lundi 19 novembre 2012

l’avènement de la démocratie en Europe - Marcel Gauchet



Aujourd'hui, je vous propose une conférence de Marcel Gauchet. Elle m'a permis de comprendre mieux le bonhomme, sa pensée et l'urgence de la connaître.
Comment comprendre notre époque ? Quelle histoire faisons nous ? A-t-elle un sens ?

Je fus heureux de rencontrer les concepts de hétéronomie et d'autonomie (le fameux passage de la sortie du religieux). Surpris par son refus de réfléchir à l'influence de l'économie et de la science (les voyant plutôt comme des conséquences).
Il dessine la montée de l'homme démocratique, ses structures politique, légiste (individualisme....) et sa perception historique désormais
Comme (prétendu...) chrétien, je suis assez subjugué par cette conférence et l'agnosticisme revendiquée de Marcel Gauchet.... Car il m'est évident que ce monsieur éveille un processus chrétien : la libération de la religion. Liberté face à un ordre politique transcendant, sens de l'histoire (du salut) et libération de l'individu n'appartenant qu'à sa communauté. Alors il y a un problème.... C'est que le christianisme reste transcendant. Les chrétiens ont jeté le bébé avec l'eau du bain. Girard en cela nous aide. Nous souvenir que toute recherche d'autonomie est souvent romantique et absurde. Et en même temps rendre grâce de nos libérations et de pouvoir interpréter l'histoire. Nous sommes encore dépendant des autres, la violence reste toujours présente, l'essentialisation de notre situation ou d'une partie de celle-ci devient meurtrière. Quand Girard appelle à ce que chacun devienne mystique et accepte"l'hétéronomie autonome" du chrétien libéré, Gauchet appelle à une construction humaine où chacun pourrait retrouver un régime équilibré et raisonnable où il prendrait les 30 glorieuses pour modèle. (part d'illusion, non ?)

Très personnel- lement, je trouve que Mr Gauchet fait le grand écart. D'un coté il affirme chercher le sens de l'histoire, la penser et d'un autre coté tout est contingent et le fruit du hasard et de la nécessité. Toutes les cultures sont dignes "mais si la modernité occidentale gagne, cela n’indiquerait en rien qu’il y avait une nécessité à ce triomphe". Tout aurait pu être possible et "Rien ne destinait la prédication d’un messie juif assez improbable à devenir l’assise de la plus puissante église de tous les temps".
Oui, le "hasard et la necessité", c'est bien de ne pas vouloir être Hegel, mais refuser à ce point les "lois de l'histoire" et de refuser l'universalisme, c'est étonnant.
Malgré tout, sa pensée est incroyablement nourrissante. Et cette conférence (vidéo plus bas !!!) ne me permet que de m'initier à sa pensée...



(1 ère vidéo)
J'ai sauté l'intro (pardon monsieur..)

Marcel attaque dans le dur. il veut une pensée de l'histoire. Ce n'est pas parce que nous sortons d'échecs cuisants, qu'il faut y renoncer. Il faut lutter contre l'idée naïve et inconsistante du postmodernisme qui pense que l'ère des grands récits est close. Penser l'histoire est nécessaire et possible si on le fait soigneusement.
Car si l'idée du progrès, de développement calle, nous voulons savoir dans quel devenir nous mettons les pieds. Quelle est notre modernité?
Gauchet veut lutter contre "l'économisme" qui nous ferme à toute réflexion en posant l'économie comme seule capacité explicative. Gauchet pense que l'économie n'est qu'une partie d'un cadre plus vaste. La crise de 29 était déjà l'expression d'une crise plus large, de même 2008 est l'expression d'un crise de l'économie dans le cadre d'une crise démocratique.

Quelle crise de la démocratie vivons nous alors que tout le monde est d'accord sur le principe ? Pourtant, il y a un malaise et un sentiment d'impuissance. Nous sommes de plus en plus libre et avons de moins en moins de pouvoir collectif, elle perd son sens;
Pour le comprendre, il faut du recul et analyser la longue durée de notre processus démocratique.

La démocratie à mon sens est le concept englobant de la modernité. Tout autre définition (science, égalité, capitalisme) ne serait que partielle.


La démocratie est l'expression de l'autonomisation du monde humain sous l'effet du processus de sortie de la religion. Processus générateur du monde moderne. Après, tout n'est plus que mise en forme politique de l'autonomie humaine. La sortie de la religion n'est pas la sortie de la croyance religieuse, c'est la sortie de la structure religieuse de monde humain. (2ème video) Nous sous estimons le rôle des religions dans les sociétés anciennes. C'est plus qu'un sentiment, c'est une manière d'être complète des sociétés impliquant un type de pouvoir et une forme de cohésion sociale. Or la sortie de la religion depuis le XVIème siècle est l'arrachement à cette manière d'être. C'est passer de l'hétéronomie à l'autonomie. D'un société où sa constitution porte un modèle extérieur et transcendant à son extraction vers des modes de structuration autonome. C'est la révolution moderne. C'est le cadre de toutes nos révolutions scientifiques, politiques, religieuses et industrielles. Nous sommes toujours dedans et c'est ce qui nous travaille. Notre crise est une crise de croissance de la démocratie et de cette révolution. Crise d'articulation des composantes de la démocratie. Gauchet fait un comparatif entre 1900 et 2000, pour lui deux crises de croissance.La première (rappel seulement 3 républiques dans le monde en 1900). On se bat pour le suffrage universel. Avènement invincible de la démocratie. il y a une poussée des masses qui rendent les politiciens impuissants, rejet des parlementarismes, les masses de gauche appellent à la révolution sociale, et celles de droite à la nation. La première réponse à cette crise est le totalitarisme. On pense que c'est ce qui peut répondre à cette crise. Notre situation est différente, les périls sont inverses. Nous ne craignons pas le totalitarisme  mais la désarticulation des collectifs. Il faut redouter l'impuissance complète  L'individu total créant l'impouvoir radical. De même nous avons eu la chance de vivre, de nous reposer sur la solution démocratique de la première crise de croissance, les 30 glorieuses. Haute croissance et miracle politique de la stabilisation libérale.

Structure de l'autonomie
Néanmoins, c'est la même structure, avancée de l'autonomie. Détaillons cette autonomie en 3 points.
1 Politique. Le passage de l'hétéronomie à l'autonomie, c'est l'apparition d'une nouvelle forme politique. Avant, cité, royaume, empire, maintenant état-nation. Nouvelle forme de communauté politique associé à un nouveau type de pouvoir de cette communauté. Avant, pouvoir vient de l'incarnation d'un principe invisible, le roi en qui tout atteste charnellement l’assujettissement de la communauté à plus haut qu'elle. en autonomie, le pouvoir, c'est l'état, machine abstraite, déliant le ciel et la terre et gouverne les communautés selon ses raisons internes. Il faut un état pour faire une démocratie.
2 Droit. Le droit dans le sens qui définit la légitimité et l'autorité. Avant est légitime ce qui vient d'en haut. Le droit attestant l'autorité d'un tout. Après la révolution moderne, le droit des individus est source de toute légitimité, il procède de l'accord de ces individus. Droit de l'homme. Nous sommes passés au tout collectif au tout individu. (3eme video) Exemple, la famille, matérialisation de l'autorité d'un tout se volatilise avec le principe de légitimité, ce qui compte c'est ce que font les individus.
3 Histoire. ou plutôt, l'orientation historique. Certes, toute société est soumise à l'histoire car soumise à la corruption et la détérioration et ne peuvent pas ne pas changer. Mais notre société est très originale. Elle change, mais surtout elle veut changer, elle s'organise autour de sa volonté de changement délibéré. L'hétéronomie, c'est le passé, la tradition, obéir et transmettre. L'autonomie, c'est la révolution des orientations temporelles de la société, passé disqualifié, l'avenir compte. Cela change tout. 1750-1850, passage vers une société tourné vers l'innovation technique et la production matérielle, société d'économie. La révolution industrielle en est l'expression. La société de l'histoire est une société de l'économie.
Tout cela a une incidence folle en politique dans le rapport entre pouvoir et société. Hétéronomie, le pouvoir est au dessus d la société, le corps politique est la cause de la société. En autonomie, la société est première car cause du changement, lieu de l'action de la production de l'histoire. Le pouvoir est second, il ne représente que la société, il ne communique plus l'ordre au dessus de la société. Ce renversement est l'orientation libérale. Il fonde notre idée du pouvoir comme représentation sur la base de la liberté privée des individus. (libéral, mot piège, il y a le discours et la structure, idéologie et ordre).

L'autonomie n'est pas seulement un idéal, c'est une manière pratique de se produire soi-même dans le temps, une organisation pour cette production.Voir ces trois composants permettent une réponse claire à un problème classique. La différence entre la démocratie antique et moderne ? La structure politique de l'état, le droit universel des individus et l'orientation historique.

Mais pour comprendre l'histoire de la démocratie, il faut comprendre encore trois choses.
1 la structure autonome ne s'affirme que progressivement, elle passe des compromis avec l'hétéronomie. Exemple de l'ancien Régime, compromis entre le principe royal et étatique, lutte puis divorce. Tout compromis est en renégociation permanente.

2 La nature problématique de la sa composition. Les trois vecteurs de l'autonomie peuvent se retourner contre elle. L'état permet à la communauté politique de maintenir ou d'écraser. le droit des individus fonde les libertés mais peuvent se retourner contre la collectivité. L'histoire, c'est la liberté puisque nous nous faisons nous-même à travers elle, mais cette expression de l'autonomie peut nous échapper. Nous pouvons faire l'histoire que nous ignorons faire. Nous sommes toujours menacés de ne pas maîtriser notre liberté.

3 Ensuite le caractère problématique des relations entre ces trois composants. complémentaires et antagonistes. Chacun s'énonce comme la formule complète de la communauté humaine excluant les deux autres.Nous pouvons le voir par la délimitation du champs politiques. Il y a 3 principales familles, chacun a son composant préférentiel. Le conservatisme, l'ordre et donc la politique. Le libéralisme, idéologie du droit. Socialisme, idéologie de l'histoire. Chacun se croyant la clef unique. Ils se suivent dans l'histoire. 1500-1650, formation du socle politique de l'état, 1650-1800, la politique est supplantée par le droit. de la, vient une définition intégrale de la communauté humaine et des rapports entre les êtres et la communauté politique. Exclusivisme du droit. La révolution française : parfaite image des révolutions des droits de l'homme. 1800-1900, l'histoire chasse la politique et le droit. Le renouvellement libéral renouvelle le conditionnement politique et se présente comme l'assiette définitive de la collectivité humaine. Le point de vue de l'histoire et de la société suffit à tout. Nos sciences sociales continuent de témoigner de cet héritage. Marx est l'auteur de cette autosuffisance du social historique. Il énonce la radicalisation émancipatoire du renversement libéral jusqu'à la disparition du politique et du droit. Le chemin vers la société sociale des producteurs associés n'ayant besoin ni de structures politiques ni de "mystification" juridique.

Nous avons la possibilité d'identifier le problème de la démocratie au XXème siècle. 1900, moment où on se rend compte que ces trois éléments sont indispensables, voués à coexister malgré leurs contradictions Comment faire ? 1900, moment où le régime mixte des modernes semble probable. Regime mixte ?Combinaison idéale des trois formes de gouvernement, monarchie, aristocratie et démocratie. (4ème video)




La difficile recherche du régime mixte
Donc, le régime mixte des modernes, c'est la combinaison de l'individualisme juridique, le cadre politique de l'état-nation et le gouvernement de l'histoire. Mais la synthèse est difficile. c'est le problème du XXème siècle et l'origine de sa tragédie mais c'est aussi sous cette lumière qu'il faut juger l'extraordinaire réussite du XXème siècle. Cette face éclairée est la stabilisation des années 45-75. Gauchet pense qu'il y eut là une sorte de miracle démocratique avec une synthèse impossible trouvée. La réussite économique cachant la réussite politique qu'est la mise en place de la démocratie libérale. Jusqu'à 45, la démocratie libérale était plutôt un libéralisme démocratisé par élargissement électoral. Ensuite une redéfinition de l'esprit de nos régimes permet un changement basé notamment sur l'association  de la garantie sociale  dans la liberté des individus et maîtrise du destin collectif par conduite du changement social. Mais on a pensé que cette réussite était la fin de l'histoire. Mais ce n'était qu'une ébauche défaite par un approfondissement de l'autonomie et de ces composants. C'est ainsi que nous devons comprendre les trente dernières années.

1Orientation historique. Les sociétés sont dans la production du futur, économie de l'innovation et du changement. Tout est perçu sous l'angle de la transformation qu'on pourrait leur opérer en vu de leur optimisation. Mais ces activités futuristes éparpillent les initiatives qui ne se comprennent plus comme des histoires. C'est la crise de la figuration de l'avenir. Plus nous faisons l'histoire moins elle nous est pensable comme telle.
2 Politique. Chute de l'état-nation, surtout en Europe. C'est le même phénomène d'occultation que pour l'histoire mais la mutation fut invisible à l’œil nu. La politique est portant passé de la superstructure (ce qui commande d'en haut et se donne à voir) à l'infrastructure (ce qui soutient par en bas et est cachée). D'où pour Gauchet l'illusion libérale d'une économie survivante si l’état s'en irait. Nous ne voyons plus la politique et nous croyons pouvoir nous en passer. Plus le pouvoir est important, moins il est compris dans son rôle.


3 Alors, il ne reste de visible que le droit. En sociologie, on observe une individualisation massive et en politique l'avènement d'une nouvelle démocratie en fonction des facteurs juridiques. La démocratie des droits de l'homme. C'est la démocratie à l'école de ces fondements, liberté et égalité de ses fondements.



Gauchet dit que nous sommes ici au coeur  de la crise de croissance de notre démocratie.
Cette plus grande rigueur dans la sécurité des libertés personnelles et dans leur traduction dans le droit positif  est bien sur une avancée mais la démocratie des droits de l'homme est une démocratie contre elle-même. Présent à ce point de notre chemin, nous pouvons bien voir qu'une démocratie sans histoire et contre politique est une démocratie menacée par l'ineffectivité pratique car elle refuse le cadre et les instruments nécessaires à son expression politique et elle ne s'occupe plus de la matière (le changement historique) dont elle devrait traité pour avoir du sens. De nouveau, une illusion d'optique nous cache l'ensemble. Nous ne voyons qu'une dimension de la démocratie, elle souffre d'unilatéralisme et débouche sur l'impuissance. La gouvernance ne peut remplacer le gouvernement et c'est contradictoire pour une démocratie  de s'en remettre à une agrégation démocratique des initiatives. Elle se renonce à se comprendre et à s'élaborer comme société

Pour conclure la conférence, Il nous faut retrouver un nouveau régime mixte équilibré de l'autonomie. Une démocratie toute nouvelle que les 30 glorieuses pourraient inspirer. Souhaitons que contrairement à la première crise nous n'ayons pas besoin de 1914, 1917, 1933...


Questions réponses (5 et 6eme video)

Les deux dernières vidéos sont en mode de questions-réponses. Je ne ferai pas de résumé mais je retiendrai les éléments qui me paraissent les plus importants.
--
Zarka (tiens, le voila ?) commence par exprimer un doute, peut-on opposer si fortement, les régimes de l’hétéronomie et de l’autonomie ?
Il développe enfin l’idée que Gauchet est un Théologien (!! ???) Avènement de la démocratie, et discussion théologique (comme Tocqueville). « Vous attendez que l’évenement aille toujours plus loin… »
Gauchet répond que Tocqueville est plus theologien que lui. Il fait appel à providence. Lui, il analyse le déploiement de la structure autonome comme un possible inscrit dans les sociétés humaines. Mais qui n’est pas inéluctable et  qui est une simple contingence dès son point de départ… Mais cela est réversible. Pas d’aboutissement ni de fin de l’histoire. Il se trouve seulement que depuis un millénaire tout converge…
--
Gauchet pense que l’individualisme est à comprendre en droit. Il y tient.
--
Que faire des hommes des tribus hétéronome dans ce débat autonome et hétéronome ?
Gauchet dit qu’il n’est pas hegelien car il ne croit pas en l’histoire universelle. La réflexion anthropologique fut moteur pour lui. Mais histoire occidentale a une force incomparable mais nos amis primitifs ne sont pas voués à rentrer dans ce processus.
Et pour beaucoup de société elle est une proposition qu’on ne peut pas refuser, puis on ne peut résister à elle qu’en se servant de ses outils ou les ignorant.
Pas Hégélien encore car peuples ont dignité humaine et une raison historique à préserver pour elle-même, à comprendre et à protéger… Aucune infériorité. Vont-ils résister ? Mais si la modernité occidentale gagne, cela n’indiquerait en rien qu’il y avait une nécessité à ce triomphe.
--
Gauchet dit encore  On peut décrire historiquement conditions de la bifurcation occidentale. 16eme, réforme, surgissement de ce qui est en germe depuis longtemps, le christianisme latin, 11eme siecle, organisation originale. L’évènement est la révolution papale, 1er état autour de fonction théologique. On peut suivre les étapes historiquement. (Mais cela aurait pu ne pas être.) Rien ne destinait la prédication d’un messie juif assez improbable à devenir l’assise de la plus puissante église de tous les temps. Contingence raisonnée. Logique interne  et quand modernité se déploie, la cohérence interne est forte mais n’est une pas nécessité. Donc le déploiement peut aller jusqu’à fin. Aboutissement logique qui ne peut être pas la fin de l’histoire. Il y a deux fins.
--
Questions publics
Danger : chercher dans essence de l’islam quelque chose d’autre. Islam, penseurs « rationalistes » trop isolés.
--
Originalité de la pensée du droit européen. Dernier livre de Marcel gauchet aurait pu s’appeler  « de la démocratie en Europe »
Ensuite grand problème avec les juristes qui ne le comprennent pas avec principe de légitimité. Où le législateur puise son inspiration ? l’idée du légitime puis ensuite institution. Ex bioéthique, recherche de légitimité… Décision binaire recherchant la légitimité…
--
Colonisation ?
MG : Lien intime entre modernité et expansion de modernité. Elle est expansive. Mondialisation européenne, moyen d’économie pour éviter de se faire la guerre à l’intérieur de son continent. Maintenant, signe de nouvelle étape de mondialisation. 1ere fois où société non européenne, de se saisir à leur manière des principes de la modernité occidentale. Occidentalisation est à la portée de grands nombres de sociétés : nous sommes au début de la désoccidentalisation du monde et de la démocratie. Face à mondialisation –désorganisation mais appropriation. Avant mondialisation impérialiste, maintenant, mondialisation post coloniale et post impériale, donc mouvement d’appropriation et de désorganisation qui va changer beaucoup notamment dans la démocratie occidentale à venir.


Pour la bonne bouche, voici le panorama de la pensée de Gauchet par Pierre Cormary (encore lui mais tout de même.....), 1ere et 2nde partie.


Comprendre l'histoire de la démocratie.

2 commentaires:

  1. Merci pour votre blog. Vous permettez d'élever le débat. je vous invite à lire (le Complexe d'Orphée) et entendre/voir Jean-Claude MICHEA, il y a des entretiens sur YouTube. Son éclairage est indispensable pour comprendre la subversion de l'idée libérale et en quoi il complète Girard "le christianisme est la religion de la fin des religions"... ce que M. Gauchet ne semble pas avoir perçu !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour votre commentaire et votre invitation, je connais peu Michéa encore.
      Je crains ne pas avoir tout a fait compris votre message sur le "christianisme est la religion de la fin des religions". C'est justement une phrase de Gauchet. Girard est seulement d'accord en partie avec cette phrase dont il regrette la laïcite d'une certine manière comme vous pouvez le voir dans cette interview : http://reforme.net/une/religion/lapocalypse-a-commence

      Supprimer