Je souhaiterais commencer par ce poste mon suivi de lecture du livre incroyable qu'est La marque du sacré. (fiche de lecture pas mauvaise ici)
Résumé et autobiographie intellectuelle que nous offre Jean-Pierre Dupuy. Grâce à René Girard, il nous invite à regarder les traces du sacré qui existent dans notre monde moderne. Cernons l'auto-transcendance là où elle est et soyons des êtres responsables.
Sur ce post, je vous propose une lecture de l'intro et du premier chapitre. Je compte encore faire 6 notes sur les six autres chapitres.
En s'enlevant les dieux, les sociétés humaines se sont seulement enlevés
les extériorités par lesquelles elles agissaient, désormais les hommes
sont ainsi que le baron de Münchhausen se tirant hors du marais en se
tirant par les lanières de ses bottes (ou par sa natte).
La raison garde la trace indélébile de son enracinement originel dans
l'expérience religieuse. La science du religieux et de l'homme ne font qu'un.
Dupuy nous demande de retenir une chose du sacré : L'ordre social contient la violence dans les deux sens du terme. Le mal se met à distance de lui même pour se contrôler et prendre la figure du bien. La panique est le moment où on ne fait plus la différence entre ces deux figures du mal. (Comme le sacrifice/le meurtre ou argent/crédit)
Dupuy nous demande de retenir une chose du sacré : L'ordre social contient la violence dans les deux sens du terme. Le mal se met à distance de lui même pour se contrôler et prendre la figure du bien. La panique est le moment où on ne fait plus la différence entre ces deux figures du mal. (Comme le sacrifice/le meurtre ou argent/crédit)
Or nous vivons un temps d'indifférenciation depuis 2008, quelle distinction entre le poison économique et le médicament proposé ? La régulation n'a plus de sens. Nous sommes à la recherche d'un point extérieur. La loi ? Comment peut elle être extérieur alors que nous l'avons créé. Tout bien de nouveau recherché ressemble au mal que nous voulons réfréner.
La richesse n'est elle pas ce qui est désiré par celui dont nous recherchons le regard sur nous ? Nous sommes en pleines confusion des contraires mais ces crises sont programmés comme celles qui sont programmées dans les phases spéculatives mais les rationalistes se rassurent en désignant des coupables, ils refusent de voir le trou noir où s'abolissent les différences et où s'engendrent par auto transcendance les sociétés humaines, or, il faut désormais penser ce trou !
La richesse n'est elle pas ce qui est désiré par celui dont nous recherchons le regard sur nous ? Nous sommes en pleines confusion des contraires mais ces crises sont programmés comme celles qui sont programmées dans les phases spéculatives mais les rationalistes se rassurent en désignant des coupables, ils refusent de voir le trou noir où s'abolissent les différences et où s'engendrent par auto transcendance les sociétés humaines, or, il faut désormais penser ce trou !
Or le sacré est le mouvement du Satan expulsant Satan, de l’auto-extériorisation de la violence des hommes sous forme de rites pratiques et réussit à ce contenir elle-même. Elle est la création de la différence entre bonne et mauvaise violence. La modernité est remise en cause du sacré. Et si ces deux violences n'en faisait qu'une ????
(Question subsidiaire : Peut il y avoir savoir de l'auto-transcendance sans transcendance véritable ? Autrement posé Dieu existe ou non ? Girard répond oui, Dupuy non... Mais ce n'est pas le sujet du livre...)
Le sacré contient la violence dans les deux sens du termes. (ex de la bombe atomique)
Il en résulte que l'impuissance des rationalismes
contemporains à appréhender la forme de l'auto transcendance ne fait qu'une
avec la dénégation qui les constitue : le refus d'admettre que les rationalités
qu'ils mobilisent s'enracinent dans l'expérience du sacré.
C'est donc l'objectif du livre retrouver le sacré là où il n'y a que le voile de la rationalité à se montrer. L'humanité se fait tracter par une vision de l'avenir qu'il a projeté en avant de lui-même.
Or dorénavant, la perspective de l'apocalypse est plus que jamais nécessaire pour saisir le monde et ses changements
Chapitre 1 penser au plus près de l'apocalypse
Le monde va à la catastrophe. Le mal est en nous et même dans nos actions et dans ses conséquences inattendues. Notre développement basée sur la technique nous conduit à la mort. Nos seules solutions ne répètent que le "plus de" dont nous ne cessons mourir. Les prophètes de malheur ne sont pas croyables. Notre monde économique ne voit que l'avenir sous le prisme de l'évolution des prix et des raretés futures, nous ne voyons plus les autres risques. Le risque n'est pas visible pour une communauté tant qu'elle y voit des solutions.
Dupuy explique son concept de catastrophisme éclairé, ne parlons plus de moral aux hommes pour la protection écologique, cela ne conduit qu'à l'écolo fascisme, or nous ne voulons pas survivre pour survivre ni sacrifier notre autonomie morale. La crise doit être au contraire le lieu de la reconquête du sens.
Nous devons arrêter de croire à la neutralité technique, elle participe, elle aussi à l'action des hommes et au déclenchement de processus non voulu et non choisi. Arrêtons de vouloir nous sauver de la technique par la technique. Exemple d'apprenti sorcier par dessein avec le désir de perte de contrôle.
La crise que nous vivons est apocalyptique car elle révèle la violence des hommes. Dupuy cite l'évangile de Marc (13) il montre comment Jésus démystifie l'imagerie apocalyptique (tsunami et tours écrasées). La révélation n'est pas la fin pour le chrétien, elle est toujours au centre de l'histoire avec la Passion, mais la fin appartient à l'éternité, nous pourrons en parler seulement au passé antérieur. Tout aura toujours déjà pris un sens. Veillons à ne pas être fasciné. Projetons nous dans l'après catastrophe et voyons les destins que nous pouvons écarter.
Car finalement, Dupuy l'affirme, seule la religion nous permet de bien mettre des mots sur notre monde moderne, Dupuy propose un voyage entre Ivan Illich et René Girard deux philosophes qu'il a bien connus (voir ici aussi pour plus de précision), ces deux hommes tombent sur un désaccord le monde moderne est travaillé par des idées chrétiennes avec un message corrompu. Dupuy rappelle le concept de contre productivité, à partir d'un moment pivot, les institutions génèrent l'inverse de ce pour quoi elles sont faites (les télécommunications rendent sourds et muets, la médecine détruit la santé, etc...). Dupuy pose la question, comment n'avons nous pas encore compris que les biotechnologies sont des promesses auto destructives de la santé physique et intime de l'homme. Nous ne donnons plus sens à la vie à la mort, à la finitude humaine, nous sommes des technocrates de nous mêmes. Nous ne sommes pas un problème en attente de solution technique. Or le mal, ici est invisible. Méfions nous seulement des cléricatures et des industriels du bien, de ceux qui travaillent aux salut des autres hommes malgré eux. Illich nous prévient, le mal s'autonomise par rapport aux intentions de ceux qui le commettent.
Girard, lui est l'insensé qui dit que l'histoire a un sens, la science de l'homme est possible et c'est la religion qui le permet et le Christianisme possède le savoir sur le monde humain. Le geste humain est de faire des dieux en faisant des victimes, la foule en délire fabrique du sacré et de la transcendance. Mythes récit des persécuteurs et évangiles de la victime.
Et ensuite le monde moderne arrive, "faire toujours plus de victime ou renoncer au mécanisme victimaire" tel est son dilemme. Or dans un système en globalisation, les violents se ressemblent à force de vouloir se différencier, la globalisation est d'abord un événement religieux. (pour ces intuitions voir la violence révélée de Gil Bailie)
La dernière partie du chapitre rappelle le chemin intellectuel de Dupuy, il commence à faire un parallèle entre Einstein et Girard, il déplore la disparition de l'honnête homme, les sciences dures, invitation à revoir le système universitaire qui fait des spécialistes sans mémoire de la longue distance. Final contre Rawles et la perception d'une humanité de "zombies raisonnables étrangers au tragique de l'existence". Ne pas voir le mal est toujours s'en rendre complice.
Dupuy conclut finalement, tout mon chemin intellectuel fut de retrouver la marque du sacré !!
Avant propos : la forme du sacré
Collectifs humains machines à fabriquer des dieux. Pourquoi,
comment ? questions essentielles non traitées. Esprit positif considère le
religieux comme aberrant... Et si science du religieux et de l'homme ne faisait
qu'un ? La raison garde la trace indélébile de son enracinement originel dans
l'expérience religieuse.
-Les sociétés humaines agissent sur elles mêmes par
extériorité. Dans la modernité, l'extériorité est humaine et nous sommes de
barons de Munchhausen se tirant lui même d'un marais.
Passage par Dumont, L'ordre social contient la violence dans
les deux sens du terme. (mal fait partie intégrante du bien souvent compris
ainsi. Mais une crise suffit pour voir qu le mal se gouvernait lui même en se
mettant à distance de lui-même, le niveau supérieur, ainsi auto extériorisé
prenant les couleurs du bien. La panique intervient quand on ne fait plus la
différence entre les deux entre sacrifice et meurtre... Mais même dans celle
ci, un ordre émerge.
Autonomie de panique globale
J'écris en 2008, écroulement économie monde ? Nous vivons
une crise d'indistinction avec incapacité de l'establishement. Impuissance de
l'analyse du bien contre le mal, régulation etc. Keynes a vu qu'en temps de
crise, la psychologie des foules est la science reine. En panique, il faut
trouver un point fixe extérieur. Les régulateurs ne trouvent rien (Rousseau,
comment mettre la loi au dessus des hommes alors que c'est eux qui la créent et
qu'ils le savent...) Union difficile.
On ressort bien contre mal. éco réelle contre système
financier. Marché régulé contre spéculation. Mais ce qu'on appelle mal est
aussi consubstantiel à ce que l'on appelait bien. Le miroir de la spéculation
par exemple n'est il pas seulement le
regard que pose l'autre sur le bien que l'on acquiert ? n'est ce pas aussi la
règle de l'économie réelle ? Smith dit déjà que la richesse est tout ce qui est
désiré par celui dont nous recherchons le regard sur nous.
On n'a pas raison contre la foule donc la spéculation
devient, selon Keynes, ce qui consiste à prévoir la psychologie du marché. le meilleur est celui qui devine mieux que la
foule ce que la foule va faire. "Phénoménologie différente mais logique
profonde est la même. Nous voyons la confusion des contraires. Ces crises sont
programmées comme la mort dans la vie. La panique est déja dans la phase
spéculative, la phase panique reste soumise à la logique de spéculation. Les
rationalistes se rassurent en désignant des coupables, ils refusent de voir le
trou noir où s'abolissent les différences et où s'engendrent par auto transcendance les sociétés humaines.
Quand Satan expulse Satan
Ceux qui réfutent la possibilité au marché de s'autoréguler
sont pareils. Le marché peut créer sa propre extériorité . Mais peut être pas auto
transcendante. Il nous faut comprendre l marché ontologiquement au lieu de
pousser des cris d'orfraies éthique. Le rationalisme se sont interdit de penser cette figure
(différence meurtre, sacrifice, argent et crédit). J'ai pris l'exemple de l'économie
parce que le monde que nous connaissons pourrait bien s'écrouler sans qu'il
comprenne quoi que ce soit.... Pour désormais penser il faut violer les lois
cartésiennes et l'idéal des idées claires et distinctes. Penser c'est
s'approcher le plus possible de ce trou noir où il n'y a plus de différence,
afin d'apercevoir le chaos primordial où s'origine toute chose.
Restes du livre vient d'un dialogue musclé avec Girard. Il a
posé après la vague structuraliste la question de l'origine des culture, qui fait
un selon lui (et Durkheim, Mauss, Hocart) avec origine du sacré. Pour lui, le
sacré consiste à postuler que le sacré résulte d'un mécanisme d'auto
extériorisation de la violence des hommes qui sous forme de rite pratiques etc
réussit à se contenir elle même. Le sacré, c'est la bonne violence
institutionnalisé qui régule la mauvaise
violence anarchique son contraire en apparence. Le mouvement de la
désacralisation du monde ce que nous appelons la modernité es travaillé par la
question et si ces deux violences n'en faisait qu'une ? (Peut il y avoir savoir
de l'auto transcendance sans transcendance véritable ? Dieu existe t il ?
Girard répond oui, Dupuy ne sait pas...)
Donc nous savons maintenant que le mal s'auto transcende et
de se contenir dans des limites.
Illustration de la bombe H. Paradoxe, c'est l'existence même de l'arme
nucléaire qui a évité au monde de disparaître dans un holocauste nucléaire.
Question plus pourquoi pas de guerre nucléaire depuis 45 mais quand aura t elle
lieu ?
Si tout cela est vrai, il en résulte que l'impuissance des
rationalismes contemporains à appréhender la forme de l'auto transcendance ne
fait qu'une avec la dénégation qui les constitue : le refus d'admettre que les
rationalités qu'ils mobilisent s'enracinent dans l'expérience du sacré.
Ce livre va chercher la trace du sacré là où il n'y a que
tentatives soi disant rationalistes. Ces
rationalités nient avoir un quelconque rapport avec la matrice du sacré que
malgré elles, elles reflètent mais de façon déformée souvent illogique et auto
contradictoire.
Comment le sacré se donne t il à voir ? lorsqu'il structure
une pensée sans jamais y figurer thématiquement. (ex Mythe comment peut on avoir détruit cela
même que l'on engendre par sa disparition) LE livre illustre l'irréductibilité
de la logique paradoxale du sacré sur 5 domaines de rationalités modernes
(transhumanisme, l'évolutionnisme, l'électoralisme ou l'entrée de la science
des nombres dans le rituel politique, l'économisme, catastrophisme (doctrine de
la dissuasion nucléaire, la plus rationnelle et la plus folle) Encore et
toujours Munchhausen, un collectif humain se fait tracter par une image de l'avenir qu'il a projeté en
avant de lui-même., la rendant réelle si jamais il réussit ce faisant à
l'atteindre. Ce livre s'écrit dans une perspective apocalyptique (ombre
catastrophique du monde), il en devient encore plus urgent de voir en quoi le
sacré nous a constitués.
C'est à ce prix que nous pourrons percevoir la
désacralisation en marche du monde pour ce qu'elle est : un processus inouï qui
peut nous laisser sans protection aucune face à notre violence et nous mener à
la catastrophe finale, mais qui peut aussi bien déboucher sur un monde
radicalement différent de celui que nous connaissons, où le religieux aura pris
la place du sacré.
Livre comme un cheminement. Bootstraping et pont suspendu
Chapitre 1 penser au plus près de l'apocalypse.
Devant la catastrophe
J'ai l'intime conviction que notre monde va droit à la
catastrophe (système de discontinuités).
Trois front, la nature, la guerre mais surtout nous même que
nous ne reconnaissons pas... Contrepartie de l'action dont nous ignorons les
conséquences. Processus déclenchés sans le vouloir ni le savoir.
Exemple du réchauffement climatique, nous avons trop de
ressources fossiles. Notre civilisation repose sur le développement sans frein
des sciences et des techniques et qui risque d'en mourir.
Horloge de l'apocalypse, mouvement et proximité moderne,
terrorisme, second âge nucléaire et risque climatique. Premier risque des changements
climatiques, pas les mouvements naturels mais les guerres.
Prophètes de malheur sont raillés mais monde est dominé par
l'économie et son rapport à l'avenir se fait uniquement au travers des
mouvements de prix qui anticipent les raretés futures. Alors la crise énergétique
prend le pas sur une menace climatique top abstraite et par trop incroyable.
(la propension d'une communauté à reconnaître l'existence d'un risque serait
déterminée par l'idée qu'elle se fait de l'existence de solutions.)
D'où appel à catastrophisme éclairé. Travail d'Henri Prévot.
A l'inverse des écolos, il ne parle pas de morale. Gorz et l'écolo fascisme, un
ordre moral imposé au nom de la survie, or nous ne voulons pas la survie à tout
prix, comme celui du renoncement de l'autonomie moral. Or la compétition
mondiale conduit à sacrifier les valeurs les moins sacrifiables. Or pourquoi se
sauver si c'est pour perdre son âme ? La menace de la survie et la menace des
valeurs se courent l'une derrière l'autre. La crise doit être le lieu de la
reconquête du sens et de l'esprit.
Prévot invite au nucléaire mais Tchernobyl nous ferait
croire qu'il n'y a pas de solution ou bien de choisir un autre modèle que
l'accomplissement par le développement matériel. Tentation de l'orgueil :
croire en une conception de la technique qui ne voit celle ci une activité
rationnelle, soumise à la logique instrumentale, au calcul des moyens et des
fins alors qu'elle est aussi action, elle participe à cette capacité de
déclencher. Bref, optimisme scientisme pour nous sauver de la technique par la
technique. ex : nanotechnologie, biotechnologie, rêve de la fabrication de la
vie. Apprenti sorcier non par hasard mais par dessein, rêve de perte de
contrôle.
Apocalypse now
Crise est apocalyptique. Elle révèle sur le monde humain. Et
comme celle de Sait Jean, des évangiles synoptiques, de Daniel (7), elle révèle
la violence des hommes. Apocalypse n'est pas un châtiment divin et on n'est pas
obligé de sacraliser la nature.
Marc 13, Jésus use langage apocalyptique pour désacraliser
l'apocalypse (catastrophisme éclairé). L'évangile démythologise tout tsunami ou
tours effondrés. Jésus dit : veillez. La révélation n'est pas à la fin pour un
chrétien (comme livre policier) mais au
milieu de l'histoire avec la Passion. Sens de l'histoire appartient à
l'éternité. dont on ne peut parler qu'au passé antérieur : tout aura toujours
déjà pris sens. D'ici là, veillons et ne vous laissez pas fasciner. Modèle du
combat écologique. Se projeter dans l'après catastrophe et regarder en arrière, voir un destin que
nous pouvons écarter.
La corruption du
meilleur engendre le pire : Illich et Girard
Lien entre les deux. Illich contempteur de la société
industrielle et Girard, anthropologue fondamental qui propose une réponse
convaincante à la question du sacré et son absence dans la société moderne. Le
sens fait un avec la vie.
Point commun, seul langage de la religion permet de dire les
forces souterraines de la modernité. (superbe citation de Tocqueville , tous
les hommes servent au développement de la pensée moderne, ceux qui sont pour et
ceux qui sont contre) Grec pour Illich, évangélique pour Girard.
Complémentarité. Avec Chesterton, le monde est travaillé avec des idées
chrétiennes avec un message corrompu (corruptio optimi pessima).
Etude sur la relation médecin malade et le rôle de la
prescription des médicaments, avec rencontre d'Illich, cela donna Nemesis
médicale, et contre productivité. Mais surtout thème de l'invisibilité du mal.
Appel d'Arendt, Anders, Jonas. Rappel de la notion de la contre productivité. A
partir d'un point de bascule, la médecine détruit la santé, les transports
immobilisent, l'éducation rend bête et les télécommunications rendent sourds et
muets. Pourquoi n'avons nous pas compris que les nanotechnologies et les
promesses d'immortalité sont mensongère et destructrice de la santé
structurelle de l'homme ? Oubli de la santé
comme capacité autonome avec culture et tradition pour faire face à la
souffrance et à la mortalité, à la finitude de l'homme en donnant sens en les
insérant dans l'histoire. Si ce n'est un problème en attente de solution
technique, c'est grave. Invisibilité du mal aussi à Tchernobyl. Radioactivité
invisible et statistique, proportion invisible... Les morts ne peuvent être
nommés. (truc sur les cléricatures et les industriels du bien ! Méfiance des
gens qui veulent produire le salut des gens malgré eux, c'est des réminiscence
de la cléricature qui les a engendré : l'Eglise). Illich : Le mal s'autonomise
par rapport aux intentions de ceux qui le commettent.
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Girard est l'insensé
qui dit que l'histoire a un sens, la science de l'homme est possible et c'est
la religion qui le permet et le Christianisme possède le savoir sur le monde
humain. Chrétiens, relevez la tête, vous n'êtes pas des imbéciles ou des
salauds. Le geste humain est de faire des dieux en faisant des victimes, la
foule en délire fabrique du sacré et de la transcendance. Mythes récit des
persécuteurs et évangiles de la victime. Et ensuite monde moderne, faire
toujours plus de victime ou renoncer au mécanisme victimaire.
RG n'échappe pas au mimétisme, conversion pour prendre
conscience de son désir mimétique. renoncer à la distinction romantique entre
l'authentique et l'inauthentique.)(non enracinement sans sentiment d'exclusion
de RG) Lecture de l'étranger sans pitié. Boudeur ressentimental, le sacrifice
de soi qui vise le bien de tous tend à devenir indiscernable du sacrifice de
soi qui vise à faire mourir le plus grand nombre d'innocents possible -->
globalisation. Les violents se ressemblent à force de vouloir se distinguer, la
globalisation, mort de toutes les cultures avant d'être un phénomène économique
ou politique est un phénomène religieux. Important à comprendre avant la
catastrophe.
La formation d'un
prophète de malheur
Chez RG, tout découle de l'hypothèse mimétique. (La violence
n'est pas une agressivité innée, elle résulte du manque d'être et nous pousse à
nous heurter à ceux qui la combleraient). Théorie faussement simple et
morphogénétique.
Rapport Newton et
logique du bouc émissaire et Einstein Girard. gravité, pas force entre les
corps mais géométrie de l'espace temps. Pourquoi simplicité dur d'accès ?
Division entre scientifiques et humaniste. Lien entre inculture générale
et incapacité de la science et de la
technique à faire culture. Besoin d'une culture générale accessible, l'honnête
homme n'a plus accès à la science... Culture générale décorum de la décence
bourgeoise si elle n'est pas avant tout éducation à la liberté. Liberté de
parole et faculté d'agir sont les biens les plus précieux et source des maux
les plus redoutables.
Immigration, réflexion d'optimum alors que c'est un tsunami
qui arrive. L'action politique doit se penser dans le cadre de la catastrophe à
venir, non de la révolution à accomplir.
Nous sommes dans l'ère du sursis. Croyant que nous pouvons éviter la
catastrophe par toujours plus de science et de technique, nous ne croyons pas
en elle. Catastrophisme éclairé est ruse. Penser à ce qui donne
rétrospectivement du sens. Retrouver la capacité narrative, que les technocrates
et ingénieurs lisent et regardent un film.
NE pas oublier le caractère débilitant de la spécialisation.
Compétition universitaire invite cette spécialisation, plus de réflexivité et
d'ouverture vers l'extérieur.
Ils ne se battent plus sur le sens de ce qu'ils font. On
rejette les controverses en école car ne permettent pas de faire un classement. Je ne peux pas sacrifier science ou
humanisme. Sacrifice de ma carrière de technocrate , puis rhétorique grecque
illichienne. ( mouvement théorie des systèmes complexes Atlan, Varela, Von
Foerster) puis étude des sciences cognitives aboutissement sur réflexion sur
les nanotechnologie, technologies convergentes, thème de l'auto organisation,
complexité.
Auto organisation, point de départ de mes recherches en
sciences éco., revisiter tradition libérale des lumières écossaises jusqu'à
Hayek, fondation de l'économie des conventions. (ni autorégulation marchande,
ni régulation étatique), continuation sur réflexion sur question d'échange
symbolique et omniprésence du religieux dans sociétés humaines. Intérêt vers
Rawles et toute tentative Kantienne de bâtir éthique kantienne avec seule
rationalité. De nouveau réflexion su
libre arbitre et déterminisme,
insuffisance radicale du cadre probabiliste pour les choix dans monde
incertain. et enfin fondation du catastrophisme éclairé. J'aime trouver les
failles pour faire dire au texte plus que ce qu'ils avouent. Pour moi, 2001,
grand choc ! arrêt de prendre au sérieux
philosophie sociale et politique. Rawles
et sa philosophie ne concerne qu' un monde possible remplie de zombies
raisonnables étrangers au tragique de la condition humaine. Irénisme naïf et
pompeux, faute contre l'esprit. Ne pas voir le mal pour ce qu'il est, c'est
s'en rendre complice.
"Je sais aujourd'hui qu'anthropologue des productions
les plus abstraites de l'esprit humain, je le fus dans un seul but : y
retrouver cachée la marque du sacré. !!!!!
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