Confrontons nous un instant au classique des classiques polonais par l'intermédiaire du film réalisé en 1999 par Wajda. Pan Tadeusz ! (Monsieur, monseigneur Thaddée)
Dans les années 1830 à Paris, nous sommes les témoins de la première lecture par Mickiewicz de Pan Tadeusz !
Dans les années 1830 à Paris, nous sommes les témoins de la première lecture par Mickiewicz de Pan Tadeusz !
Qu’elle est belle
ma Pologne et même plus précisément ma Lithuanie…
Je ne connais pas l’œuvre elle-même.
L’intrigue est assez compliquée à suivre. Il est question de clans familiaux
s’entredéchirant, d’alliance traitre, de l’arrivée de Napoléon marchant vers la Russie et donnant une épisode enchantée à la Pologne alors disparue de la carte, de la
découverte de l’amour, des femmes murs ou en fleur, d’un prêtre étrange et
presque menaçant, d’un garde clefs flamboyant et terrifiant, de bêtises,
d’alcool, de grands discours qui se suivent et d’une langue polonaise rapide et
chaotique comme une rivière de montagne…
Que la langue est belle,
vraiment !
Que c’est drôle surtout. Je ne m’y
attendais pas. Ce n’est pas vraiment romantique. Cela moque l’incapacité
polonaise d’être romantique comme les allemands, d'être classique comme les français, d'être impériaux
comme les russes. Car, semblent ils dire, nous sommes de mauvais copieurs, (le conte italien,
le militaire polono-russe), nos luttes sont ridicules, nos femmes sont trop
belles, nous ne sommes pas sérieux, nous sommes trop catholiques, nous sommes
trop moqueurs, prosaïques et nous attendons le retour d'un héros… qui quelque
fois est nous-mêmes…
Puis sous le regard de la vierge de
Czestochowa, nous nous réconcilierons en révélant la triste et belle vérité de
nos traîtrises et de nos hauteurs d’âmes.
Nous buvons, nous avons de drôles de
trognes, nous aimons crier, nous bagarrer, argumenter, créer des
autorités.
Je n’aime pas
l’image, la photo du film, le responsable photo a voulu faire joli, mais il atteint souvent le mièvre. Mais il y a
des beaux plans, des belles constructions et une ironie folle toute tournée
vers le texte.
La fin du film est
extrêmement émouvante, nous reconnaissons dans le triste salon parisien où lit
Mickiewicz les héros de notre histoire. Nous venons de finir les scènes
joyeuses de l’espoir et des noces. Promesses, promesses, promesses. Nous les
reconnaissons et vivons maintenant leur incommensurable tristesse de l'exil. Wajda la
capture à merveille. Il semble dire : Polonais, réjouissons nous de ce que nous sommes mais
connaissons nos limites et rendons grâce en répétant les premiers vers de Pan
Tadeusz… Oeuvre de communion nationale.
A noter
Les femmes et les
fleurs, les fourmis, la danse
Le porte-clefs
Le festin
L’armée russe
Les verts paysages
Napoléon
Le château en
ruine
Deux salles de ciné parisiennes à sa sortie française....
Essayez un petit peu... Je vous assure la langue polonaise peut être belle !!!
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