Exercices sur Maitre et Marguerite de Mikhail Boulgakov
Lu, il y a trop longtemps et trop jeune, je m'y suis remis en essayant de résumer chapitre par chapitre. La seconde viendra demain, je me lancerai peut être à quelque commentaires ensuite...
1ère partie
1 Ne parlez jamais à des inconnus
Je comprends que ce sont deux snobs
russes du milieu littéraires qui se promènent, l’un tente de convaincre le
jeune que son poème sur Jésus, c’est bien, mais il parle comme si celui-ci a
existé… Non, mon petit gars…
Sur ce arrive un drôle d’étranger,
intéressé par la conversation… Un historien de la magie noire ? Un
français ? Un allemand ? Ils parlent théories Kantiennes de l’existence de Dieu, de l’homme qui ne peut rien prévoir et prétend gouverner, il parle de la mort prochaine de
l’un deux, il semble lire dans les pensées… Tout d’un coup il persiste… Au fait
Jésus a existé ! Des preuves ? Pas besoin, "je vais vous le raconter…"
2 Ponce Pilate
Le récit de celui qui s'appelle finalement Woland prend place sous
nos yeux. Nous suivons la matinée de Ponce Pilate, le jour de la Passion du
Christ, sa prestance romaine, ses expériences militaires, ses relations avec
ses soldats, les odeurs et le panorama de Jérusalem qu’il ne peut plus supporter…
Il rencontre Ha Nozri, Caiphe, et préside la comédie de justice qui graciera
Bar-Rabbas. Lors de la conversation avec ce Yeshoua, nous verrons un Jésus
affaibli et au comportement quelque fois faible, reniant l’Evangile de Matthieu
et Marie mais guérissant Pilate et avec un message pacifique, anti religieux et
anti césariste. Cultivé, appelant l’arrivé d’une terre de vérité. (Est ce le
Jésus de Boulgakov, ou le Jésus de W, je suis épaté par l’ambivalence de ce
Jésus de qui vient de lui (ou non) dans la description faite et les dialogues…)
La discussion avec Caïphe montre un Pilate prophète sur la destruction du
temple et la malédiction des juifs… Ce chapitre amène une réflexion puissante sur la
réalité du jour de la passion ,
une ambivalence curieuse, et un Christ juste tué par une complicité des hommes
de tradition et de pouvoir (juridique, religieux, d’opinion et militaire.) et
un christ que Boulgakov en voulant rendre plus humain, couvre de certains
péchés et le Renanise un petit peu…. Non ?
Chapitre 3 La septième preuve
Les deux écrivains sont ébahis à la
fin du récit… Le premier dit que ce
n’est pas comme les Evangiles, le professeur répond qu’il ne faut pas croire
les Evangiles mais bien lui qui était présent devant la scène… les deux hommes
finissent par le prendre pour fou, ils se demandent comment prévenir les
autorités…, un des deux écrivains, le plus vieux, part mais comme annoncé précédemment,
les circonstances et même tout son corps malgré sa volonté l’amène à se faire
couper la tête par un tramway. Sa tête trône au milieu de la rue… Il s’appelait
Berlioz… Directeur de la maison de la littérature russe.
4 Poursuite
Le second, poête, Bezdomny, témoin de la
situation est perdu. Il comprend que ce professeur a prophétisé exactement et
dans tous les détails les derniers évènements, il veut le retrouver mais il
semble redevenu allemand et étranger à l’histoire, celui-ci part accompagné
d’un chantre ivrogne (Koroviev) et d’un chat moustachu se tenant comme un homme (Behemot), il les
poursuit mais cette poursuite dans Moscou se situe dans des dimensions espace
temps absurde. Il travers une bonne partie de Moscou, en flash, en
éparpillement, il court mais ne peut les rejoindre, il passe dans un
appartement où il retrouve sa femme adultère, il pense les retrouver à la
rivière, on le sent de plus en plus instable. Il décide alors de se baigner
dans la Moskva, mais a tout perdu et ne garde pour lui qu’un caleçon, une
chemise trouée, une bougie et une icône… Il continue… Il doit être à la maison
des écrivains…
(clin d’oeil, Moskva piscine, cathédrale christ sauveur…)
5 Ce qui s’est passé à Griboiédov
Oui, ce diable là devrait être à la
maison officielle des écrivains. Comment
est-elle cette griboiedov ? Maison de toutes les compromissions, des
privilèges recherchés, vanité et ridicule. Ils attendent Berlioz… Point, alors,
le café local joue, dansons, On apprend la mort de Berlioz, stupeur. Stupeur augmentée
quand Bezdomny vient dans son nouvel accoutrement, dire que le « professeur,
konsultant » ne doit pas être loin et qu’il va créer le chaos total ici.
Il semble fou, il se bat, il est embarqué.
6 La schizophrénie, comme il a été
dit
Rioukhine et des officiers de police
conduisent Bezdomny dans une clinique psychiatrique. Là, on pourrait continuer
à le croire normale mais très bientôt, il parle de Pilate, de ce consultant
néfaste, il veut commander un escadron de mitraillettes, il veut fuir, il injurie
tout le monde dont Rioukhine. Ausculté,
le médecin veut le garder, il se bat, on le pique. Rioukhine rentre à
Geiboiedov, il médite sur les critiques de Bezdomny, oui, ses vers ne valent
rien, rempli de ressentiment envers Pouchkine, il veut s’abrutir d’alcool…
(Majakowski )
7 Un mauvais appartement
Oui un appartement, celui de Berlioz,
où Boulgakov nous explique que la police politique y a fait des ravages… (À
moins que ce soit déjà notre ami Woland…) Ce jour là, le colocataire de Berlioz
se réveille après une cuite mémorable, il ne se souvient de rien… C’est W qui
le réveille avec un bon petit déjeuner et de la vodka fraîche…. Woland, comme
toujours distingué, le remercie pour l’entretien et le contrat… Cet homme,
directeur du théâtre des variétés s’inquiètent. Trou noir total… Mais au fur et
à mesure, après la vu du contrat et quelques coups de téléphone, il a bien
signé un contrat de 7 représentations
pour ce magicien noir….
Il s’éclipse un instant, médite, il
y a des scellés sur la porte de Berlioz… Aie, aie, aie… Il revient dans le
salon, Woland, accompagné de toute sa bande,
le conspue et lui crache ses fourberies… Et puis ils veulent l’appartement pour
eux tout seul… Zou !! Le bonhomme se retrouve à Yalta…
8 Duel d’un professeur et d’un poète.
Bezdomny se remémore sa journée
d’hier, il récapitule tout ce qui a été dit et quelle stratégie utiliser. Il
n’en démord pas, il veut sortir et parler du consultant, de Ponce Pilate et du
danger universel. Il admire la modernité de l’établissement, on s’occupe de lui
et lui pose des question. Il y a enfin l’entretien entre lui et le professeur
Stravinsky… De manière socratique, le professeur lui fait comprendre le danger
d’exprimer ses lubies face au monde. Il lui conseille du repos, des bains et
d’écrire à la police… car parler de Ponce Pilate en pyjama est le moyen le plus
sur de revenir vite ici…. Il accepte.
(parallèle entre
Pilate et le professeur, incompréhension du véritable poète ?)
9 Les
interventions de Koroviev
Ce chapitre nous
conte la rencontre du directeur des locataires du bâtiment de la sadovaia… On
profite de l’histoire de Woland et de ses camarades voulant s’installer au
n°50, pour nous raconter les difficultés des logements communautaires et des
drames des services administratifs et policiers… Car Koroviev, ce grand vieux
dadet cabotin, toujours près de son Woland, se faisant passer pour l’interprète
de l’étranger, organise face au directeur l’installation de Woland. Argent,
billet de théatre, négociations et plus tard dénonciation à la police politique,
l’argent devient dollars et cachés dans la bouche d’aération, la police l’interpelle
sous les yeux avides des voisins…
10 Des nouvelles
de Yalta
Variénoukha et
Rimsky, en l’absence du directeur, organise le curieux spectacle de ce soir au
théatre variétés. Mais un ensemble de télégramme de Yalta, les inquiète…
Likhodievski y serait et leur demanderait des confirmations. Éberlués, ne
comprenant pas, se méfiant, ils gèrent la question avec prudence mais curieusement
avec une certaine confiance… Cependant, prêt à continuer cette affaire, Variénoukha se fait piéger, un chat, un homme
roux et maintenant une rousse nue et quelque peu vampire l’embrassant… il perd
conscience…
11 Le
dédoublement d’Ivan
Ivan essaie
d’écrire dans sa clinique la déposition à la milice, il se perd, il
pleure. Après une piqure, il se repose,
et le nouvel Ivan apparait… Il sourit, et reconçoit les choses d’un œil
bienveillant. Berlioz ? Paix à son âme. Le consultant, lui était
intéressant. Il aimerait en savoir plus. Voila ce qu’il conclut après un
dialogue entre l’ancien et le nouveau Ivan… il commence à rêver mais un homme
arrive au balcon de sa chambre
12 La magie noire
et ses secrets révélés.
Ca y est, Woland
fait son show avec ses compères. Quels succès ! Numéro de magie bluffant,
argent tombant du ciel, habits pour les demoiselles, un présentateur dont la
tête fait sécession, dissimulation, révélations incongrues et vérifiées sur les
spectateurs, folie, joie, pagaille, violence… Catharsis… C’est Babel, la
trinité maléfique s’envole…
13 Apparition du
héros
Enfin, nous
faisons connaissance avec le maître, sa vie, son œuvre, gagnant de loterie,
polyglotte, sa passion pour un projet de livre sur Ponce Pilate, sa compréhension
intuitive de Satan, (Ah vous l’avez rencontré !!!) il révèle au poète sa
propre expérience… Le maître (il se nomme ainsi depuis qu’il n’a plus de nom…)
Sa rencontre avec « cette femme », comment ils deviennent amants
malgré leur couple préexistant. Il raconte sa déchéance vis-à-vis de ses œuvres
et du milieu littéraire. Au moment où il allait commencer une nouvelle vie avec
sa belle, nous comprenons qu’il s’est fait arrêter… Il ne peut pas retrouver sa
brune, il se dirige vers la clinique par ses propres moyens… C’est le moment
d’aller se coucher même si le poète aimerait en savoir plus sur Pilate et
Yeshoua….
14 Gloire au coq
Nous revenons au
théâtre des variétés, des femmes deviennent pratiquement nues, la police
arrête, les rires et les jurons se déploient…
Rimsky cherche toujours à comprendre. Mais heureusement Verenioukha
revient, il raconte son histoire, le directeur était bourré pas loin de la etc,
etc… Mais Rimsky sent la filouterie et puis son administrateur lui semble
livide, bizarre… Il n’a même plus d’ombre… Découvert en tant que vampire, il
appelle la vampire rousse, menaçant Rimsky… Mais le coq chante, la lumière
arrive. Les vampires s’enfuient… Et Rimsky s’enfuit le plus vite possible vers
Piter…
15 Le songe de
nicanor Ivanovitch
Nous comprenons
que Nicanor, le président des locataires de Sadovaia 50 est rentré à la
clinique, ce chapitre nous raconte son trajet depuis la venue de la police
politique. La police, le théâtre ???? Le faux procès communiste et la
folie…
16 Le supplice
Les Syriens, les
chevaux, les centurions, la proche campagne de Jérusalem. Que voyons-nous de
la passion du Christ ? Les soldats, la campagne, Matthieu caché, devenant
à moitié fou et cherchant à tuer Jésus pour abréger ses souffrances. L’éponge,
le visage de Jésus recouvert de mouches. On les achève, il y a une tempête,
Matthieu descend les corps et prend celui de Jésus.
17 Une journée
agitée
C’est la panique
au théâtre des variétés. On ne retrouve plus personne, il y a la queue pour les
prochains spectacles… la police arrive, le pauvre comptable essaie de faire
face, ils annulent tout, ensuite au ministère de la culture, après le passage
du chat, ce bouffon de Behemot, tout le monde est devenu fou et chante et danse
des œuvres communistes contre leur propre volonté, et le trésor que doit le
théâtre ? Il s’est transformé en devise étrangère… Tous à la clinique...
18 Des visiteurs
malchanceux
Encore deux
personnes vont visiter le numéro 50 de la rue Sadovaia, un oncle de Berlioz, le
tavernier du théâtre des variétés, chacun par intérêt, soit un héritage ou bien
demander des comptes, chacun va repartir effrayé, bousculé, humilié avec
mépris, humour, révélation sur ses petitesses (ou sa mort !) et partir
sans pouvoir se défendre, l’un deux, va chez un docteur, ce même docteur sera
témoin de drôle d’hallucinations. Lecteur attends la suite….
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