Par l'intermédiaire de René Girard, Gil Bailie diagnostique la crise culturelle dans laquelle se trouve l'occident moderne. La Bible comme ce qui porte le Salut et le danger d'une humanité sans défense face à la violence.
Partons de Girard
Girard explique que la décomposition et le recomposition des cultures se fait par la violence. La violence glorifiée remplace la violence incontrôlée des communautés humaines, c'est une des conséquences de la théorie mimétique et du bouc émissaire. Or la croix du Christ dénonce la violence glorifiée. Les phénomènes liées à celle-ci demeurent mais sont de moins en moins efficaces. Ce livre est très ambitieux, il veut nous aider à déchiffrer cette crise du retour paradoxal de l'homme dans la violence incontrôlée.
La crise culturelle
Nous sommes les enfants des "lumières", nous avons quitté les superstitions, nous avons construit un monde économique et sociale que nous pensons solide. Nous croyons que l'histoire est un chemin de libération de la violence mythique, sans voir que cette libération est un danger pour nous. Ce cheminement est celui de l'apocalypse. Autrement dit, c'est le défi chrétien : se convertir pour se passer de la violence sacrificielle tout en ne tombant pas dans la violence incontrôlée.
Nous sommes les enfants des "lumières", nous avons quitté les superstitions, nous avons construit un monde économique et sociale que nous pensons solide. Nous croyons que l'histoire est un chemin de libération de la violence mythique, sans voir que cette libération est un danger pour nous. Ce cheminement est celui de l'apocalypse. Autrement dit, c'est le défi chrétien : se convertir pour se passer de la violence sacrificielle tout en ne tombant pas dans la violence incontrôlée.
La compassion exponentielle de notre monde (alors que le mythe nous voilait la victime) nous créé, paradoxalement des problèmes insolubles. Comment marier en occident compassion et ambition géopolitique, par exemple. Le statut de victime est ainsi devenu désirable.
Nos programmes sociaux sont des chasses sans fin aux victimes, les guerres culturelles sont faites pour déterminer qui furent les plus grandes victimes. Tout est passé au crible de la compassion chrétienne. Pourquoi et comment en sommes nous venus là?
La Bible, en premier a donné la parole à la victime.
La Bible, en premier a donné la parole à la victime.
Il faut apprendre avec Girard que le mythe est le récit d'une société en paix qui se justifie du meurtre sacrificiel. L'attention à la victime que nous a légué le Christ a tout transformé. Mais cette révélation se fait très progressivement. Avant tout changeait pour que rien ne change (paganisme.)
Les apôtres voyait déjà les effets de la révélation chrétienne. Le passage de Philippe avec l'eunuque éthiopien en est la preuve. Le travail de Philippe est celle du livre de Bailie et de toute apologie moderne. Utiliser les texte bibliques pour montrer le mensonge de la violence culturelle.
Gil Bailie en profite pour analyser la différence gauche-droite à la lumière de la crise culturelle définie. La gauche défend les victimes des systèmes structurelles et excuse leur propre violence, la droite défend les victimes des violences criminelles et excuse la violence de la répression contre la criminalité. Cette séparation est le signe de l'indifférenciation entre violence légitime et illégitime. La crucifixion a enlevé la distinction entre la "bonne" et la "mauvaise" violence. Comment éviter alors l'autodestruction de nos sociétés si ce n'est par notre volonté et le juste diagnostic ?
Nous sommes dans une situation paradoxale, nous ne sommes pas encore chrétien et nous ne pouvons plus organiser les rites violents. Nous profitons de moins en moins des institutions qui étaient les garantes de la violence sacrificielle et qui contenait la violence anarchique. Cette remise en cause attaque aussi notre système juridique si proche d'un système sacrificiel car la culpabilité de l'accusé et les mesures pour préserver la société sont deux problèmes indépendants.
Le pays des miroirs
Pour mieux comprendre ce paradoxe, l'auteur insiste sur la violence et son pouvoir de fascination, comme le dit Girard, la violence est la forme achevée du mimétisme (direction naturelle du désir basée sur la non autonomie du désir qui nous porte vers l'autre comme un modèle obstacle). Il faut le comprendre. Pour cela, il faut par exemple regarder comment la modernité autant que la mort des dieux nous conduit vers des étoiles éphémères créé par la fascination collective.
L'abandon des cultures traditionnelles provoquent un trou d'air et l'augmentation des mélodrames sociaux qui produisent les tensions. Bailie nous présente le magnifique exemple de Tezcatlipoca, de la remise en cause de la tradition à la création d'une nouvelle divinité. La tradition était ce qui avait pu rendre possible la conversion du désir mimétique en unanimité sociale. Sa remise en cause conduisait vers un nouvel ordre sacré et mythique. Notre monde ne nous le permet plus, nous sommes envahis de passions mimétiques, nous sommes envieux sans limites, il ne nous reste plus qu'à entrer en concurrence et à être ambitieux. Nous sommes désarmés.
L'abandon des cultures traditionnelles provoquent un trou d'air et l'augmentation des mélodrames sociaux qui produisent les tensions. Bailie nous présente le magnifique exemple de Tezcatlipoca, de la remise en cause de la tradition à la création d'une nouvelle divinité. La tradition était ce qui avait pu rendre possible la conversion du désir mimétique en unanimité sociale. Sa remise en cause conduisait vers un nouvel ordre sacré et mythique. Notre monde ne nous le permet plus, nous sommes envahis de passions mimétiques, nous sommes envieux sans limites, il ne nous reste plus qu'à entrer en concurrence et à être ambitieux. Nous sommes désarmés.
Malgré tout, ce qui peut être positif dans le comportement mimétique peut se retrouver dans les situations qui excluent la rivalité ou la codifie. C’est la culture qui nous protège. Or aujourd'hui, on développe les subversions des structures sociales pour en exploiter un potentiel économique. Nous exploitons le désir au lieu d'en dénoncer sa part de danger.
Récapitulons un peu...
La Bible est à l'origine de la crise moderne. L'histoire peut être vue comme un Post scriptum de cette révélation. La perspective de la fin violente de l'humanité réapparaît il nous faut retourner à l'origine des mythes. Il nous faut voir le sacré comme organe de protection auquel nous ne devons pas être condescendant. N'oublions pas comment la croix est le pivot de la révolution anthropologique auquel nous faisons face. Nous devons tous refaire le voyage d'Israel que nous verrons à la prochaine note.
Il est temps aussi de réfléchir à nos désirs. Girard : Le désir c’est ce qui arrive au rapport humain quand il n’y a plus de résolution victimaire, et donc plus de polarisations vraiment unanimes, susceptibles de déclencher cette résolution. Ce désir détruit les relations humaines et déstabilise psychologiquement. Réfléchir aux désirs, c’est le risque d’entrainer le grippage de la marchandise social et économique. Mais c’est urgent, comme le disait St Augustin, ce n’est que lorsque nous réfléchirons à nos désirs que nous commencerons à réfléchir.
Bonus :
Résumons, le réactionnaire est celui qui ne voit pas que les formes officielles de la violence ne marchent plus, le révolutionnaire est celui qui ne voit pas que l’indignation morale en revient au même des comportements qui ont provoqués l’indignation. Le romantique pense qu’il faut plus de subversions et que le monde ira mieux. Méfions nous des trois...
Lectures au fil des chapitres plus bas...
Intro
Poésie de Wilbur http://bryantmcgill.com/wiki/poetry/richard_wilbur/a_hole_in_the_floor#.UdAJATvwmuI.
Signe d’une redécouverte de la réalité oubliée. Partons de Girard et de sa
proposition d’une théorie générale des sciences humaines très utile en un temps
d’effondrement culturel (économie, famille, relations durables et narcissisme
ambiant). Or très peu cherchent à comprendre malgré le désastre. Il y a un
effondrement de la culture traditionnelle, processus irréversible et moment de
vérité pour l’humanité. Faisons face à la crise. Girard lance l’idée de la
violence dans les religions et les cultures. La décomposition et la recomposition
de la culture se fait dans la violence. La violence glorifiée mettant fin à la
violence incontrôlée. La croix du Christ dénonce.
Les phénomènes demeurent mais sont de moins en moins efficace.
On peut alors quitter la déconstruction
et retrouver un travail de critique aussi spirituel qu’anthropologique. But du
livre, continuer en parabole pour expliquer les vérités cachées depuis la
fondation du monde et dévoiler les signes du temps. C’est urgent, la crise a
des impacts psychologiques forts.
I La confusion la plus totale.
Déterminons la crise actuelle. Echec
des lumières à interpréter la violence de notre siècle. Les lumières visent à
l’écart de la dimension religieuse. Sécularisation de la défiance chrétienne
sur le religieux. Illusion de notre marche hors des superstitions qui ne voit
pas que la Bible est la principale ressource contre la superstition. Malgré les
problèmes, les lumières croient toujours que le système éco et politique est
solide. Elles ne voient pas le défi.
Je parlerais aussi de la fin de
l’histoire si on parle d’histoire comme le moment où l’homme croit à la
violence et aux mythes comme ce qui met fin à la violence chaotique. Cette disparition est un problème comme on le
voit en occident. L’histoire est devenu un cheminement vers cette liberté. Mais
souvent l’histoire humaine dissimule sa signification apocalyptique. Défi
Chrétien, se convertir pours se passer de la violence sacrificielle tout en ne
tombant pas dans la violence incontrôlée. L’apocalypse révèle la violence. La
religion est ce qui voile celle-ci. Le mythe nous voile le visage des victimes
mais cela marche de moins en moins.
Ex des Etats unis et de leurs actions
humanitario-militaire en Somalie. La compassion est ce qui les fera arriver
mais aussi repartir. Contradiction des héritiers de la tradition biblique.
Comment marier compassion et ambitions géopolitiques séculaires. Argument de la
limite de la compassion mais encore pour d’autres victimes… Cette compassion
des victimes est une singularité occidentale. Mais la confusion règne, on est
Mère Theresa ou John Wayne ? Désormais tout et n’importe quoi se fait au
nom des victimes. Le statut de victime es désirable. C’est une perversité qui
montre que cette notre civilisation voit que la position de victime détermine
la notion de vérité. Malheureusement, tout le monde et le communautés se
battent entre elle pour obtenir le statut de victime.
Pourquoi tous ces effets ? La
Bible donne le dernier mot à la victime. La compassion est comme le glaive dont
parle le Christ. C’est aussi le signe de l’apocalypse, une société secrétant de
la violence sans béquille sacrificielle. Solution, on retournera au paganisme
sacrificiel ou on arrivera petit à petit au pardon du Christ et à la
renonciation de la violence.
La société moderne, elle-même soupçonne
l’ordre moral et lance de grandes
réformes sociales. Les réformes mettent en avant les victimes d e l’ordre et
enclenche un processus sans fin inexorable vers la chasse à la victime.
Nietzsche est le premier à voir cette tendance et à vouloir la freiner.
Intuition de William Auden dans oratorio de Noel, Hérode comme penseur
Nietzschéen contre le Christ casseur d’ordre. Oui, la compassion est la vertu
cardinale de la foi chrétienne, non pas pour une raison idéologique de progrès
social mais pour la logique anti-idolâtrie
de la Bible. Et l’illusion de rendre les bourreaux fiers. Le converti est celui
qui reconnait sa part de complicité dans la violence sacrificielle. Mais la
conséquence moderne est la recherche de bourreaux parfaits pour soulager notre
violence. Toutes les guerres culturelles sont pour déterminer qui sont les plus
grandes victimes….
II Jésus, il a tout chamboulé….
Introduction à la théorie du bouc
émissaire. Mythe est le récit du point de vue de la société, en paix, qui se
justifie du meurtre sacrificiel. Désormais, nous ne savons plus si nous devons
lui apporter le goudron ou les dorures.
Ce souci des victimes ne doit pas être
vu comme un talent personnel, une avancée ou une réussite morale. Car naturellement,
tout cherche à le réprimer. Il y a même les tentatives de retour du sacrifice païen qui se cache de
lui-même. (Nazisme) Mas c’est de plus en plus difficile. Les grecs en avaient
l’intuition… Difficulté du sacrifice d’Iphigénie par Agamemnon. On doit la bâillonner.
Mais les conséquences seront tragiques pour les Atrides. Symbole pour Eschyle
de la culture en crise car la voix de la victime ne fut pas tut. Mais lucidité très rare même en cas de crise.
L’attention à la victime transforme tout. Différence entre aletheia (vérité,
sans oubli) et les mythes, les muses présentent un passé voilé, mythe est la
recherche mythologique du temps perdu. Le roman navigue entre les deux.
Jésus a tout chamboulé, le psychopathe
de O’connor. Paul le dit aussi….
Mais comment une exécution publique
a-t-elle pu libérer la race humaine ? Le remède ressemble à la maladie. Conséquence
anthropologique forte. Racine chrétienne de la démythologisation. La révélation
chrétienne à renversé le monde traditionnelle mais non du jour au lendemain.
Avant tout changeait pour que rien ne change, c’était le paganisme… Mais
maintenant, c’est visible et c’est devenu inefficace.
III
La Bible témoigne que les apôtres
ont vérifié la capacité de révolution de la croix. Meilleur exemple. Philippe et
l’évêque lisant Isaïe et le serviteur souffrant. Philippe doit lui apprendre la
distance et la révolution développée par Jésus et la compassion pour la victime
et la violence culturelle cachée. Chaque Chrétien est Philippe. Dire la
différence de la révélation évangélique
des antécédents sacrificiels. Nous devons utiliser la croix pour interpréter
toutes les textes et expérience historique du passé. Le Philippe moderne doit
faire porter son travail sur la perplexité moderne sur certains événements. Ex
de la mort de Rodney King. Lien avec violence des groupes soudés et des études
scientifiques. Le processus d’étude du group est chrétien et de la vient aussi
son exigence morale. Retrouver le lien entre violence et culture du groupe. La
violence a gagné en puissance destructrice parce que sa crédibilité morale
s’est effondrée.
La différence gauche et droite a peu
rapport avec la réalité. La gauche défend les victimes des violences
structurelles et excuse leur propre violence. La droite défend les victimes des
violences criminelles et excuse la violence de la répression contre la
criminalité. Comment faire la distinction entre celle qui fonde la culture et
celle qui la détruit. Aujourd’hui, la violence a perdu son pouvoir de fonder la
culture ou de la restaurer. Dans tous les cas, indifférenciation entre violence
légitime et illégitime. L’ancien remède est devenu poison. (ex sa majesté des
mouches Golding. Le policier arrêtant le jeu d’enfant mais ne voyant pas son
propre jeu). La crucifixion concerne la disparition de la distinction entre la
bonne et la mauvaise violence. Mais aussi tout retour de la restauration de
violence sacrée aggravera la crise culturelle. Notre seule barrière contre
notre autodestruction est notre volonté. Dieu a choisi de subir la violence
plutôt que de l’endurer
Chapitre 4
Cook au pacifique, il assiste au
rite sacrificielle avant guerre. Echec, mise en doute de la population,
questions de Cook apporte le scandale et fragilisant le rite. Si réussi,
intense cohésion sociale. (Pratiquement impossible de prendre conscience du
sacré violent de sa propre culture. Cook contaminé par le christianisme pose
des questions. Quand une culture essaie de défendre ses rites sacrificiels par
la raison, c’est déjà perdu.
La croix vous oblige à vous à vous dessaisir
des mécanismes sacrificiels. C’est une raison d’être du Christianisme.
Dans les intervalles, nous ne
pouvons pas vraiment nous en passer. Cela marche si les institutions sont
fortes. Si moins de prestige, toujours plus de violence et dérive vers le
régicide et le génocide. Désormais, en plus le système sacrificiel doit
neutraliser la compassion pour la victime en se faisant son étendard
94 Les tahitiens comprennent le
récit de Cook comme un récit sacrificiel retourné. « Justice ? »
La forme adoucie d’un système sacrificiel
peut toujours permettre la certitude d’être irréprochable. Cook ne voit
pas les similitudes entre « sa justice » et celle de Tahiti. Certes,
Violence pénale est un progrès mais sacrificiel.
95Dickens et la pendaison. Horreur
de la joie brutale. Honte. Proximité avec histoire de Cook. Nous sommes autant
les héritiers de Cook que de la foule. (91%
avec Bush pour guerre du golfe de 91). Pourquoi fascination ? Acte
brutal pour la civilisation. Que faire quand la gène morale est trop
fort ? Il faut changer la culture…
97 Langage sacrificiel rendait mieux
compte de la peine de mort. Journaliste Louis West :
« La société utilise la mort
légale par le gaz, la corde ou la chaise électrique comme s’il s’agissait d’un
paratonnerre chargé de concentrer la colère divine sur un seul coupable, tout
en faisant comme par magie entrer les survivants dans les bonnes grâces des
dieux par le sang du sacrifice »
Fascination ? latin, lier ou
envouter. Fascination lien avec esprit de corps.
99 Tout rituel social, toute
camaraderie prend un schéma proche de la crucifixion. Peut-on comparer Jésus et
un criminel dont nous avons une empathie à la fois comme nous le faisons
désormais. Victime isolé prend l’innocence du Christ. Jésus parfaitement
innocent car parfaitement seul. Toute proximité structurelle avec le Christ
conduit à annuler la différence morale entre les deux. Poème de Patmore cri
unique, comme celui unanime d’une lapidation. Signe de la validité de la
culpabilité. Souci légitime contre le malfaiteur peut se transformer en prétexte à des rites
sacrificiels. Il y a 2 problèmes indépendants. Culpabilité ou non de l’accusé
et mesure pour préserver la société. En
effet, la place des victimes dans un rituel social où la culpabilité est
accessoire.
102 Importance de la cohésion du
groupeà
sort de la victime. La violence sacrificielle guérira la communauté à l’instant ou pas du tout. Et si
une culture s’efforce de continuer des rites pour l’harmonie sociale ?
Patmore encore. La violence sera partout, les remèdes deviennent poison. Pharmekon
sacré . Privilège d’une forme de violence, prestige impossible à imiter. Ce qui
était tabou et désormais libre d’imitation.
105 Si le rituel sacrificiel
fonctionne, il transforme l’antagonisme réciproque sur un seul, cela remplace
le lien social. Sinon, c’est pire. Force de la contagion de la violence.
Kierkegaard. Baston, spectateur frappe assaillant. Parallélisme de la
violence sans en avoir conscience. Indignation reproduit toujours à la
reproduction des comportements. Plus on est scandalisé moins on est capable
d’amélioration morale. Bref, violence est irrésistible et stupéfiante. Elle
explique en partie l’origine des religions violentes. Nous sommes ni chrétiens,
ni ne pouvons organiser de rite violent.
108 Donc si pas de catharsis, risque
de comportement mimétique. Or catharsis ne marche plus vraiment. Il faut
l’admettre sinon nous aggravons la situation culturelle.
V au pays des miroirs.
110 Pourquoi la violence entraine
une violence identique. Dans les 2 on voit la revanche, une tentation violente
de la violence et souvent elle rend avec les intérêts. Il y a toujours la
satisfaction morale d’une violence. Et toujours effondrement de l a violence
officielle et officieuse.
112Diaspora Auden. Découverte du rôle
de la victime et importance du bouc-émissaire et le système sacrificiel inopérant et l’ironie de la victime juive
dans l’antisémitisme chrétien comme figure du Christ.
Au pays des miroirs ? kaléidoscope
de l’imitation sociale, désir mimétique. Violence, telle fascination qu’on
oublie les mécanismes. Pour quitter le pays des miroirs, il faut reprendre le
chemin à l’envers, non par le violence mais par la compréhension du désir
mimétique. Violence que la forme la plus achevé du mimétisme. Comprendre la
violence, c’est comprendre la mimésis qui la produit et lui donne ses
mystères..
Encore exemple de Cook, traducteur
Onai fait de l’ombre aux rites… Passage
du monde traditionnel à la modernité. Dimension spirituelle de la modernité. Les
dieux agonisent mais une étoile est né.
Star système et gazette. Prestige
autrefois réservé aux cultes religieux vers ceux dont le doigt
arbitraire de la fascination collective. Abandon de la culture tradi pour les
mélodrames sociaux qui produisent et nourrissent les tensions. Par la victime,
Tahiti est rentré dans le pays des miroirs.
P115Comparaison Cook et Bob Dylan à
Westpoint (symbole de sécurité nationale et donc rôle proche des grands prêtres
de la violence autorisée). Pourquoi mêler les soldats avec ceux qui remettent
en cause leur mission ? Dans les deux cas, l’étranger est plus fascinant
avec son message sur les victimes. Mimétisme en conséquence.
Résumons, le réactionnaire est celui
qui ne voit pas que les formes officielles de la violence ne marchent plus
Révolutionnaire est celui qui ne
voit pas que l’indignation morale en revient au même des comportements qui ont
provoqués l’indignation.
Le romantique pense qu’il faut plus
d’omai à Thaiti et de Dylan à Westpoint et que le monde ira mieux.
117 Autre exemple qui va se résoudre sur crise amenant un nouvel
ordre. Quetzalcoatl.
Au début de cette divinité, peu de
sacrifices humains (serpent, oiseau, papillon) puis un étranger arrive avec
autres mœurs, sacrifice et nouvelle religion. Cet homme nouveau, Tezcoatlipoca,
chantait, provoquait un fort mimétisme, sa divinité n’était pas encore apparu.
Avant ancien culte pépère. Cet homme nouveau portait un miroir au collier. Le
dieu est vieux, le nouveau était fascinant.
Alcool, inceste du roi, expulsion ou meurtre. Le dieu se meurt, qui pour
le remplacer, notre Tez. Effondrement
des codes sociaux, des règles de bienséance. Il est roi, concert, imitation.
cOmme Dylan, c’est le pays des miroirs. Retour à la sauvagerie discrète des
religions primitives.
120 Foule autour du nouveau Dieu,
effondrement du pont (et de l’ordre social), il s’écroule sous le poids des
simulations mimétiques. Celui qui se moquait des tabous (et mettait en danger la société) était un
dieu déguisé. Il était fascinant profanant,
il est devenu fascinant religieusement. Crainte quand les premiers morts
arrivent, et que la terreur s’y ajoute. Ambigüité
de la frénésie sociale. Tez s’accuse et demande la lapidation. Comment cela
s’est institutionnalisé ?
123 Cadavre abandonné à sa
puanteur : vérité encombrante de la violence. Une fois le corps hors de la
ville, la foule le reconnait comme Dieu. Dyonisos, Don de la cohésion sociale,
et toujours fascination et peur. Ses adorateurs devaient lui sacrifier pour
garder le don. Le sacrifice devient une reconstitution de la mort du dieu..
Grande peur, alors beaucoup de sacrifice. Prise de prisonnier et véritable
objectif des guerres. Et prisonnier pour le sacrifice... Respect très fort du
rite, reconstitution de la mort de Tez. Apprentissage de l’art de la danse et
de séduction. Apprendre à être fascinant. Mariage, femmes, fêtes, brise la
flute et ce Dieu du prestige et de l’ordre du désordre est tué d’un coup sec,
cœur exposé. Ce qui avait pu être le carburant
des crises sociales futures deviennent son évacuation de l’extérieur +
mise en scène superbe. Fascination, crainte
126 Aujourd’hui on ne peut plus
utiliser le mécanisme sacrificiel pour convertir le désir mimétique en
unanimité sociale et stabilité psycho et renforcer moralité. Le monde est en
proie aux passions mimétiques.
Communication. Tout nous pousse à envier, désirer, entrer en
concurrence, à être ambitieux. Il ne nous reste plus que des hommes à tuer et
frapper. Nous sommes désarmés face à la violence mimétique. Il est temps de
réfléchir à nos désirs. Girard : Le désir c’est ce qui arrive au rapport
humain quand il n’y a plus de résolution victimaire, et donc plus de
polarisations vraiment unanimes, susceptibles de déclencher cette résolution.
Ce désir détruit les relations humaines et déstabilise psychologiquement.
Réfléchir aux désirs, c’est le risque d’entrainer le grippage de la marchandise
social et économique. Mais c’est urgent, comme le disait St Augustin, ce n’est
que lorsque nous réfléchirons à nos désirs que nous commencerons à réfléchir.
Chapitre 6
130 Même si malentendu, désir pas
autonome, égal à l’influence que les autres ont sur nous. Désir peut être aussi
très positif. Qui imitons nous ? L’imitation nous permet de trouver notre
vraie personnalité ? Les modèles deviennent rivaux ? Ce qui est
positif dans le comportement mimétique se trouvent dans les situations qui
excluent la rivalité ou la codifie. Si les passions du Désir mimétique, les
bénéfices sont menacés. C’est la culture qui nous protège.
131Girard et les romans : Vivre
par procuration les émotions liées au
DM/ Il discerne dans le monde moderne une épidémie mimétique. La subversion des
structures sociales, protégés par le passé. On a pu en exploiter le potentiel économique.
Nous en abusons non sans conséquence. Nous exploitons le désir plutôt que le
dénoncer. Les corolaires du DM pourraient jouer un rôle positif ? On va
voir.. . Ou bien mise en garde du christianisme sur désir et de son
potentiel destructeur au moment où le système sacrificiel s’effondre. Résumé de l’œuvre de Girard, crucifixion.
L’histoire est un PS des convulsions de cette révélation. Bible est à l’origine
de la crise moderne. C’est le monde d’avant la culture. La perspective de la
fin violente de l’humanité renvoie à la violence de ses origines. Pour éviter
la catastrophe, il faut retourner à
l’origine sans le voile de la mythologie .C’est se retrouver au pied de la
croix. Revoir comment notre monde est bête sur le mensonge, les mythes et les
superstitions religieuses. Mais nous suivons toujours les mythologies. La
violence peut être l’origine de l’humain. Mais avant, observons forces sociales
et psycho qui justifient notre besoin de culture.
135Ex favori de deux enfants jouant
dans un parc à jouet. Les 2 enfants alimentant leur désir réciproque, le désir
monte si menace d’interdire l’appropriation. Comme tous les autres
conflits : c’est à cause de toi. Le désir est ce qu’il y a de moins
fiable. Les adultes jouent avec subtilité de ces passions. Manipulation et être
manipulé.
137 ex du gadget vert à remplacer
par amant, argent pouvoir, mari, promotion, prestige social. Désir métaphysique
est non satisfaisable. Désir ?
Toujours désir de qqchose d’autre.
139 Aristote, homme animal
mimétique : imagination du premier conflit, rivalité puis rivalité
métaphysique. Origine de la culture par la mimésis et la violence. Au départ
violence apocalyptique. Au point culminant, qqun fait un geste mimétique en
sélectionnant une personne par un geste accusateur. Unanimité puis silence.
Meurtre, paix, esprit de corps, crainte sacrée. Départ de l’hominisation. Le
cadavre devient tabou (conscience de la violence possible si on y touche) ce
mot a apporter la paix. Toucher le corps peut être au détriment de la paix. La communauté
ne se dit si pas respecté, la violence reviendra. Cadavre, 1er objet
sacré. Sacré, geste d’appropriation arrêté par la crainte, se transforme en
révérence, silence et hésitation, communication (mythe) et représentation
(rituel).
142 Si transgression il y a, soit il
est sacrifié, soit il est téméraire et sera perçu avec une aura puis avec
crainte et fascination. S’il s’en sort sans punition, il sera un médiateur, interprète
ou victime désignée. Forme primitive de royauté et de clergé. Le roi est une
victime en instance de sacrifice.. Un condamné à mort en attente. + la culture
s’institutionnalise, + la trace de violence est discrète
145 Mythe, rituel et interdit, outil
pour propagation des avantages de l’esprit de corps. Mythe, transformation de
la violence divine. Les interdits préviennent les mauvais actes qui pourrait
déclencher les rituels : mise en scene de la violence des interdits.
Religion comme mensonge et meurtre, amélioration forte par rapport à violence
incontrôlable. Le sacré comme protection, il ne faut pas être condescendant.
147 Campbell et proximité des mythes
avec Christianisme mais avec mépris car sans beauté métaphorique comme les
mythes. Esthétisme du subjectivisme. Les similitudes prive le christianisme
d’avoir la prétention de portée universelle. Evangile seule à raconter l’histoire
du point de vue de la victime et recherche de la réalité. Une fois la violence
des mythes révélée, les mythes permettent de retrouver rétrospectivement la
racine primitive du fascinans et tremendes. La mémoire du meurtre sacrificiel
est enjolivée : moment créateur. L’Evangile n’oublie rien. Avec le
paraclet, on fait l’expérience de la désillusion, pénitence (Pierre, Paul). Le
Paraclet pousse vers la croix, contre-mythologie. Pivot de la révolution
anthropologique. L’histoire veut dire enquête. Les grecs ont donné une muse à
l’histoire. Clio (chanter les louanges), désir de reproduire des actions
d’éclat. Les chrétiens pensent que c’est la compassion, la clé. La révélation
de la croix a besoin de l’effort de chacun à refaire personnellement l’histoire
du pays d’Israël. Clio nous conduit à
Auschwitz et Hiroshima, il faut arrêter et aller vers les interprétations
dérangeantes.
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