) mais défendre le sens de l'histoire humaine. Malgré tout....


Je ne connaissais pas l'auteur, Jean Michel Castaing. Théologien catholique laïc, il a écrit, il y a peu un livre "Pour sortir du Nihilisme".


Je vous propose aussi une interview de lui sur la radio du vatican.







En quelques mots...
4 maladies du postmodernisme et 4 hérésies, Nous pouvons faire le lien.

4 hérésies
(travaillons c(s)es hérésies…)

4 maladies
Sortie de l’histoire, ignorance de l’histoire (docétisme)
Privation de transcendance, individu auto fondé (monophysisme renversé)
Se vivre comme abstraction, (apollinarisme)
Absence d’unification humaine, (nestorianisme)
Pertinence anthropologique de la foi catholique
Réconciliation de la transcendance et de l’histoire….
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Depuis ma lecture de Chesterton, l’idée que les hérésies conscientes ou non que nous abritons dans nos pensées et nos théologies personnelles expliqueraient notre rapport brisé avec la réalité me touche énormément. Cette interview accompagne cette idée et me permet de réfléchir à nos hérésies… Qui semblent sensiblement les mêmes que dans les premiers siècles…



vendredi 27 juillet 2012

Où sont les stars d'antan ?

Les gens s'amusent sur Internet. Georges Chamoun aussi.
Collages Monstrueux ?
Ils nous interrogent sur nos stars, nos idoles...
Nous tournons nous vers des idéaux types ? 
Ou bien est ce le symbole d'une industrialisation de la star, de bonnes recettes qui restent à travers le temps pour les machines à créer des idoles que nous sommes ?











Hubris et Art moderne

Emission très intéressante sur répliques avec Jean François Mattéi et Jean Clair.
Je recommande.




En quelques lignes ?
Les grecs séparaient Hubris et Diké.
Hubris : démesure, transgression, orgueil  /  Dike, justice humaine, règle, tempérance
Mattei affirme que l’Hubris est rentré dans la rationalité européenne, Que cet Hubris transparait le mieux dans l’art moderne. Né à partir de la « goinfrerie de l’illimité » du romantisme, du rêve du toujours plus, de l’absence de limite qui devient recherche effrénée de ces mêmes limites pour mieux les enfreindre et ainsi de suite.
Dans l’art, le principal symptôme est la disparition des « beaux arts » et l’apparition de l’esthétisme, science de la sensation et de la subjectivité extrême. Refus de la norme et des proportions élaborées depuis des siècles. De cet esthétisme aussi, naît l’artiste maudit, persécuté par le  besoin d’illimitation, la drogue dans la panoplie.
Comme conséquence, éclipse de la beauté dans l’art. Fascination pour la monstruosité (utilisation du terme tératogène ?????).
Clair rappelle que le terme hubris a donné hybride. Hybride comme la chimère, le monstre fabriqué.
Mattei cite Heidegger, la modernité, c’est l’entrée de l’art dans le rayon de l’esthétisme. Levis Strauss, lui, parle de la perte du visage.
Inondation de l’impression. Intrusion de la subjectivité (inexistante dans le passé) ramener le monde à sa proportion, perte de la recherche de sens commun et de beauté commune.
Quand avons-nous cessé de nous supporter ?
Jean Clair dresse le parallèle entre la terreur, la guillotine de la révolution et la fin de l’art des portraits. Lien avec le culte d’acéphale, cher à Georges Bataille….
Dépasser la figure humaine… Et ainsi, Roi, père, soleil, Dieu, instances à effacer, on efface l’homme rapidement. (Soleil cou coupé Apollinaire…)
Le succès de la Psychanalyse consolide cette tendance… Les patientes vont  à l’encontre des règles de l’anatomie. L’hystérie, la schizophrénie sont célébrées.
Et pourtant, beauté, il y a ??
Mais nous avons perdu la face et la contenance.
Comment échapper à l’art moderne où l’hubris est le sujet alors que le monde, la ville se sont effacés dans l’art ?
Pourquoi le terme de beauté fait désormais rire parmi les artistes et l’académie ?
Citant Arendt, Finkielkraut se demande « Que restera-t-il de la culture si l’on s’émancipe de la beauté dans l’art ? »
Or la culture n’est est elle pas d’abord le soin de l’âme ? Pour donner de bons fruits spirituels.
Les auteurs appellent des figures de résistance, Giacometti vs Breton, Camus, Balthus, Lucian Freud, Kundera.
Les auteurs appellent à un retour à la mesure, qui  ne vient jamais de l’extérieur, la démesure peut donner la mesure.
Donc, on y reviendra ?
Contentons nous déjà des chefs-d’œuvre contemporains du cinéma, la crise des arts plastiques n’est pas finie.
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Oui, émission intéressante car elle m’a permis de mettre des mots et des concepts sur mon incompréhension face à l’art moderne… Elle m’a initié au terme d’hubris  en utilisant  des exemples historiques, philosophiques très convainquant…
Par contre, si j’ai pu être comblé par le diagnostic, je suis surpris par le manque d’explication de l’origine et par une conclusion mystérieuse.
Ici, René Girard peut nous aider. Le combat hubris / Diké, n’est il pas le couple « violence vers l’indifférenciation » et crise mimétique conduisant à une société avec un nouvel ordre. La fille de Dike, n’est elle pas Nemesis, déesse de la vengeance et de la juste colère des dieux ? Le parallèle est frappant. Si on continue sur Girard et ce qu’il a diagnostiqué sur l’impossibilité contemporaine du retour de la vengeance divine…  Dike ne reviendra pas…  il ne reste que le Christ crucifié.
Comment faire pour ne pas perdre la tête ?



jeudi 26 juillet 2012

collapsus

Mot entendu quelque fois. j'ai appris à le connaître aujourd'hui.
Utilisé de plus en plus souvent, il signifie effondrement, faiblesse, mal-être. D'abord utilisé en médecine, il est de plus en plus utilisé dans le contexte de crise économique et écologique.
Aidé en cela par le terme anglais "collapse".
En cherchant un petit peu, nous découvrons que le mot collapsus en latin est le participe passé du verbe "collabor". dont le premier sens n'est pas collaborer mais s'affaisser, s'écrouler.
Creusons encore.
Collabor, c'est co + labor.
Co, c'est le préfixe augmentatif ou le préfixe de la réunion ou de la simultanéité
et "labor" ? 
Glisser, tomber et non travailler.....
il a donné notamment "lapsus", erreur involontaire comme une glissade.
Même avant "labo" signifiait vaciller...
Encore avant, selon le wiktionnaire nous retrouvons de l'indo européens "lep", "lap" signifiant « pendre mollement », « peu fixe » et « lèvre ». Pour ce dernier sens, il a donné aussi lambo (« lécher ») et labium ou labrum(« lèvre »).Le premier sens du radical donne, en latin labo (« vaciller »), lābes (« chute, effondrement ») et limbus (« bordure, frange (ce qui pend au bord du vêtement) » et qui donnera limbe).Pour le substantif, la forme archaíque, lăbōs, proche de lābes (« chute, effondrement »), a subi un rhotacisme. On est sans doute passé du sens de « malaise » (→ tomber dans les pommes) à celui de « maladie » puis « peine » et enfin « chose pénible », « labeur ».
il a donné accessoirement en grec ancien λάπτω, lápto « lécher »), à l’allemand Lippe, l’anglais lip (« lèvre »)
Travail, crise, lapsus révélateur, glissade, vacillement, lèvre, lécher....

Ce "lep, lap" me fascine, il ressemble à une onomatopée, à un cri primaire, au bruit d'une petite lechouille (lapement ?). Ce cri domestiqué, maquillé, encouragé, tourné dans des multitudes de gosiers, incompris, détourné a permis à l'homme de lui donner une multitude de sens. Sens qui ne se reconnaissent même plus entre eux. 

Ou comment passer de collapsus au chat buvant son lait...

Des merveilles de l’étymologie...







Giraud et Jouyet, quelle crise ?

Perdu dans les complexités de l'économie, dans les perceptions multiples de cet objet que l'on ne peut ni photographier, ni tenir.

Je me demande, qui nous donnera l'image juste.

Je ne sais si c'est Gaël Giraud. Mais connaître son travail, son discours m'a procuré une grande joie. 

Comment concilier vision honnête et rigoureuse, avec désir de justice et foi.

Je vous propose de mieux le connaître.
D'abord par son site personnel regroupant, ses travaux, interventions, cv etc...

Ensuite par l'intermédiaire de cette vidéo (un peu provocante) de 20 min donnée au CCFD


Gael Giraud - colloque Gouvernance & Responsabilité from CCFD-TerreSolidaire on Vimeo.



N’exagère t-il pas en ce qui concerne l'austérité et l'équilibre budgétaire ?

Mais n'a-t-il pas raison de se concentrer sur le processus de la dette publique ?

Ses solutions vertes, font-elles de lui un doux idéaliste ou homme responsable?

Si vous avez du courage, je peux vous proposer aussi la conférence dont il a pris part pour le carême 2012 à Notre dame de Paris.
(Si vous préférez lire, c'est ici.)





Tandis que Giraud développe, j'ai fait connaissance de Jean-Pierre Jouyet.



Avez vous noté cette perle ?

Les salles de marché et les fonds sont les véritables "sociétés secrètes du XXIème siècle"

Dite dans une cathédrale française, cette phrase n'est tout de même pas innocente.
Suivant mon fil, je découvre cette conférence très intéressante, animée par Giraud, entre Jean-Pierre Jouyet et Charles-Henri Filippi.
Après avoir découvert un Jouyet très convainquant en orateur religieux à cravate, je le retrouve ici, badin, français (prendre avec humour les choses sérieuses, notamment...), critique, partie prenante, complexe, simple. Saurez-vous appréciez cette liberté (relative) de ton?
Oui, c'est un peu long...

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Symbole paradoxal de l'élite administrative française, (promo Voltaire forever)

Réseau, dossier, haute culture, technicien et élégance française.

On ne sait plus si on doit le vouer au gémonies ou si on doit continuer à lui faire confiance et croire en sa bonne volonté.

Lui même ne se pose t-il pas la question ?





addendum 16 Octobre 2012


interview Giroud à témoignage chrétien... Il développe ses thèses, impasse de la situation actuelle, conversion écologique, remiser tout sur le lien social

Départ

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, 

Commençons l'aventure !

Ce blog a une principale utilité
Être mon archive personnelle en ligne de ce que je peux trouver intéressant sur Internet.
Vidéo, audio, texte, article.

Et si, en plus, vous y trouvez, vous-même, de quoi vous nourrir...


...ce blog serait une réussite