Le film suit une soirée de notre héros. Cette soirée nous est présentée comme le couronnement d'une vie qui fut marquée par le signe de la malchance et de la persécution.
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Depuis son travail aux assurances, il peut regarder la jolie professeure de danse. Sa taille fine, sa prestance, sa délicieuse maladresse. il est amoureux. Un jour, malgré sa timidité maladive, il arrive à lui parler... en fait non, il lui vole un objet et lui promet de le lui rendre le soir même, ils ont rendez vous dans un bar.
Alors que tout aurait pu être simple, tous les événements vont se retourner contre lui. Oubli des clés, collègues habitant à l'autre bout de Paris. Conducteur de taxi fou, finale de coupe de France entre Paris (qui perdra...) et Perros-Guirrec (???), des supporters fous, un couple de bons samaritains pervers, une soirée déguisée sur le thème de "bourreau et dictateur", une nymphomane suicidaire, un patron de bar furieux, des policiers malfaisants etc etc...
Bref tout autant de possibilité pour l'auteur de nous faire rire et de dénoncer la folie de ses contemporains. Que dénonce t il ? Le grégarisme donc, la dureté, la violence, l’égoïsme, l'instabilité, la volonté de profiter, d'abuser, la fragilité intempestive et destructrice. Mais il la fait avec une merveilleuse légèreté. Certes, il faut mieux en rire, ridiculiser notre violence instinctive et présente à tous les niveaux de relations....
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La lune deviendra son seul recours pour vivre avec Odile Bonheur.
Ce film sait nous faire rire de la violence humaine et nous rend autant désirable que ridicule la tentation de la misanthropie....
Il faut rire de toute cette absurde farce... Ce film nous invite à trouver aussi désirable qu'effrayante la situation de la lucidité, arguant que celle-ci nous rend meilleur (plus poétique), plus sensible mais sans défense et que nous risquons d'être balayé par la violence humaine comme a pu l'être par un TGV ce bouc (émissaire?) que nous avons vu dans les premiers plans.
Enfin, notre héros peut être aussi l'homme atteint de psychose, paranoïaque avec syndrome de
persécution.... Mais n'y a t-il pas un lien entre syndrome de
persécution et lucidité sur la violence du monde ? La folie n'est elle
pas si loin non plus de l'expérience mystique. J'aimerais presque faire un lien entre ce film et ma récente découverte d'Henri Grivois et de son concept de "concernement".... A creuser
C'est en commençant cette note que j'appris la mort récente du réalisateur, acteur de ce film... tristesse...
Il avait un site internet où j'ai pu découvrir ce charmant court métrage qui donne déjà des signes de paranoïa humoristique....
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