lundi 21 septembre 2015

un peu de guerre

Une fois n'est pas coutume, j'ai regardé il y a peu cette vidéo produite par le ministère de la défense sur la mission Serval au Mali en 2013. Elle s'est révélée passionnante. 

Certes, le producteur du film n'est pas neutre. Il possède des images étonnantes du Mali, des attaques, de la préparation, de la population, de l'organisation, de la préparation et une voix off avec une voix de baroudeur...
Il présente au mieux la situation française et le bien fondé de l'opération. Le but de cette note n'est pas d'en discuter (tâche bien compliquée....) mais de découvrir la vie de soldats. L'armée nous semble une entité bien éloignée dont l'utilité ne nous sautes plus aux yeux. Qui sont ces hommes qui glandent dans les casernes françaises ? Et oui, voila maintenant les questions que se posent les générations qui n'ont pas fait leur service militaire dont je fais partie.
Ce reportage m'aide à remettre les pieds sur terre.



 Ensuite, ce reportage montre une guerre. Les ennemis sont suivis mais on ne les voit pas vraiment, les morts sont cachés mais nous suivons les tensions, les dangers, les prises de risques. L'ennemi est mille fois moins équipé, mais il est présent, malin et il faut le respecter pour ne pas le subir.
Mais au delà de cela, ce reportage montre des hommes vivants. La logistique, la piétaille, les généraux, les organisateurs, les démineurs, nous sentons chez eux tous une passion de l'action, une passion de la mission, du corps de métier. Il me revenait cette phrase entendu il y a peu dans une dernière note de la part de Bernard Maris : l'homme aime la guerre. Ce film nous aide à le comprendre pourquoi. 
La victoire, la discipline, la communauté, l'honneur dans son sens de la cristallisation des vertus humaines, la représentation de la guerre de chaque homme et de chaque communauté contre le péché et la mort. Tout homme est un guerrier. Et n'est ce pas parce que c'est une vérité que sa perversion est un drame, une catastrophe qui embrase l'histoire et les civilisations...
Misère de l'ambivalence humaine.
N'est ce pas ce que l'on voit dans cette série des photos de Lalage Snow : l'homme avant, pendant et après la guerre.
Cet assemblage ne montre t-il pas cette ambivalence, la vertu du combat et sa perversion 









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