jeudi 26 juillet 2012

collapsus

Mot entendu quelque fois. j'ai appris à le connaître aujourd'hui.
Utilisé de plus en plus souvent, il signifie effondrement, faiblesse, mal-être. D'abord utilisé en médecine, il est de plus en plus utilisé dans le contexte de crise économique et écologique.
Aidé en cela par le terme anglais "collapse".
En cherchant un petit peu, nous découvrons que le mot collapsus en latin est le participe passé du verbe "collabor". dont le premier sens n'est pas collaborer mais s'affaisser, s'écrouler.
Creusons encore.
Collabor, c'est co + labor.
Co, c'est le préfixe augmentatif ou le préfixe de la réunion ou de la simultanéité
et "labor" ? 
Glisser, tomber et non travailler.....
il a donné notamment "lapsus", erreur involontaire comme une glissade.
Même avant "labo" signifiait vaciller...
Encore avant, selon le wiktionnaire nous retrouvons de l'indo européens "lep", "lap" signifiant « pendre mollement », « peu fixe » et « lèvre ». Pour ce dernier sens, il a donné aussi lambo (« lécher ») et labium ou labrum(« lèvre »).Le premier sens du radical donne, en latin labo (« vaciller »), lābes (« chute, effondrement ») et limbus (« bordure, frange (ce qui pend au bord du vêtement) » et qui donnera limbe).Pour le substantif, la forme archaíque, lăbōs, proche de lābes (« chute, effondrement »), a subi un rhotacisme. On est sans doute passé du sens de « malaise » (→ tomber dans les pommes) à celui de « maladie » puis « peine » et enfin « chose pénible », « labeur ».
il a donné accessoirement en grec ancien λάπτω, lápto « lécher »), à l’allemand Lippe, l’anglais lip (« lèvre »)
Travail, crise, lapsus révélateur, glissade, vacillement, lèvre, lécher....

Ce "lep, lap" me fascine, il ressemble à une onomatopée, à un cri primaire, au bruit d'une petite lechouille (lapement ?). Ce cri domestiqué, maquillé, encouragé, tourné dans des multitudes de gosiers, incompris, détourné a permis à l'homme de lui donner une multitude de sens. Sens qui ne se reconnaissent même plus entre eux. 

Ou comment passer de collapsus au chat buvant son lait...

Des merveilles de l’étymologie...







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