Ci dessous un extrait de l'encyclique Lumen Fidei, lumière de la foi, écrite par Benoit XVI et François, qui a tout à fait son sens sur ce blog cherchant à proposer un peu de lumière.
Il y a ici une comparaison entre foi et lumière : non matérielle, intouchable et pourtant lumière, chaleur, brûlure et réalité.
Otium, écoute, contemplation, relation, confiance, miséricorde, pardon, don de Dieu, transformation, mimétisme avec Jésus qui lui est comme son père. Apportant lumière sur le sens de la vie. Dilatation de l'existence, le Moi grandit autant qu'il laisse sa place au Christ. Le mimétisme du Christ est la vrai création de notre individualité, individualité non séparable de l'Eglise voulue par le Seigneur. Histoire de l'Eglise devient histoire du Salut. Tout devient lumineux. S'insurger contre la soi-disante affiliation entre l'Eglise et les ombres...
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extrait :
La foi est liée à l’écoute. La foi est la réponse à une Parole qui interpelle
personnellement, à un Toi qui nous appelle par notre nom. La foi est une invitation à s’ouvrir à la source de la
lumière. Croire signifie s’en remettre à un amour miséricordieux qui accueille toujours et pardonne, soutient et
oriente l’existence. La foi consiste dans la disponibilité à se laisser transformer toujours de nouveau par
l’appel de Dieu. « Car c’est
bien par la grâce que vous êtes sauvés, moyennant la foi. Ce salut ne vient pas de vous, il est un don de Dieu »
(Ep 2, 8). La nouvelle
logique de la foi est centrée sur le Christ. La foi dans le Christ nous sauve parce que c’est en lui que la vie s’ouvre radicalement à un
Amour qui nous précède et nous transforme de l’intérieur, qui agit en nous et avec nous. La foi sait que Dieu s’est fait tout proche de nous, que le Christ est un grand don qui nous a été fait, don qui nous transforme intérieurement, nous habite, et ainsi nous donne la lumière qui éclaire l’origine et la fin de la vie, tout l’espace de la marche de l’homme.
Le croyant est
transformé par l’Amour, auquel il s’est ouvert dans la foi, et dans son ouverture à cet Amour qui lui est offert, son existence se dilate au-delà de lui-même. Saint Paul peut affirmer :
« Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en
moi » (Ga 2, 20), et exhorter : « Que le Christ habite en vos coeurs par
la foi ! » (Ep 3, 17). Dans la foi, le « moi » du croyant grandit pour être habité par un Autre, pour vivre dans un Autre, et ainsi sa vie s’élargit dans l’Amour. Là se situe l’action propre de l’Esprit Saint.
Le chrétien peut avoir les yeux de Jésus, ses sentiments,
sa disposition filiale, parce qu’il est rendu participant à son Amour, qui est
l’Esprit. Hors de cette
conformation dans l’Amour, hors de la présence de l’Esprit qui le répand dans nos cœurs, il est
impossible de confesser Jésus comme Seigneur. La foi se fait alors opérante dans le chrétien
à partir du don reçu, de
l’Amour qui attire de l’intérieur vers le Christ, et rend
participants de la marche de l’Église, pèlerine dans l’histoire vers son
accomplissement. Pour
celui qui, en ce monde, a été transformé, s’ouvre
une nouvelle façon de voir, la foi
devient lumière pour ses yeux.
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