J'aime beaucoup de choses dans ce texte. C'est celui d'un homme qui tente de renouer le contact avec son frère après ce qui semble être une brouille intellectuelle. Comment analyser le monde dans lequel nous sommes et comment se comporter face à lui, même si nous ne l'aimons pas.
Cette situation donne à ce texte un ton enlevé et une émotion continue.
Que se passe t-il ? L'auteur explique pourquoi le monde et la société française se meurent. Il veut se battre contre cette réalité en expliquant en quoi elle va contre la réalité de l'homme.
Que se passe t il ? Le discours mathématico juridique nous enlève le sens objectif de la réalité. Nous avons perdu l'esprit de la vie. La communion humaine n'est plus possible.
La finalité du travail est confisquée. Sa spiritualité a disparu, nous sommes rouages d'un système qui ne vise pas le service de l'humain et qui exclut une partie de la population du travail.
L'explicitation du mal qui nous assaille est limpide, pour qui veut comprendre, dans l'allégorie biblique de la tentation de l'homme au paradis. D'abord émerveillé de la création dans laquelle il se trouve, l'homme se met à réfléchir sur son rôle et sa responsabilité. Au lieu de suivre l'invitation du Créateur qui réside en lui à croître et à transformer le monde dans le sens donné de la création, c'est à dire dans la reconnaissance volontaire de la gratuité du don librement reçu, l'homme s'enferme dans son intellection spéculative de ses sensations physiques et se met à nommer les choses tout seul pour se placer individuellement comme cause toute puissante de tout ce qui existe en bien.
L'intelligence subjective, hors du réel conduit à la violence humaine, à la violence structurelle. La rationalité ne devient qu'une arme d'exploitation déconnecté des raisons de la sociabilité humaine. Les hommes perdent leurs racines, nous sommes des individus incertains et ce sont les malins qui dominent et influencent leur monde à leur profit. Nous tombons dans un monde globalisé dominé par l'argent et l'informatique.
Je comprends bien moins bien encore tout ce qu'il raconte sur les prix... cela viendra, le sieur n'est pas clair sur tout... Mais j'aime sa remise en cause de l'intelligence humaine moderne : On ne veut plus que le verbe fasse chaire...
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