lundi 2 mars 2015

Ieshoua de Claude Tresmontant

Vous trouverez ici, le livre de Claude Tresmontant : Ieshoua, Tresmontant nous invite à retrouver Jésus dans sa radicalité et à redécouvrir les Évangiles et l'enseignement du Christ comme un science de l'homme, de l'homme inachevé et complété. Livre magnifique pouvant nous aider à développer une relation plus profonde encore avec celui que notre langue a appelé Jésus.

L'enseignement de Ieschoua est toujours à contre-courant des opinions les mieux assisses, il enseigne le privilège des pauvres et des persécutés.
L'enseignement du rabbi Ieschoua est-il l'enseignement plénier de Dieu ?
Tresmontant va en 26 chapitres dessiner le portrait de Jésus et de ses ambitions.


1 Le guérisseur, Le professeur

Le monde est un paradoxe, il va vers la poussière (l'entropie) mais va aussi vers toujours plus de complexité. L'information ne cesse d'augmenter, refuser les miracles est aussi refuser la possibilité au monde de recevoir de l'information. Dans une création inachevée, rien n’empêche le créateur de continuer à inventer. Jésus par ses guérisons montre que Dieu ne cesse de créer, ré-informer, il communique de l'information par son enseignement, ces deux actions sont inséparables, il communique la science du Royaume de Dieu. Jésus communique les conditions d'une humanité nouvelle, informée par la vie divine.

2 Quelles sont ces conditions ?

-le privilège de la pauvreté.
Jésus ne va pas vers les élites mais vers le rebut, ils ont un privilège. Ils obtiendront justice, la vérité de l'être. Invitation au mépris de l'accumulation, la vie nomade est favorisée. Ieschoua n'enseigne pas le sacrifice par rapport à ces "richesses", il installe les conditions d'une richesse existentielle plus grande. Consentons. Pas de révolution à préparer mais le constat de notre inachèvement de la création qu'il est venu achever. Ne nous battons pas pour la richesse qui est le signe de notre faiblesse. Le révolutionnaire veut aider le misérable, Jésus veut libérer le riche de ses richesses.

-l'abandon du souci. Doctrine de l'insouciance, le souci est lié à un sentiment de solitude et d'abandon. Cela ne prône pas l'oisiveté mais la perception du travail dans sa dimension de shabbat (voir Hadjadj), la vie contemplative est première. Le disciple de Ieschoua est un homme non tourmenté, un homme de paix.

-la douceur génératrice de puissance qui se révèle dans la coopération à l'action créatrice

-La pitié, reconnaitre l'homme dans le prochain

-Excellence de la paix, enseignement judéo-chrétien rare liée à la notion de création. Tresmontant y voit l'origine de l'antijudaisme. L'option de la paix est l'option pour la vie des vivants et sortie du cercle de la violence présent à tous les niveaux de relation. La violence est un phénomène d'autodestruction. Jésus l'affirme même à Pierre quand il se fait arrêter... Remise en cause de la légitime défense. La guerre est quantitative alors que Ieschoua s'occupe des hommes un par un, de chacun de nous ontologiquement. De même on ne peut ré-informer les structures sociales si nous avons réformé avant les structures mentales. Encore, la guerre contre la violence est paradoxale, car le glaive, la doctrine évangélique entre en conflit avec les valeurs d'un système. Le christianisme est en guerre partout...

-la persécution pour la justice. De fait du dernier point....

-Le privilège de l'enfant Le plus important est senti par les plus petits, les philosophes passent à coté. De plus, l'enfant est le tout juste créé.
-Délégitimation des liens du sang et de la nation. Séparation entre Israel et l’Église. Le lien spirituel est le plus fort.




3 Distance avec la religion établie.
Jésus accomplit la loi et ne veut pas que son enseignement soit lourd, il met des différences entre lui et le judaïsme tel qu'il le rencontre souvent.
- Le sabbat n'est pas absolu car Dieu continue de créer,
- Nouvelle perception de la pureté. L'impureté vient du cœur, siège de nos options fondamentales (actes, paroles et pensées sont nos productions. )
- Risque fort d'hypocrisie chez l'homme religieux mais plus encore, ils obstruent le chemin vers la connaissance
- Radicalisation de l'exigence de la loi juive. Elle est au niveau du cœur et des intentions
- Renouvellement de la notion d'amour :
Aimer est la participation à l'action créatrice de Dieu. Le but de cette création est de susciter des êtres capables d'entrer dans l'économie de cette création. L'Agape est créatrice du principe des êtres.
.....

Différences donc, mais aussi maintenance de l'enseignement fondamental biblique. Si Israël ne l'a pas reconnu, cela a permis aux nations païennes d'entrer dans l'économie du monothéisme issu d'Abraham

4 Quelle morale pour le Christianisme ?

Jésus est l'inverse d'un puritain. Il prend des distances avec la morale de son époque, il va là où il faut enseigner et guérir. Avant la morale, il y a la justice rendue à l'être, à la vitalité des êtres, à leur sainteté. Tout moralisme peut devenir trahison de l’Évangile. Pour être cet homme juste, il faut toujours d'abord se reconnaître comme injuste.

La conséquence de cette disposition est l'attention de Jésus à prôner le non-jugement. L'homme ne peut pas juger. Le jugement implique l'exhaustivité de la connaissance de la personne, l'homme jugeant fixe l'homme dans un état précis. On ne peut juger ce qui est en gestation.

5 conséquences attendues de l'enseignement

La conséquence est l'achèvement de l'humanité et le développement du Royaume de Dieu que Jésus décrit par parabole. La graine de la semence contient toute les informations, ensuite tout se développera, il faut ensuite une collaboration (graine-terrain). Le royaume ne cesse de croitre. Cette acquisition de la vie et du royaume ne se fait pas sans renoncement à soi-même. Il faut prendre des risques pour celles-ci. La fécondité appelle sortie de soi. Mais ceci est crucial pour la fructification personnelle. Jésus au final n'enseigne pas d'interdits mais les règles de la fécondité. Il veut une coopération active. Il veut des vivants, des créateurs sans peur.

Pour développer la comparaison du fruit, Ieschoua est celui qui communique l'information créatrice. Il ne faut pas quitter ce corps dont Ieschoua est le principe d'information. (Je suis la vigne véritable.)

Dans les conséquences de cet enseignement, il y a le risque de déperdition et de sélection. Jésus condamne celui qui ne fructifie pas ses dons, de ceux qui arrêtent sa création.

La vie dans son royaume n'est pas automatique. Il faut être avant tout transformé en sa pensée, son être et son agir. Le pardon doit nous revivifier. Prévenons nous de la perdition ultime qui ne se caractérise pas par les péchés de chaire où Jésus se montre indulgent mais par les péchés contre l'Esprit qui est inimité vers l'enseignement de Jésus.

6 La foi

La foi est lié à la raison, elle est confiance en lui et réception de son enseignement. Elle est intuition de la divinité de Ieschoua. Celui-ci est à l'affut de cette foi chez ceux qu'il rencontrent, de ceux qu'il ont confiance en son identité née d'une intuition ou d'une intelligence profonde. Cette intelligence est ébauche de sainteté, intelligence fondée sur expérience, discernement de la réalité spirituelle.

La création va vers son terme, Ieschoua enseigne la vigilance et la veille pour attendre l'heure de l'achèvement, il faut y travailler en attendant.

L'ascèse évangélique, c'est la plénitude du travail accordé à la création en train de se faire, elle est la condition à la création.

Aux disciples de transmettre cet enseignement de feu. Il promet sa présence dans sa parole, l'enseignement, le pauvre secouru et le pain partagé en communauté de foi. Il est la première information et l’Église est le corps, il y a unité organique

7 Conclusion

Ieshoua est un homme qui a bouleversé les personnes qui l'ont connu de près, qui l'on reconnu comme verbe de Dieu incréé. Il a apporté un salut, non seulement par sa mort mais surtout par son enseignement et sa personne même.

En nous, son enseignement est pris en résistance.
N'a pas il dit vrai ? Si oui, il est ce par quoi Dieu le créateur veut achever sa création et diviniser l'homme. Il est la concordance entre vérité et intelligence.

Plus bas, notes au fil de la lecture






"Nous nous proposons d'exposer ici le contenu de l'enseignement du dernier des prophètes d'Israël, le rabbi Ieschoua de Nazareth, crucifié à la veille de la Pâque juive de l'an 29 probablement, sur les ordres du procurateur romain Pilate."


Pourquoi ajouter une pierre à cette recherche ? Car on le perçoit comme un rêve mièvre philanthropique alors que c'est une science riche sur l'être et une science sur la condition de l'homme inachevé et enfin les lois de l’achèvement ultime, sa divinisation.

Nous sommes sursaturé de Christianisme. Mais ce livre est fait d'abord pour ceux qui ne connaissent pas le Christianisme.

Problème de la traduction permet plein de malentendus modernes (rédemption, christ, scandale, sermon)? Traduction du grec qui lui même est une traduction de concept araméen.

Il faut comprendre que Jesus parlait à des gens pour qui la base de la théologie hébraïque était acquis.


Question du livre :


Cet homme, le rabbi Ieschoua de Nazareth, tel qu'il se présente à nous, dans son existence, ses actes, son comportement, son enseignement, peut-il être considéré, ou non, comme l'Enseignement plénier de Dieu, la manifestation personnelle de Dieu ?


I Le guérisseur

Miracle du rabbi ne viole pas les lois naturelles. Il regénère, il rétablissait ces lois naturelles. Réorganiser ce qui s'était désorganisé.

Le monde n'est pas une machine mais un paradoxe, l'information des choses et des êtres va en se compliquant avec le temps et l'entropie, toute chose s'use par manque d'information.



Le monde et un processus physique spatio-temporel au cours duquel constamment, l'information augmente, un processus évolutif au cours duquel du nouveau apparaît constamment" (épigenèse)

Nous ne pouvons pas légiférer sur le possible et l'impossible. Un rationalisme authentique doit prendre en compte la dimension évolutive de l'univers.

Refuser les miracles à priori, c'est toujours comprendre, comme Spinoza, la nature comme un ordre éternel, fixe et immuable. Cela va contre toute notion de création et donc de recréation. Parrallèle avec les idolâtres de l'ordre existant alors que liberté humaine consiste à à créer de l'information pour la création d'un ordre différent..

Dans une création inachevée, rien n'empêche le créateur de continuer à inventer. Si Jésus a réalisé des miracles, cela prouve qu'il avait un pouvoir analogue à la création, ré-informer, recréer.




II L'enseigneur

Guérir, c'était réinformer et réorganiser. Enseigner, c'est communiquer de l'information


L'information ? Deux significations : ce qui donne unité organique, la forme, l'âme, psyché. Ainsi qu'une connaissance. LA biologie a observé que les deux sens se rejoignent. C'est ainsi que Ieschoua le voit aussi. Il crée une humanité neuve en communiquant une information, la science du royaume de Dieu. (déni de la philo moderne sur l'enseignement scientifique des prophètes et de Ieschoua qui ne serait qu'imagination).

Enfin


"Pour enseigner les choses spirituelles, les choses mystiques, les lois ontologiques et ontogénétiques du royaume de Dieu qui et en train de se former, c'est-à-dire les conditions ontologiques de la création d'une humanité nouvelle, sainte, habitée, pénétrée, informée par la vie divine, les conditions de la divinisation, le rabbi Ieschoua procède à partir des réalités expérimentales données dans la vie quotidienne."

Vocabulaire simple mais livre inépuisable


III le privilège de la pauvreté





" L'Esprit du Seigneur Yhwh et sur moi, parce que Yhwh m'a oint.


" Pour annoncer une heureuse nouvelle aux pauvres (anawim) il m'a envoyé, pour panser ceux qui ont le coeur brisé, pour procla­mer la libération aux déportés et aux captifs l'ouverture des yeux... "


" Ayant roulé le livre, il le rendit à l'employé et s'assit. Et les yeux de tous, dans la synagogue, étaient fixés sur lui. Il commença à leur dire : Aujourd'hui, cette écriture est accomplie à vos oreilles... "



Jésus va vers le rebut de la société et non ces élites. Cela est aussi liéà l'ontologie chrétienne qui confère à chaque être une existence réelle importante. (Tuer est un crime)

De plus, il leur dit qu'ils ont un privilège.

Ils obtiendront justice qui déjà dans l'ancien testament signifie la vérité ontologique de l'être, la sainteté, exigence de justice humaine.

Heureux les pauvres car ils ne sont pas les persécuteurs. Il ne sont pas les riches qui sont saturés. L'homme par nature est mais il "est" insuffisamment.. (Idolatrie conférer l'être absolu aux êtres du monde.) L'accumulation de richesse est une idolâtrie, une recherche de consistance. La vie nomade est favorisée, plus disponible au chemin de Dieu. Jésus n'avait pas une pierre pour reposer sa tête. La richesse et l'accumulation devient un danger d’idolâtrie réel. LA pauvreté ne suffit pas, il faut consentir à cette pauvreté. Il faut savoir quitter son père, sa mère et ses richesses pour participer à la genèse d'une humanité nouvelle. Ieschoua n'enseigne pas le sacrifice mais les conditions existentielles pour atteindre une richesse plus grande dès maintenant.

Cela distingue Ieschoua des révolutionnaires, pas de vallées de larme mais le constat de l'inachèvement de la création qu'il est venu achever.

La sécurité de la richesse ne se trouve pas. Il veut canaliser ce désir d'absolu. Il ne détruit pas et l'oriente, il libère et guérit. Il guérit par son enseignement aussi.

Comme les révolutionnaires, Jésus se focalise sur les injustices humaines. Mais là où le révolutionnaire monte la révolte contre les oppresseurs, il dit aux pauvres qu'ils sont heureux et ne les invite pas à la guerre. il invite au changement personnel, à ce qu'il y a de meilleur maintenant pour eux.

Le révolutionnaire veut aider le misérable, Jésus veut libérer le riche de ses richesses.


Car la rédemption, dans sa signification théologique, c'est beaucoup plus que la libération économique, politique, sociale. C'est une guérison et un achèvement de l'homme dans une direction qui le conduit au-delà de l'homme. Ieschoua est un révolutionnaire par sa parole, tous les révolutionnaires sont souvent chrétiens sans le savoir. Ieschoua est révolutionnaire jusqu'à la fin des temps.


IV Le souci

Ieschoua apprend à ne pas être prisonnier du souci. "Le lendemain prendra soin de lui-même." Scandale pour l'homme moderne pétri d'assurances. Derrière la doctrine de l'insouciance, il y a la théorie d'un homme qui n'est pas seul. Le souci de notre monde est lié à son sentiment d'abandon. MAis Ieschoua ne prone pas l'oisiveté. Le travail n'a pas ce rôle primordial, il est un moyen, il s'inscrit dans le shabbat. La vie contemplative est première.

Ieschoua enseigne que son enseignement entraine la persécution du monde. Pas de souci pour ce que vous direz pour votre défense, l'Esprit saint enseignera.

Soyez libre face au souci. Le disciple de Ieschoua est un homme de paix, non tourmenté.


V La douceur et la puissance

Il existe un privilège de la douceur. Elle est puissance car elle sera victorieuse (Mat 5,5). La puissance consiste à engendrer. Identifier l'homme puissant avec le destructeur est une inversion moderne et pathologique. L'empire du monde n'appartient pas aux massacreurs mais aux coopérateurs à l'action créatrice. Dieu veut créer et non détruire et il ne veut pas règner sur l'être servile. Il veut des relations d'amitié et non de maitre à esclave. La violence n'aide à communiquer aucune information


VI la pitié

Elle consiste souvent à reconnaitre l'homme dans le prochain, capable de souffrir. Le douleur de l'autre n'est plus un rêve.


VII La paix

Enseignement de Ieschoua sur l'excellence de la paix et des artisans de paix. Théologie hébraique la mettait en avant. rareté historique, pas de tragédie en Dieu. Pas de theogonie par la guerre comme pour les gnostiques, les grecs et même Hegel. Si pas de guerre, la vie divine serait triste. L'enseignement de paix de Ieschoua est rare. Racine de l'antijudaisme et de l'antichristianisme. Valeur de paix est lié àla valeur de la création. L'option de la paix, c'est l'option pour la vie des vivants.

Il existe un cercle naturel de la violence à tous les niveaux de relation.

Il faut sortir du cercle de la destruction mutuelle et répondre à l'injustice et à l'agression par celles la même. Ieschoua en a fait la démonstration personnelle.


Dans la Palestine occupée, il y avait les "collaborateurs" et les "résistants". Ieschoua n'est ni l'un ni l'autre. Il aurait pu résister à son arrestation mais reproche même à Pierre d'avoir sorti son épée et de l'avoir utilisé.


Celui qui amorcent le processus d'agression périront violemment, la guerre est un phénomène d'autodestruction.


Du point de vue nationaliste, la stratégie de Ieschoua semble mauvaise....Pour eux la légitime défense est un devoir et la conquête peut être légitime. L'enseignement de Ieschoua est incompatible avec la nation comme absolu.

Les révolutionnaires parlent de guerre juste en ce qui concerne la situation des opprimés/ Mais s'il ignore la fin surnaturelle du christianisme, il tombe dans le millénarisme, il y a ensuite le problème des moyens. Détruire des structures, why not, les êtres pourquoi pas....

Le révolutionnaire ne peut pas s'occuper des êtres individus singuliers, Ieschoua s'occuppe un par un de chacun de nous ontologiquement.

La révolution consiste à réinformer les structures sociales, cela n'est pas possible sans la réinformation des structures mentales. La pensée révolutionnaire désire la création d'un homme nouveau. Ils voient bien que seule la communication d'une normative nouvelle est réellement révolutionnaire. Certes Jésus semble avoir perdu. Ses disciples se sont aussi contenté de transmettre et d'être des balayures (Paul), ils n'ont pas organisé de révoltes, mais 250 ans plus tard, Rome était chrétienne.

La méthode contre la violence n'est pas vraiment anti-violente (la violence peut détruire des structures de violence). Jésus savait que son enseignement ferait face à des contraintes partout même à l'intérieur des communautés (je ne suis pas venu apporter la paix....).LA doctrine Evangelique entre toujours en conflit avec les valeurs d'un système. Le messianisme de Ieschoua n'est pas militaire


Bref, il faut répondre à l'agression par la création. Mais nous sommes en guerre sur le terrain politique, économique, des idées, mais le christianisme mène cette guerre pour vivifier tous les homme.


VIII LA persécution pour la justice.

Résistance violente et furieuse à l'enseignement du Christ. Loi de l'eiseignement prophetique connu par le Christ. La persécution peut attester l'enseignement de Dieu.


IX Le privilège de l'enfant


Il enseigne le privilège de l'enfance du point de vue de la connaissance et de l'intelligence.

Ce qui est le plus important est touché par les plus petits et non par les savants Les philosophes passent à coté de l'enseignement de l'Evangile. Il déroute les sages et les raisonnables. Il joue de paradoxes.

Mais il y a aussi le privilège ontologique de l'enfance. L'enfant est le tout juste créé, il ne s'est pas détérioré, il est plus prêt de la source.

Et le péché originl, rappellons Thomas, ce qui est naturel à l'homme n'est pas enlevé ni ajouté par le péché.


X Les liens du sang

Désinvolture vis à vis des liens du sang. Il ne faut plus être obnubilé par les rites d'enterrements. Ils n'ont plus d'importance. DE plus la vérité peut diviser au sein même des familles. Le lien naturel le plus important est le lien spirituel. Séparation pour Tresmontant entre Israel et Ecclesia, Qehila


XI l'Etat

Il se situe dans une autre perspective de la nation. Aucun nationalisme ne peut l'enserrer.


XII la religion établie

Distance avec la religion établie. Une foi est toujours en croissance, en développement, il faut savoir jeter les peaux mortes. Jésus veut développer, il ne veut pas abolir la loi mais l'accomplir

A Sabbat

Le sabbat n'est pas absolu car Dieu continue toujours de créer, la création n'est pas achevée. Le sabbat est fait pour l'homme et non l'inverse.

B Le jeune

Il connait l'importance du jeune. C'est une pratique de sagesse. Désintoxication du corps et de l'âme. Reconnaissance thérapeutique

C Les purifications rituelles et le coeur

Nouvelle conception de la pureté. Ce qui est impure nait du coeur de l'homme, de sa liberté .Le coeur est le lieu de l'élaboration des options fondamentales. Actes, paroles, pensées sont nos productions

D critique de l'homme religieux

Conflit avec autorités religieuses. C'est une analyse de caractère, longue liste de citation sur hypocrisie, sépulcres blanchis, les tombeaux, vous empêchez aux autres de rentrez par la porte de la connaissance.

E Judaïsme et Christianisme

On a une mauvaise habitude d'opposer le méchant Judaisme et le gentil christianisme (Marcion)

C'est une gnose, opposant, deux dieux, un bon et mauvais, un spirituel et un charnel. Pour le Christianisme continue organiquement le Judaisme. Leur désaccord profond se situe sur la personne de Ieschoua. Les chrétiens pensent qu'il a apporté l'achèvement de la révélation. Le judaïsme pense que c'est une hérésie. Mais contrairement à la vision d'un Dieu plus doux alors que Ieschoua est le plus terrible des Rabbi selon Tresmontant, il augmente toutes les exigences. Il veut compléter, développer, faire comprendre intérieurement les commandements, ce qui l'intéresse, c'est l'être dans le fond, le secret du coeur, la source de l'option fondamentale, les intentions.

Jésus réforme la loi du mariage pour le Deutéronome.

D le plus grand commandement








il lui dit : " Tu aimeras Yhwh (Adonai) ton Dieu de tout ton cœur (de toute ton intelligence et de toute ta liberté) et de toute ton âme et de toute ta pensée " (Deut. 6, 5). Voilà le grand et le premier commandement.




" Un deuxième lui est semblable : " Tu aimeras ton compagnon comme toi-même "


Il en vient un renouvellement de la notion d'amour. Aimer est la participation à l'action créatrice de Dieu. Le but de cette création est de suscité des êtres capables d'entrer dans l'économie de cette création. L'Agapae est créatrice du principe des êtres.

E Les lieux de culte

Dialogue avec la Samaritaine, mais l'heure vient où les adorateurs doivent adorer en esprit et en vérité.

F La prière.

La prière de Ieschoua est très brêve





"Notre Père qui est dans les cieux

Qu'il soit sanctifié, ton nom !

Qu'il vienne, ton royaume !

Qu'elle soit faite, ta volonté,

comme dans le ciel ainsi sur la terre.

Notre pain du jour qui vient, donne-le nous aujourd'hui !

Et remets-nous nos dettes,

comme nous remettons à ceux qui nous doivent.

Et ne nous fais pas venir dans l'épreuve

mais délivre-nous du mauvais. "





Nous avons vu les différences mais cela ne nous doit pas faire oublier combien Ieschoua maintient l'enseignement fondamental de la théologie biblique.

Mais Ieschoua est libre


Ieschoua a conservé son enseignement pour Israel mais





Parce que les autorités religieuses du judaïsme n'ont pas reçu la doctrine du rabbi Ieschoua, l'enseignement de celui-ci s'est étendu, spontanément, parmi les païens, sans que ceux-ci se voient astreints à observer la Loi du judaïsme. Ainsi, dit Paul, — si nous l'avons bien compris, — le refus du judaïsme de suivre Ieschoua a permis aux nations païennes d'entrer dans l'économie du monothéisme issu d'Abraham. L'endurcissement, provisoire, des uns, a été le salut d'une multitude.



XIII la morale

On ne peut réduire l'enseignement évangélique à une morale. Jésus ne cesse de prendre de la distance avec celle de son époque. Ieschoua est le contraire d'un puritain? Jésus fréquente des gens à la moralité douteuse. Il va là où il est nécessaire d'enseigner et de guérir.


Ex des publicains, les telonai, méprisés plus pour leurs mauvaises vie (association avec gérance de maison close) que par leur accord avec l'occupant)


Avant de règles morales à établir, Jésus cherche à enseigner et guérir.


Avant la morale, il y a la justice, la tsedaka, la justice rendu à l'être, de la vitalité des êtres, de leur sainteté.





Ieschoua enseigne qu'entre un homme parfaitement moral et vertueux, mais plein de lui-même, et satisfait, et un homme coupable de fautes, mais qui le sait, et qui se reconnaît manquant, la « justice », au sens biblique, vient plutôt habiter en ce dernier:





Ieschoua enseigne qu'entre un homme parfaitement moral et vertueux, mais plein de lui-même, et satisfait, et un homme coupable de fautes, mais qui le sait, et qui se reconnaît manquant, la « justice », au sens biblique, vient plutôt habiter en ce dernier. Bref tout moralisme est trahison de l'Evangile. Danger de la sécheresse


XIV Ne jugez pas


C'est encore l'un des traits caractéristiques de l'enseignement, de l'esprit évangélique. L'homme évangélique se distingue de l'homme de l'éthique et de la vertu, en ce qu'il sait qu'il ne doit pas, qu'il ne peut pas juger. Cela résulte d'une vérité ontologique.

Le jugement implique l'exhaustivité de la connaissance de la personne impossible. De plus, elle fixe la personne dans un état précis. On ne peut juger ce qui est en gestation.

Bref, le jugement est une erreur ontologique qui juge seulement la personne énonçant le jugement, c'est le signe de la pauvreté de nos relations et que nous ne comprenons pas le mystère de la création.


XV la génèse du royaume de Dieu

Le développement du Royaume de Dieu est inscrit dans les paraboles. C'est à dire, l'humanité achevée et pénétrée. C'est une connaissance théorique de ce qui se déroule.


Le rabbi Ieschoua a enseigné comment, dans quelles conditions, selon quelles modalités, s'opère la communication de l'information dont il est la source et le principe.

La graine et la semance contient toutes les informations nécessaires pour la construction d'un organisme adulte qu'elle ne contient pas. Il faut un germe et un terrain


Il faut une collaboration parabole et celui qui écoute la parabole


les mystères du royaume de Dieu en genèse, de ce royaume de vie qui n'est pas encore manifesté mais qui est en train de se faire, ne peuvent être enseignés aux hommes tels que nous sommes, qu'à partir d'analogies dont l'un des termes est nécessairement une réalité sensible et expérimentale. C'est-à-dire qu'il n'existe pas d'autre méthode pour enseigner ce qui est encore invisible, que de se servir du visible comme terme de comparaison, comme point de départ, comme tête de pont.

Pour Tresmontant, la parabole de la graine annonce aussi comment le christianisme va être mêlée dans l'histoire. Et malgré tout il ne faut pas arracher tout. on risque de déraciner les bonnes herbes. Le plus important est de voir que le royaume ne cesse de croitre.


De plus, cette histoire a un sens, elle aura une fin et une maturité


XVI La loi ontologique fondamentale

A plusieurs reprises, le rabbi Ieschoua enseigne une loi qui est l'une des lois génétiques fondamentales ou peut-être même la plus essentielle des lois qui caractérisent l'économie de cette réalité qui est en train de se former et que le rabbi désigne par l'expression « royaume de Dieu ». Cette loi résume, pensons-nous, tous les paradoxes que nous venons de lire. Elle les récapitule tous. Elle fournit le « geste » fondamental qui caractérise, à nos yeux, l'essentiel de l'enseignement évangélique

Marc, 8, 34: « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même et qu'il porte sa croix et qu'il me suive. ou encoreCar celui qui voudra sauver son âme (sa vie[1][46]), la perd


Elle porte sur les conditions de l'acquisition de la vie. Elle est fondée sur l'expérience


XVII L’exigence de la fructification

C'est l’exigence de la prise de risque propre à la vie.Il y a proportionalité entre le risque encouru et le succès obtenu. La vie est invention, découverte de l'inconnu. LA fécondité appelle sortie de soi.

Jésus n'enseigne pas les interdits mais les règles de la fécondité.

Parabole des talents, l'homme prudent qui n'exploite pas les talents reçus du Seigneur, il ne fait rien fructifier. Le seigneur veut un vis à vis, non un serf, il veut une coopération active. Dieu est le vivant. Il veut des vivants, des créateurs. Il faut coopérer de manière créatrice. Pas besoin de la peur.

Je suis la vigne véritable

Ieschoua est celui qui communique l'information créatrice. Il ne faut pas quitter ce corps dont Ieschoua est le principe d'information




XVIII Election et Sélection, le risque de perdition

Le christianisme n'est pas un adoucissement face au judaïsme. Ieschoua parle même du risque de perdition et d'une sélection. Jésus condamne celui qui ne fait pas fructifier ses dons, ceux qui arrêtent sa création. La vie dans son royaume n'est pas automatique. Il faut être avant tout transformé en sa pensée, son être et son agir.

La vie est unique et irréversible.

Cette sélection n'est pas un test, c'est une question d'adaptation, si l'on est une branche sèche, on est brulé par le feu.... Révéler cet exigence peut être vu comme un acte d'amour.

Pour Luther, L'homme est justifié par le pardon de Dieu, indulgence totalement étrangère à nous. Cela n'est qu'un ordre juridique or c'est un problème de vie. Ieschoua enseigne les conditions de vie. Dieu nous revivifie. A quoi sert il d'être pardonné si nous avons perdu la possibilité ontologique de vivre. Ieschoua est guérisseur et recréateur et non pas seulment de pardonner de l'extérieur.

Au contraire du paganisme, la théologie chrétienne ne croit pas que la mort soit une tragédie, qui peut dire que l'âme (ou le principe d'information) est mortelle sous prétexte qu'elle cesse d'informer une matière pour informer un corps vivant. On ne peut juger ce qu'est échec, d'un point de vue chrétien est la perdition ultime. La mollesse dans cet enseignement serait criminel.

Ieschoua est indulgent à l'égard des péchés de chaires, il apporte un adoucissement contre les porteurs de péchés individuels mais il relève l'importance du "péché contre l'Esprit". Il s'agit d'une orientation de l'esprit. C'est le manque d'amour qui peut conduire vers la haine de l'enseignement de Ieschoua.


Il peut avoir des censures politiques et économiques ou psychologique. Mais il y a aussi une résistance intellectuelle et scientifique. L'idée nouvelle éclaire la paresse, la vanité des "installés". Mais le péché contre l'esprit est simple haine de l'enseignement et de l’écrit évangélique or celui ci est l'Esprit de Dieu.


XIX la Foi

Aujourd'hui, avec les philosophes, la foi se dissocie de raison. Or dans le Nouveau testament, la ptisis a un autre sens que tout simplement foi comme croyance. Pour la bible hébraïque, la question de dieu es une question de connaissance. Ne pas croire en Dieu, c'est alors ne pas s'être fié en lui.

Dans le nouveau testament, elle est d'abord intuition de la divinité de Ieschoua, elle est fondée sur l'expérience de ces événements.


Lorsquil constate chez des hommes et des femmes cette pistis, cette foi, qui est une confiance en lui, fondée sur un discernement intuitif de ce qu'il est, sur une intelligence profonde de ce qu'il est, intelligence fondée elle-même sur une expérience, celle qu'il constitue par ses actes, sa personne et son enseignement, — Ieschoua dit souvent: « tes péchés te sont remis ». Pourquoi dit-il cela ?

Car cette intelligence, ce discernement qu'est la foi au sens évangélique du terme, est elle-même le signe et la manifestation d'un renouvellement intérieur, d'une certaine ébauche de sainteté.

La foi est ébauche de sainteté (il vit leur pistis et....) Elle est intelligence fondée sur expérience. Elle considère comme possible ce que le Christ va réaliser, lecture intelligente des signes. Il s'agit de discerner la réalité spirituelle, invisible, cachée sous les apparences sensibles, dans les apparences sensibles. Il s'agit de savoir lire le donné expérimental.

L'auteur du quatrième Évangile établit une relation constante entre les signes qu'opère le rabbi Ieschoua, les démonstrations expérimentales signifiantes qui demandent à être interprétées, la connaissance (gnosis), et la foi (pîstis). Les trois termes sont liés. La foi, pistis, c'est une intelligence, une connaissance, gnosisy qui est fondée sur un donné expérimental lequel est significatif, sêmeion. Les auditeurs-apprentis de Ieschoua croient en lui parce qu'ils ont vu les faits expérimentaux significatifs, et qu'ils les ont compris

Demandez et on vous donnera. Dieu est un être personnel


XX L'attente et la veille

La création continue et va vers son terme. Ieschoua enseigne la vigilance et la veille pour attendre l'heure de l'achèvement et de son retour. La chronologie n'est pas prévisible. Par là, c'est encore une vision du temps. La plénitude est dans l'avenir, il faut travailler à l'achèvement qui est devant nous. C'est une attente active dans laquelle nous devons comprendre l'ascèse. Ce n'est pas une mauvaise conscience concernant la nature mais vers une vision de l'histoire où nous sommes acteur.


L'ascèse évangélique, c'est la plénitude du travail accordé à la création en train de se faire, elle est la condition à la création.


XXI La communication aux disciples des pouvoirs d'enseignement et de guérison.

Les intermédiaires de la révélation ne sont pas passifs mais actifs et coopérants. Ieschoua leur annonce que c'est maintenant à eux de se lancer et de transmettre. Ils doivent se comporter non comme des maîtres mais comme des enfants.Il doit être libre et disponible. Il faut discerner si l'interlocuteur est disponible.

C'est un enseignement viril de sel et de feu à transmettre avec humilité et simplicité.


XXII Présence réelle

Celui qui reçoit l'enseignement recoit aussi la source de l'enseignement, il reçoit Dieu dont Ieschoua est l'envoyé. Ieschoua enseigne sa présence actuelle parmi ceux qui l'ont reçu. Il y a présence réelle chez le pauvre secouru. Il enseigne sa présence dans réelle dans la communication du pain dans la communauté.

La présence et l'information de Ieschoua ne cesse d'être actif. Il st la première information et l'Eglise en est le corps. Il est présent parmi ceux qui ont été informé par lui. Il y a une unité organique de type biologique.

Le but de cette création nouvelle est la divinisation de l'humanité.


XXIII Qui est Ieschoua ?

Nous avons montré comment Ieschoua heurtait, combien son enseignement se distinguait. Qui est il ? On se posait la question de son temps aussi. Certains ont tout quitté pour le connaitre. Par analyse inductive, ils ont considéré que leur rabbi était le messie. Le quatrieme evangeliste ira même jusqu'à dire qu'il était la parole créatrice incréé. La pistis (aussi don de Dieu) permet de lire la signification du donné.

Il leur annonce son chemin vers la croix. Il assume les conséquence de ce qu'il s'était fixé. Il n'a pas joué au dieu avec nous.

Ce qui est rédempteur, ce n'est pas la mort toute seule, c'est l'enseignement et la personne de Ieschoua

Quelque chose résiste ne nous face à l'enseignement de Ieschoua (comme le montre la réaction des démons)


XXIV La question de la vérité du Christianisme

Alors Ieschoua, thaumaturge à l'enseignement curieux ?


Ou bien, si cet enseignement se présente à nous comme vérité, intégrale et d'une profondeur dont nous n'avons pas encore atteint le fond, alors la question se posera: Est-ce qu'il n'a pas dit vrai, lorsqu'il a enseigné qu'il était envoyé de Dieu, et que son enseignement vient de Dieu ? Son enseignement, dans ce cas, apparaîtra comme ce par quoi Dieu le Créateur veut achever sa création et diviniser l'homme.



il existe concordance entre vérité et intelligence discernable. Mais alors est ce que tout cela est vrai ? Vérifions cet enseignement ! (et c'est vérifiable



a source de l'information organisatrice et créatrice, c'est cela que nous atteignons par analyse inductive à partir du donné et que, en première approximation, comme Aristote le fit pour l'Acte premier, nous appelons « Dieu ». Il est celui qui communique l'information, même si on laisse de côté, provisoirement, le problème encore irrésolu de l'éternité ou de la non éternité du monde. Ce que nous retrouvons ainsi, par analyse du donné moderne, c'est la prima via.

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