vendredi 31 mars 2017

Colosimo sur l'unité des Chrétiens

A ma première lecture, j’ai beaucoup aimé ce texte-interview de Colosimo sur l’œcuménisme. (a ce propos, il faut à tout prix, que je relise l’apocalypse russe de cet auteur, lu il y a quelques années). Sans naïveté et avec un espoir de conversion pour tous et pour soi même.

Il me présente l’œcuménisme avec le paradoxe qu’il faudrait toujours garder en tête ; fécondité et scandale. Fécondité de l’attention à l'autre, de la formation commune, des priorités, de l’histoire et des grâces. Scandale des haines, et du manque de communion des enfants d’une même foi.

Il note combien cet œcuménisme a percé après la première guerre mondiale ou lors de persécution. Absurdité de la guerre entre ces frères prétendant apporter le salut, union dans les épreuves des persécutions des idolâtries nihilistes vécues ensemble. Sentiment d’urgence historique et appel de l’Esprit Saint.

Mais les obstacles ne sont pas que superficiels.

Colosimo donne l’exemple d’une Eglise préchaldéenne mais qui pourrait valoir pour toutes les Églises. L’obstacle peut être sociologique, pourquoi dissoudre une identité communautaire séculaire base de leur identité et masque de leurs faiblesses ?

Obstacle théologique, nos saint sont vos hérétiques et inversement. Chacune aussi à son réflexe victimaire, quelquefois même partagé sur les mêmes moments historiques. Mémoires blessées et paranoïaques.

De là, les tâtonnements de l’œcuménisme. Le premier réflexe étant de ramener à soi. Ensuite, ce fut de tenter de lire ensemble sans vouloir voir que l’art de l’interprétation diffère radicalement et est consubstantielle à chacun.

La méthode semble être désormais trouvée, accueil de la parole et de l’Esprit ensemble, l’unité n’est pas à bâtir comme un plan ONU mais à accueillir.

Colosimo invite à prendre modèle sur l’institut St Serge, école d’exilés en pleine ébullition théologique parisienne du début XXe.

Invitation au passage de la paranoïa à la conversion (metanoia). Prenons appui sur l’exemple prophétique du pape François. Prenons le risque d’être vulnérable.
Méditons les pères de l’Église, ils jouent une symphonie, il n’y a pas de soliste.

Témoignons de l’incarnation et de la résurrection du Verbe dans un monde qui se déshumanise en croyant capter Dieu.
Le christianisme ne fait commencer et admirons le monde plein de culture prête à se faire baptiser.





prise de note


Recherche personnelle / Je, nous


Fécondité et scandale de la désunion.


Œcuménisme du sang. Réponse audacieuse au totalitarisme et islamique en particulier. Dieu amour contre idolâtrie nihiliste.


Dialogue miséricordieux avec les églises préchalcédiennes. Eclaircissement.


Deux défis, dimensions sociologique forte de ces églises au sentiment communautaire. Peur de se dissoudre ou de dévoiler leur faiblesse. Puis les saints des uns sont les hérétiques des autres. Fraternité radicale et règle de vérité. Sentiment de victime partagée.


Doctrine greco latine disent les orthodoxes et cathos/ Semitique aussi nous disent d’autres eglises


L’œcuménisme au sens moderne naît d’une accélération de l’histoire, de la conscience angoissée des chrétiens face à la grande catastrophe de la civilisation européenne qu’est la Première Guerre mondiale. Comment prétendre apporter la foi ou le progrès au monde lorsque des nations, toutes supposément baptisées ou avancées, se précipitent dans un abîme meurtrier, fratricide, suicidaire ?


Sommes-nous chrétiens ? Instrumentalisons-nous faits religieux ? Appel œcuménique, appel à transcender histoire des hommes. Comment vivre cette rupture entre nation et confession autrement qu’avec Esprit de Pentecote ? Urgence existentielle


Ramener à soi ? à la tradition indivise du 1er millénaire, au magistère petrinien, à l’eglise horizontale. Puis lecture commune mais pratique herméneutique divergeant et enfin accueil commun de la parole et de l’esprit avec unité plus à accueillir qu’à bâtir…


Pas ONU, mais ascèse de la découverte de l’autre. Embrassant mémoire blessée. De paranoïa en metanoia. Vulnérabilité. Exemple de l’université st Serge, de ces exilés dans un Paris en pleine ébullition théologique. Retour à l’écriture, aux pères, à la liturgie.


Aide de François, se présentant comme évêque de Rome, régionalisation des églises, gestes prophétiques, réponses.


Courage et perfectibilité des démarches orthodoxes à l’unité. N’oublions pas leur persécution.


Dialogue et conviction tous les deux ensembles comme le faisaient les pères. Mais aucun père est un absolu, eux-mêmes jouent en symphonie.


Nomination dans une maison catholique, signe qu’être chrétien dépasse nos nominations, urgence du témoignage de l’incarnation et résurrection du verbe


Civilisation déshumanisée, captation de Dieu Et les autres continents ? Quel nouveau christianisme par le Baptême de ces cultures ?? tout ne fait que commencer…

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