William Cavanaugh propose une démonstration à laquelle je suis très
sensible. Elle vous paraîtra peut-être peu concrète... Mais elle me semble
trouver la clé du malentendu que les catholiques ont avec la politique. Le
problème est que tel qu'elle est exposé, la "politique" va à
l'encontre de la foi catholique, elle est elle même la foi hérétique où les
catholiques nagent sans s'en rendre compte alors qu'ils devraient en être lucide.
La théorie séculière politique est parodie du catholicisme. C'est à cette
hérésie que nous avons troqué la paix et le corps du Christ pour la paix du
monde et le corps du Léviathan. Cavanaugh veut le démontrer en s'arrêtant plus
particulièrement sur l'état, la société civile et la mondialisation.
(Et pour le connaitre rapidement, voir ici et là)
(Et pour le connaitre rapidement, voir ici et là)
I Le mythe de l'état comme sauveur
Rappelons, pour le Christianisme :
-le genre humain fut créé, il a chuté, il fut sauvé (process en cours). -Jésus appelle à l'unité. La rédemption restaurera l'unité par participation au corps du Christ.
-L'humanité est invité à reconnaitre chacun sa citoyenneté au delà de l'empire.
-La communion des Saints va contre l'individualisme.
-Pas de bien commun là où Dieu n'est pas adoré en vérité.
-le genre humain fut créé, il a chuté, il fut sauvé (process en cours). -Jésus appelle à l'unité. La rédemption restaurera l'unité par participation au corps du Christ.
-L'humanité est invité à reconnaitre chacun sa citoyenneté au delà de l'empire.
-La communion des Saints va contre l'individualisme.
-Pas de bien commun là où Dieu n'est pas adoré en vérité.
De l'autre coté, il nous est dit que l'état nous a sauvé des guerres de religions et de l'impossibilité de nous mettre d'accord sur la vérité. Ces guerres permirent la naissance de l'état (= institution où pouvoir centralisé et abstrait détient monopole de coercition physique dans un territoire géographiquement déterminé.)
La religion de l'état intervient : Théologie volontariste, le Christianisme n'est que soumission
à la volonté de Dieu. Locke, Hobbes et Rousseau l'affirment l'existence est
individuelle avec base de contrat social, la propriété commune perd son sens.
Mais comme pour le christianisme, le salut de l'homme est établi dans la paix
entre rivaux. Le Léviathan est le sauveur, nouvel Adam créé par l'homme pour
sauver l'homme, construit par consentement, il se meut dans une direction.
Cette théologie se construit sur l'exemple des guerres de religion. L'état a
sauvé l'Europe des factions religieuses antagonistes depuis la fin du consensus
religieux. Cavanaugh répond, c'est faux, ces guerres visaient à assurer le
triomphe de l'état moderne sur les derniers vestiges de l'ordre ecclésial. Ce
n'était pas une guerre de religion car ce qui est en jeu est justement la
création même du mot religion (croyance privée sans incidence privée). Les
conflits du XVIe et XVIIe inversent le rapport de domination. Mais ce renversement
commence encore plus loin, les intellectuels amorcent et Luther confirme.
La Reforme vise à empêcher d'identifier la volonté de Dieu avec la régime
politique. Il n'envisageait qu'une simple différenciation entre juridiction
mais cela a conduit à refuser toute juridiction à l’Église. Pourtant le Christ
n'a qu'un seul corps. Une ecclésiologie s'évanouit. L'Eglise doit gérer les
âmes, le corps des fidèles est abandonné.
Ce fut un grand attrait pour les princes de l'époque de Luther. Mais pas
seulement pour les princes devenant protestant. Le protestantisme s'est imposé
dans les contrées ou l’Église n'avait pas encore donné signe de faiblesse
contre cette nouvelle théologie politique. Il y eu un raz de marée, là où il
n'y avait pas eu attaque progressive.
L'époque de la guerre des religions montre plutôt la maturité de la
théologie de l'état. Pas de pouvoir absolu sans l'arrivée de celle-ci. La
guerre de trente ans est due au désir des empereurs allemands d'imiter le roi de
France. Même au prix de sacrifice de la population indifféremment catholique ou
protestante.
Cette époque se détermine par l'arrivée du terme religion pour diagnostiquer
l'ensemble des croyances personnelles sans rapport avec la fidélité du citoyen
envers l'état. Ensuite les humanistes travaillent à ranger le christianisme
dans cette boîte afin d'être manipulable au service de l'état. Son autorité est
unique et sans partage. La loi est écriture sainte. Le Corps du Christ est
mangé par l'état qui pense l'assimiler. Qu'importe les disputes théologiques du
moment qu'il y a la loyauté envers l'état.
La religion de l'état a pris le dessus... Pourtant elle ne nous a pas sauvé.
N'est elle pas l'instauratrice de la guerre moderne ? Frontières, consolidations,
guerres et rivalités etc... L'homme n'est qu'un contenant de droits
individuels et de contrats pour se lier aux autres. Les liens ne sont que par
intérêts. Le corps social n'est qu'un corps fait de corps séparés avec une tête
gigantesque et perdu face aux combats de l'égalité. La solidarité se fait par
l'état. Dépourvus de fins communs, nous n'avons que des moyens, la violence
dont voulait nous sauver l'état devient sa religio, sa liturgie.
L'influence chrétienne reviendra si l’Église se souvient de la dimension
politique et sociale de sa foi.
II le mythe de la société civile.
l’Église est renvoyé dans la sphère privée. Elle est seulement invitée à
investir le terrain social où l'état imprime les règles que l'on ne peut
remettre en cause. Intervenir dans la vie publique est jeu piégé car la distinction
publique-privée est le biais de l'état pour domestiquer l’Église.
Après ses violences passées, la religion est au coin et ne sera autorisé à
rejoindre le jeu public qu'après assagissement et si elle aide au consensus
pacifique. De plus l'état et la société civile ne sont que les deux faces d'une même
pièce. L'économie, le politique, le social, le culturel ont fusionné, la culture
obéit à la logique du marché, comme la politique est la servante du capital. L'état
neutralise toute subversion. Les institutions civiles (syndicats, parti,
écoles, corporations, communautés) ne sont que les membres de l'action de
l'état pour l’assujettissement. L'état moderne est défini par cette usurpation
du pouvoir qui fait disparaitre les intermédiaires sociaux. La famille
n'est pas épargnée...
La société civile neutralise les résistances. Puis il existe deux
stratégies, la sauvegarde des classes sociales puis défense de la société de
consommation avec nécessité du monde de production. La loi de l'offre et de la
demande, du profit sont naturelles. Les économistes deviennent les experts en
humanité.
Cavanaugh continue avec force : La sécularisation est imposture, elle a
dérobé la sotériologie (science du salut) de l’Église.
Retrouvons le sens thomiste du religio, les vertus s'acquièrent
collectivement au sein d'une communauté ecclésiale locale, membre du corps du
Christ et par la participation à l'Eucharistie, sacrement de l'unité et de la
paix, creuset d'une éthique politique. N'essayons pas d'influencer le
pouvoir laïc par société civile mais restaurons une pratique liturgique pour
redonner la conscience de la dimension politique de la foi.
La discipline de l'état veut faire des disciples, mais ce sont des esclaves
du Leviathan ou de Mammon. alors que la discipline de l'Eglise est art de faire
des disciples. ex de Romero, ne collaborons jamais à une pseudo paix bâti sur
la peur et la coercition. "Dieu ne veut d'ordre et de paix que fondé sur
la vérité et la justice. Devant cette alternative, notre choix est clair : nous
suivrons l'ordre de Dieu, pas celui des hommes."
Le chrétien est résistant au pseudo ordre, il se fait un dans le corps du
Christ. De ce fait il doit refuser la dichotomie moderne entre sphère
publique et sphère privée et substituer aux frontières des états nations, des
espaces politique irrécupérables par les guerres.
Bref ne comptons plus sur la société civile mais sur l'Eucharistie, acte
liturgique et politique, acte anarchique, il dénonce l'ordre mensonger de l'état
en annonçant le Christ roi. Don et donneur ne font qu'un, puis gratuité du
contre don non comme dans un contrat. En recevant le don du christ, nous sommes
incorporés dans le don lui même. Plus nous sommes unis au centre et plus nous
sommes unis aux autres. (Inverse du fascisme avec unité par le parti, et du libéralisme,
recherche d'indépendance pour son profit)
L'unité du corps de l'état est simulacre de catholicité. l'absorption du
local et du particulier dans l'universel revient à effacer la distinction
entre le local et l'universel.
Malheureusement que devient l'Eucharistie quand nous avons intégré le mythos
salvifique de l'état ? Nous croyions que l'état semait la paix, nous avons
récolté les guerres de religions, d'états, fractures sociales. Rien ne s'oppose
à l'extension du Léviathan. Dans un état de nature maitrisé par le contrat
social, la guerre du tous contre tous est devant nous, c'est la mondialisation.
III Le mythe de la mondialisation comme catholicité !
Les chrétiens sont perplexes face à la mondialisation, en éthique économique, certains y voient de l'exploitation, d'autres voient le partage de bonnes pratiques pour la prospérité. Devons nous nous féliciter de l'effacement des frontières ? Est ce une catholicité encore plus catholique ? Lyotard y voit fragmentation, Cavanaugh y voit de la décréation. Un monde entier sans localisation précise. cela entretient les divisions et la fragmentation des individus. Au contraire de l'Eucharistie ou le local se retrouve dans l'universel. Cet attachement n'a rien d'une nostalgie de gemeinschaft ni d'une réaction de repli. Son point de vue dilate l'individualisme ou le régionalisme et permet de voir jusqu'au Royaume. Espace et temps retrouve sens, géopolitique de la mondialisation diffère de la géopolitique de l'Eucharistie.
Les chrétiens sont perplexes face à la mondialisation, en éthique économique, certains y voient de l'exploitation, d'autres voient le partage de bonnes pratiques pour la prospérité. Devons nous nous féliciter de l'effacement des frontières ? Est ce une catholicité encore plus catholique ? Lyotard y voit fragmentation, Cavanaugh y voit de la décréation. Un monde entier sans localisation précise. cela entretient les divisions et la fragmentation des individus. Au contraire de l'Eucharistie ou le local se retrouve dans l'universel. Cet attachement n'a rien d'une nostalgie de gemeinschaft ni d'une réaction de repli. Son point de vue dilate l'individualisme ou le régionalisme et permet de voir jusqu'au Royaume. Espace et temps retrouve sens, géopolitique de la mondialisation diffère de la géopolitique de l'Eucharistie.
Non, la mondialisation n'annonce pas le dépérissement de l’état nation
mais son hyper-extension. État et souveraineté sur individu, absorption du
local par l'universel. L'universalisation des droits par la prise de pouvoir de
l'état nation devait libérer l'individu des caprices de coutume locale
instaurant relation directe entre souverain et citoyen. Désormais l'universel
se passe de tout relais local. Les gouvernements ont perdu tout contrôle sur
l'économie internationale. L'argent échappe à l'état. Les usines sont des
vestiges remplacées par la sous-traitance. Déplacements géographiques entraine
dissolution des liens traditionnels au profit d'une culture globale. Nomadisme
engendre esprit de compétition fort, nation et communauté renoncent à tout
contrôle. La fonction de l'état nation se résume à neutraliser les forces qui
s'opposent à la mondialisation. Internet rend le monde en village planétaire où
les peuples de la terre triomphant des divisions ethniques, religieuses et
responsables de la violence vivent enfin en communion pacifique grâce à une
consommation unie. Utopie car ruse pour oblitérer les nouvelles formes de
division engendrée par la mondialisation.
L'économie planétaire a remplacé la discipline exercé sur un lieu
particulier par discipline de pure mobilité fondé sur capacité de fuir pour
contrôler outils, hommes et machines dans un espace toujours différent et
toujours le même. Le nomadisme n'est plus une résistance
Le libre échange respire la violence économique du tous contre tous. Cette
logique exacerbe l'attachement au local (caractère unique de docilité) puis la
compétition gomme les aspérités pour répéter le modèle gagnant. L'authentique
et le local très souvent sont simulacre. Illusion de la diversité et illusion
de l'unité. Pas d'autres mais un peu de différences. Les cultures locales
cèdent la place. Les liens de proximité cèdent sous la force des désirs
éphémères où s'alimente la course à la croissance. Court terme partout, tout
est jetable. On arrive à la production du désir du désir, de la consommation
pour la consommation. Les images soutiennent le tout. L'humain est poussé à la
périphérie de son être.
Non pas fin des méta récits, universelle célébration du particulier et de la
diversité, un méga récit, avec un retour du récit comme récit de la fin des
récits. la mondialisation ne raconte rien sinon elle même.
L'Eucharistie oppose un autre espace. L'Eglise catholique transcende toute
limite de l'espace et du temps. Catholique, relatif au tout. Non par mouvement
d'expansion mais par mouvement de concentration, un tout organique, une
synthèse ferme, tourné vers un centre qui en assure l'unité. Ce centre est
l'Eucharistie.
L'articulation complexe du particulier et de l'universel. La
catholica est en réalité une région dont le centre est partout. elle peut se
trouver partout, si loin qu'elle s'étende, elle ne peut être jamais éloigné du
centre. Pas unité matérielle comme la chrétienté. Chaque Eucharistie réalise la
communion. Le Corps du Christ n'est pas divisé mais tout entier présent dans
chaque fragment des espèces partagées; le monde est contenue dans une hostie.
Avant d'être Eglise catholique, elle est l'Eglise locale autour de
l'Eucharistie. L'Eglise locale n'est pas une circonscription mais une
concentration de tout. L'individu s'unit encore plus à l'universel qu'il s'unit
au local. Le village planétaire, c'est cette assemblée. L'Eglise est Fractale.
Constitution d'un ghetto ? Nostalgie de théocratie ? Exclusion des
autres communautés ?Tout le monde ne prend pas part... cela divise et exclut,
non ?
Eucharistie n'est pas un lieu mais un récit qui met en scène différent
lieux.
A la différence de la carte, le parcours implique non le regard mais
la marche.. L'espace n'est pas appréhendé abstraitement. mais par un
corps qui participe. Et la cité de Dieu est une cité pérégrinante. Elle
traverse ce monde sans lieu propre, ni territoire à défendre. Elle raconte une
histoire à la dimension du cosmos, création, rédemption, accomplissement qui
nous invite à demeurer dans la fidélité à l'alliance scellé sur la croix.
A force d'hypermobilité et de sollicitation, tout devient interchangeable.
L'Eucharistie est aussi la réponse à ce désir fondamental à l'homme (que
l'économie récupère, dévie et asservit) le désir de l'homme a pour objet
véritable Dieu, image duquel il a été fait. Mondialisation : produit trompeur, avec
l'Eucharistie, réalité et signe se rejoignent. Nous sommes absorbés par le
Corps du Christ. Le Christ raconte l'histoire.
Alors pour le fidèle, le Corps universel du Christ fait soudainement
intrusion dans l'espace local. L'espace du monde moderne homogène est
interrompu par le Christ qui se présente à nous sous le trait des plus faibles. La
mondialisation juxtapose les habitants du monde entier dans le même espace temps
et lance les nations dans des compétitions sans merci. Nous ne sommes pas
juxtaposés mais rendu participants les uns des autres dans une mutuelle
communion au corps du Christ. L'autre comme concurrent et source de profit
retrouve son visage humain.
L'Eucharistie nous fait un. Malheureusement la mondialisation est entrée et
nous inocule son sentimentalisme et sa conception de l'espace et du temps.. On
risque de communier qu'à une idée de l'homme, de l'humanité. Paul nous
prévient, si le Corps n'est pas convenablement discerné, la réception de
l'Eucharistie peut provoquer une maladie. (expliquant la mort de nos
communautés?) Anecdote de Romero ayant renversé les barrières spatiales et
sociales non pas abstraitement en mesurant l'extension mais en rassemblant tous
les fidèles dans un espace commun autour de l'autel, manifestant aussi
l'universalité de la catholica en un certain lieu, en un certain temps. Ici
bas, sur la terre, autour du Christ Roi, présent dans l'Eucharistie.
Intro
politique : travail d'imagination. Regardons l'etat, la société civile et la mondialisation avec un regard chrétien. La théorie séculière est une théologie masquée. Parodique ou "hérétique". La conception politique moderne fut concue en même temps que la notion de religion, avec remplacement de la liturgie par religiosité interne et individuelle. Mondialisation romp avec la souveraineté et conception moderne de politique et en même temps extension des pathologies de l'etat nation. Moment de remise en cause chrétienne. Théologie chrétienne vision plus radicale de l'espace et du temps.
Nous avons troqué le discours chrétien de la politique contre une pseudo paix.
L'Eucharistie, représentation chrétienne du temps et de l'espace est un corps public, pas symbolique. Dans celle-ci, les hommes sont rassemblés en communauté, l'équation individuelle et du groupe se résout. Assemblé toujours local et universel
P11 : Relativement au temps, l'Eucharistie est à la fois un acte de "dangereuse remémoration", faisant mémoire de la mort de Jésus-Christ entre les mains des puissance de ce monde, de sa résurection et de son retour dans la gloire. Cette mémoire du futur, d'après John Zizoulias, interrompt le déroulement uniforme de temps indéfini, sans aboutissement ni telos, sur lequel repose l'Etat-nation et l'économie ultralibérale.
MAritain et Metz, théologie politique bourgeoise préoccupée par la sauvegarde du christianisme.
Pour Maritain, la distinction temporel et spirituel permise par le déclin de la chrétienté aide l'Eglise à faire son vrai travail., pas concesssion mais exigence évangélique. L'etat moderne ne s'oppose pas au christianisme, épanouissement du spirituel et halte aux fausses alliances. L'Eglise agit par l'action individuelle sur l'ordre temporel.
Pour Metz, les lumières moment où la liberté humaine trouve plein épanouissement. Politique plus l'exercice d'un don mais une libre action de l'homme. La sécularisation n'est pas le "detronement du christ mais sa domination.
L’église a sa place dans la société civile dans le lieu du consensus sur lequel l’état fonde et met en œuvre sa politique. Message de l’Église devient défi constant pour réaliser les promesses eschatologiques.
Metz et Maritain : echec car paralysé par l'anthropologie des lumières. Sécularisation, c'est la paix, Evangile message de paix, sécularisation, fruit de l'Evangile.
Plan, retravaillons l'héritage sur les guerres de religion et la création de l'état séculier. La sécularisation a dévelopé la violence civile par le salut par l'etat.
Maritain, l'Eglise n'agit en tant que corps, ni dans l'espace ni dans le temps.
Ensuite le discours théologique est exclu de l'espace public
Enfin certain ont vu la mondialisation comme un idéal de catholicité, nous délivrant des pathologies de la pensée politique moderne centrée sur l'Etat nation. Non hyperextension d'un phénomène qui a pris les espaces communautaires locaux et tend à faire disparaitre le particulier concret dans l'universel abstrait.
L'Eucharistie est la libération à la modernité. Espérance.
liturgie : acte politique avec autre représentation de l'espace et du temps où s'édifie le corps du Christ, corps brisé et miné par les forces de ce temps et signe de la résurection, de l'irruption du Royaume de Dieu, la présence du Christ Roi dans la politique du monde.
I Le mythe de l'etat comme sauveur
L'humanité a été créé pour la communion, elle est partout divisée.
Voyons les mythes de l'état moderne comme resolveur des conflits et les origines des conflits.
La politique moderne et théologie chrétienne ont même objectif. Etat moderne a une sotériologie concurrente. Avec un mythe dont la vérité n'est plus contestée. La nécessité de sauver l'Europe des guerres de religion du 16 et 17eme. Ces guerres contribuèrent à la formation du corps de l'etat, simulacre du corps du Christ.
Etat ici = institution où pouvoir centralisé et abstrait détient monopole de coercition physique dans un territoitre geographiquement déterminé.
Regardons les écrits de la chute, de la création et de la rédemption.
1 le récit chrétien
L'unité surnaturelle par le Christ renvoie à une unité naturelle de l'humanité faite à l'image de Dieu.
Lubac : genre humain crée et sauvé. Jésus appelle à l'unité. Unité et solidarité humaine. Adam, premier et représentant de l'humanité qui brise l'unité puis Babel (tentative d'usurper la place divine).
Lubac : nous cherchons la blessure au coeur de chaque homme, signe que le péché fait émerger l'individu, la distinction entre individu et groupe. La rédemption restaurera unité entre humanité et dieu et l'humanité. , rédemption restaurera l'unité par participation au corps du Christ.
Le salut es promis à l'âme individuelle ais le salut n'est pas fait pour l'homme bon à échapper à la violence. Nous attendons un ciel nouveau et une terre nouvelle, unification parfaite.
Pour Augustin, la réunification du genre humain dépend de la capacité des chrétiens à reconnaitre leur véritable citoyenneté au delà de l'empire. pas dérobade mais travail de sape de la fausse politique. Communion des Saints contre individualisme de l'empire romain.
P26 la cité terrestre n'est pas une véritable res publica, parce qu'il ne peut y avoir de justice ni de bien commun où Dieu n'est pas adoré en vérité
2 le récit de l'état
La pensée politique moderne est fondée sur théologie volontariste où union à Dieu est synonyme de soumission de sa volonté à celle de Dieu. Plus d'assomption de l'humanité dans la Trinité. Volonté et bonté était inséparable en Dieu. Quel fin pour la vie humaine alors ? Dieu arbitraire et homme, individu séparé. Xisme : liberté est dans la participation de l'être de l'homme dans l'être de Dieu.
Pour Locke, Rousseau, Hobbes, dans etat de nature, l'existence est de type individuel. Individus s'associant sur la base d'un contrat social.
Comme complément anthropologique de la théologie volontariste, on se retrouve avecun droit absolu de l'individu à disposer de sa personne et de ses biens. Redéfinition du dominium d'Adam en terme de possession, souveraineté et non d'utilité. Pas de propriété de l'humanité mais des individus. Perte de la propriété commune, désormais les individus se l'approprient.
LEs deux perspectives s'accordent sur un point : le salut de l'homme consiste à l'établissement de la paix entre individu rivaux. Egalité engendre la guerre de tous contre tous. le leviathan nous sauve. Le besoin de se défendre créé le contrat social. Du leviathan, on découvre l'image du corps de l'homme artificiel, la république ou l'état. Leviathan, nouvel adam créé par l'homme pour suaver l'homme de l'homme. Construit par consentement, il doit se mouvoir dans une seule direction.
3 Les guerres de religion
image moderne, l'etat a sauvé l'Europe de la paix des factions religieuses antagonistes. Après la fin du consensus religieux, ls passions religieuses s'enflammèrent La privatisation religieuses s'enflammèrent.
C'est faux : ces guerres visaient à assurer le triomphe de l'etat moderne sur les derniers vestiges de l'ordre ecclesial. Pas guerre de religion car ce qui est en jeu est justement la création même du mot religion (croyance privée sans incidence privée).
La notion d'état moderne arrive au XVème siècle.(puissance publique distincte des gouvernement et gouvernés et autorité politique suprème.
Epoque médiévale : eglise pouvoir suprème, autorité civile etait ministère de l'intérieur.
Les conflits du XVI et XVII inverse le rapport de domination. MArtin Luther, Henri VIII et Philippe II s'allièrent inconsciemment.
Ce renversement commence encore plus loin, controverse, intelectuels amorcent et Luther confirme. L'Eglise, en raison du caractère séculier du pouvoir de coercition, dispose d'autorité de pure persuasion. Sinon elle s'associe de manière perverse au pouvoir temporel. Reforme vise à empêcher d'identifier volonté de Dieu avec régie politique. Il n'enviasgait qu'une simple différenciation entre juridiction mais cela a conduit à refuser toute juridiction à l'Eglise.
Pourtant le Christ n'a qu'un seul corps. Une ecclsiologie s'évanouit.Le pape et l'empereur (représentant les deux puissances parallèles et universelles et juridictions transférées aux autorités séculières. Gestion des âmes, corps des fidèles abandonnés.
Quel attrait pour les princes de l'époque de Luther. Mais pas seulement pour les princes devenant protestant.
Certes les mouvements antagonistes de reforme, contre réforme retardèrent le mouvement de sécularisation mais rupture radicale, avant pouvoir civil et ecclésial, même branche d'un même corps. le bon prince devient souverain de l'Eglise avant l'éviction finale.
MAis tous les compromis ne faisait que reconnaitre la primauté des souverains séculiers.
Surtout la réforme se maintint partout où pouvoir laïc la favorisa et ne put survivre inversement.il existe une relation directe entre les efforts poursuivis pour limiter l'autorité de l'Eglise dans un royaume et l'échec de la réforme dans ce même royaume. Moults exemples dans les pays catholiques où le pouvoir séculier mange celui de l'Eglise et ne trouvèrent aucun intérêt à insérer la réforme dans leur pays et luttèrent contre elle quand elle devint le signe d'une noblesse provinçale en luttre contre un pouvoir central. Toujours recherche du pouvoir sur l'Eglise et souveraineté accrue pour l'etat centralisé.
Pour eux, la fidélité à la doctrine passait au second rang. Les rois et politiques jouent les uns contre les autres (St barthélémy, alliance avec Guise...) puis Ligue : invocation de la doctrine médiévale de la souveraineté qui fondait la royauté sur la volonté du peuple. contre eux, les politiques, pouvoir absolu pour la défense de l'etat avec eglise galicanne et liberté de conscience qui s'allièrent avec les protestants.
La fin des guerres de religion française marque le début du pouvoir absolu. cette idée est venu avant les guerres civiles. Etat sauveur ?
Ensuite l'empereur allemand a voulu copier la France, mercenaires, alliances : résultat guerre detrente ans. Puis roi de Suède puis Richelieu interviennent, toujours plus de sang et de sang indifféremment catholiques et protestants.
4LA création de la religion moderne
Ce qui fut vraiment en jeu lors de ces guerres c'est la création de la religion moderne : ensemble de croyances personnelles et privées, sans rapport avec la fidélité publique du citoyen evers l'etat. Elle est corélative au développement de l'etat. Jusque là terme religio est très rare.
Saint Thomas, activité religieuse sans la question de la sainteté, mais vertu lié au corps, grace à la discipline liturgique.
Essor de la conception moderne de la religion est lié au déclin de l'Eglise perçue comme le lieu pratique communautaire de la religio. Ficin décale la question de la religion sur l'âme seulement. La religion chretienne enseigne plus qu'elle n'est le véritable culte rendu à Dieu.
Ce travail fait, les politiques (Bodin) et autres humanistes travaillent à ranger le christianisme dans cette catégorie. vient la liberté de conscience, puis quand une forme a été choisie, le souverain prohibe toute discussion publique à caractère religieux. Et le pluralisme confessionnel doit être autorisé seulement si le souverain n'a pas assez de moyens de coercition pour le supprimer., bref religion est un systeme de croyances manipulables au bénéfice de l'etat. Puis Hobbes met la religion au service de l'etat. Religion etant du à l'ignorance et à la crainte. Hobbes ne fait plus de distinction entre spirituel et temporel, le royaume de Dieu devient une république gouvernée par souverain unique ecclesiastique et civil. Fusion de l'Eglise et du civil pour la paix sinon guerre civile. Autorité de l'etat doit être unique et sans partage. Ecriture saint devient loi, interpretation par le souverain, dans cette republique chrétienne, l'Eglise est engloutie par le leviathan, plus de martyrs possible. pas de subversion. L'eglise depend de l'etat. Le corps du christ est mangé par l'etat qui pense l'assimiler. Rousseau voit que le Christianisme provoque des divisions au sein de l'etat car il est un corps qui transcende les limites de l'etat. avec Locke, on atteint le bout, on peut se permettre de faire bon accueil au pluralisme religieux car religion a été réduite à affaire privée. L'Eglise n'a plus de caractères sociales mais est une association libre de personnes partageant les mêmes convictions.
ex du pamphlet de Clarendon en 1685 :
On ne se dispute pas en fait pour des concepts théologiques mais quand il s'appuie sur une autorité pour appuyer son paradoxe. La question est la loyauté du chrétien envers l'etat, la fidélité du pape présent plus de danger que toute eucharistie.
Bref, l'etat a domestiqué l'Eglise entre le XVI et le XVII pour asseoir autorité incontestée et utilisé les conflits doctrinaux à des fins séculières. La religion de l'etat a pris le dessus.
5 pourquoi l'etat n'est il pas parvenu à nous sauver ?
Etat nation, libérateur e la cour de récréation ou instaurateur de la guerre moderne ? L'etat nation créé les frontières. Puis volonté de créer des consolidations etc... Il ne reste plus que l'homme rempli de droits individuels, critères de discernement entre le mien et le tien. La communion du genre humain met en péril l'anthropologie qui fonde le mécanisme formel des contrats.. On établit des liens par intéret seulement, le contrat n'est déterminé par aucune fin ni desseins providentiels, moyen pour l'etat de faire groupe. sans parvenir car pas réalité transcendant le binôme individu groupe. Corps social, monstre composé d'une multitude de membres séparés avec tête gigantesque, l'etat qui ne peut éviter des conflits de l’égalité anthropologique
Nous sommes solidaires les uns des autres que par l'etat. Isolé les uns des autres, dépourvus de fins communes, on se lit par contrat. LA violence est potentiellement partout, weber dit que l'etat ne se distingue pas par ses fins mais ses moyens (souvent violence dont il a le monopole) . La violence dont voulait nous sauver l'etat est devenu sa religio, sa liturgie.
L'influence chrétienne reviendra si l'Eglise recouvre la dimensions politique et sociale de sa foi.
II le mythe de la société civile.
Claustrophobie dans l'Eglise car renvoyé dans la sphère privée. Ils invitent à investir le terrain social où l'etat imprime les règles que l'on ne peut remettre en cause. Intervenir dans la vie publique est jeu piêgé car disincion publique privée es le biais de l'etat pour domestiquer l'Eglise.
Résistance par le corps du Christ grace auquel l'Eglise devien un corps.
1 La nouvelle théologie publique.
Avec cette perspective de l'etat et de la religion, la religion doit participer à l'élaboration du consensus de la culture politique par arguments publics. (pourtant la politique est entrain de dégénerer en une lutte violente pour le pouvoir.) On enre dans l'arène plitique en posant des revendications ou de règles de vie qui son privées. (discours religieux est pris en porte à faux.)
D'autres veulent plutôt utiliser le credo pouvant toucher tout le monde même les plus éloignés....
Mais dans la sphère public, toute vérité sera une question de consensus)
Après ses violences passées, la religion est au coin et ne sera autorisé à rejoindre le jeu public qu'après assgissement et aide au consensus pacifique. Tout cela dans société civile. (arbitrage et médiation des onflits devient propriété de l'état tout en excluant toute question religieuse. L'Eglise n'espere pas intervenir directement. certains pensent que l'eglise doit intervenir par débats publics comme toute bonne association
2 difficulté de la double allégeance.
Projet de texte anti nucléaire de l'épiscopat américain, peur de la navy, mais non, tous les officiers catholiques auraient suivi la politique américaine.
La religion peut avoir son credo, elle demeure une essence universelle, distincte du politique et dont le message doit être traduit en termes de valeurs acceptables. L'Eglise preche dans le désert oudevient soucieuse de ne pas remettre en cause la loyauté des individus envers l'état. Symbole et réalité déconnecté. Pourtant les symboles religieux ne sont pas destinés à engendrer des etats d'ame ou motivations que le croyant traduirait ensuite dans le domaine public. Abandon de la liturgie pour la croyance, conscience et sensibilité.
Société civile ? etat qu'une petite partie de la société civile ? faux, administration, etat pese sur les débats de la société civile.
Les deux sont des composants d'une même structure complexe. L'économie, le politique, le social, le culturel ont fusionné, la culture obéit à la logique du marché. comme la politique est la servante du capital. l'etat neutralise toute subversité. Les institutions civiles (syndicats, parti, écoles, corporations, communautés) ne sont que les membres de l'action de l'etat pour l’assujettissement. L'etat moderne est défini par cette usurpation du pouvoir qui fait disparaitre les intermédiaires sociaux. La famille n'est pas épargnée. (propriété, succession, définition de la normalité) La loi supplante coutumes et traditions, fins des devoirs et privilèges locaux, droit individuel interchangeable., fin des communaux, monopole sur l'usage légitime de la violence due à l'instauration du droit romain.
Au début, on visait surtout le groupe social, il fallait libérer les hommes des vassalités et des coutumes, ensuit elibre marché ! L'etat grandit, commercialisation de biens., formation de l'etat impersonnel et centralisé corrolaire de l'individu autonome et affranchi. L'homme, ses biens, son travail. capitalisme né.
Avec société civile pour neutraliser les résistances. puis deux stratégies, sauvegarde eds classes sociales et des symboles puis défense de la société de consommation avec nécessité du monde de production.La loi de l'offre et de la demande, du profit sont naturelles, economistes : experts en humanité.
Reflexion sur le racket de l'etat. Difficile exercice de la différence entre violence légitime et illégitime. Le consentement des citoyens à la politique de l'etat découle du monopole de la violence... .Depuis, peur des représailles, possible profit, raison dela pérennité de l'etat moderne. L'Eglise accepte et accepte mythe de l'etat sauveur et pacificateur. "et ce faisant, elle nous livre au Leviathan qui requiert nos corps et nos biens pour maintenir en son sein l'illusion de l'intégration sociale et de la pacification des conflits qui secouent la société civile"
3 Contre politique eucharistique
La sécularisation est imposture, emparé de sa sotériologie, pseudo salut et oblitérant celui de l'Eglise. Elle doit dénoncer ces concordats.La discipline, dédiée à construire un nouvel habitus (nouvelle nature), créons en un nouvelle pour recquérir l'ame et le corps.On a séparé piété intérieure et conduite extérieure.
Retrouvons le sens thomiste du religio, les vertus s'acquièrent collectivement au sein d'une communauté ecclesiale locale, membre du corps du Christ et par la participation à l'Eucharistie, sacrement de l'unité et de la paix., creuset d'une éthique politique. N'essayons pas d'influencer le pouvoir laic par société civile mais restaurons une pratique liturgique pour redonner la conscience de la dimension politique de la foi.
La discipline de l'etat veut faire des disciples, mais esclaves du leviathan ou de mammon. alors que discipline de l'eglise est art de faire des disciplines. ex de Romero, ne collaborons jamais à une pseudo paix bati sur la peur et la coercition. "Dieu ne veut d'ordre et de paix que fondé sur la vérité et la justice. Devant cette alternative, notre choix est clair : nous suivrons l'ordre de dieu, pas celui des hommes."
Le chrétien est résistant au pseudo ordre, il se fait un dans le corps du Christ. De ce fait doit refuser la dichotomi moderne entre sphère publique et sphère privée et subsituter aux frontières des etats nations, des espacces politique irrécupérables par les guerres.
Bref ne comptons plus sur la société civile mais par l'Eucharistie, acte liturgique et politique, acte anarchique, il dénonce l'ordre mensonger de l'etat en annonçant le Christ roi. St aug, elle abolit la distinction entre le mien et le tien. Ce corps est un don (qu'on ne peut posséder) et remet en cause les fondements du contrat social qui repose sur un état de nature qui devient privatisée et commercialisable. DOn et donneur ne font un (pas dans capitalisme) puis gratuité du contre don non comme contrat. Dans Eucharistie, gratuité à sa perfection. En recevant le don du christ, nous sommes incorporés dans le don lui meme. Plus nous sommes unis au centre et plus nous sommes unis aux autres (fascisme unité par le parti, libéralisme, recherche d'indépendance pour son profit)
L'unité du corps de l'etat est simulacre de catholicité. l'absorption du local et du particulier dans l'universel (etat nation) revient à effacer la distinction entre le local et l'universel.
Eucharistie est irruption du festin celeste dans l'unité des hommes.
Dimension eschatologique ne fait pas que promettre la paix et l'unité dont elle est le signe, elle réalise aussi ici bas. sinon, elle peut etre signe de jugement, on interdisaint l'Eucharistie en cas de différend. (Mt 5, 23-26) Le baiser de paix est le signe de réconciliation recquise avant le sacrement.. As contrat ou signe de bienveillance mais signe de commune participation à Celui qui donne sa paix.
Malheureusement que devient l'Eucharistie quand nous avons intégré le mythos salvifique de l'etat. Nous croyions que l'etat semait la paix, nous avons récolté les guerres de religions, d'etats, fractures sociales. Rien ne s'oppose à l'extension du leviathan. Dans un etat de nature maitrisé par le contrat social, la guerre du tous contre tous est devant nous, c'est la mondialisation
III Le mythe de la mondialisation comme catholicité !
Les chrétiens sont perplexes, en éthique économique, certains voient l'exploitation, d'autres voient le partage de bonne pratique pour la prospérité. Devons nous nous féliciter de l'effacement des frontières ? monde en un clic. Une catholicité encore plus catholique ? Universalité ? Lyotard y voit fragmentation, Cavanaugh y voit de la décréation. Un monde entier sans localisation précise. cela entretient les divisions et des individus fragmentés. Au contraire de l'Eucharistie ou le local se retrouve dans l'universel. Cet attachement n'a rien d'une nostalgie de gemeinschaft ni d'une réaction de repli. Son point de vue dilate l'individualisme ou le régionalisme et permet de voir jusqu'au Royaume. espace et temps retrouve sens, géopolitique de la mondialisation diffère de la géopolitique de l'Eucharistie.
1 La domination de l'universel
Erreur souvent commise, la mondialisation n'annonce pas le dépérissement de l’état nation mais son hyper-extension. Etat et souveraineté sur individu. Absorption du local par l'universel.
L'universalisation des droits par la prise de pouvoir de
l'etat nation devait libérer l'individu des caprices de a coutume locale
instaurant relation directe entre souverain et citoyen. Avant système sociétal
basé sur corps du Christ des corporations et individus.
Comparaison entre pélerinage anciens avec parcours de
l'espace incarné avec la carte moderne
où l'utilisateur domine universellement la totalité de l'espace. Mise sous
carte : développement de l'etat moderne où les espaces intermédiaires
deviennent des outils de l'etat dominateur.
chacun est relié au centre qui voit tout et n'est vu par personne. Auto
discipline
Au début, l'économie moderne donnait de l'importance aux
intermédiaires. Désormais l'universel se passe de tout relais local. Les
gouvernements ont perdu tout contrôle sur l'économie internationale. L'argent
echappe à l'état. Les usines sont des vestiges remplacé par la sous-traitance.
Déplacements géographiques entraine dissolution des liens traditionnes au
profit d'une culture globale. Nomadisme engendre esprit de compétition fort,
nation et communauté renoncent à tout contrôle.. LA fonction de l'etat nation se résume à
neutraliser les forces qui s'opposent à la mondialisation. Mais plus grande
extension de la souveraineté des etats nation. Le marché mondial s'affranchit
désormais de celui-ci , dernière attache locale entravant le flux universel du
capital. Internet rend le monde en village planétaire où les peuples de la
terre triomphant des divisions ethniques, religieuses etc responsables de la
violence vivent enfin en communion pacifique gràce à une consommation unie. Utopie car ruse pour
oblitérer les nouvelles formes de division engendré par la mondialisation
2 La discipline du détachement.
Se réjouir de la décentralisation. Non, passage de la
concentration à la dispersion. Plus de local, que du n'importe où. Moins de
surveillance mais connaissance instantanée. L'économie planétaire a remplacé la
discipline exercé sur un lieu particulier par discipline de pure mobilité fondé
sur capacité de fuir pour contrôler outils, hommes et machines dans un espace toujours différent et toujours
le même. Le nomadisme n'est plus une résistance
Ce nouveau village mondial exacerbe l'insécurité et les
conflits d'intérêts. Le libre échange fait pour développer, respire la violence
économique du tous contre tous. Cette logique exacerbe l'attachement au local
(caractère unique de docilité) puis la compétition gomme les aspérités pour
répéter le modèle gagnant. Conflit de l'uniformisation et du désir
d'authenticité promu. L'authentique et le local très souvent sont simulacre.
Illusion de la diversité et illusion de l'unité. Pas d'autres mais un peu de
différences. Les cultures locales cèdent la place. Les liens de proximité
cèdent sous la force des désirs éphémères où s'alimente la course à la
croissance. Court terme partout, tout est jetable. On arrive à la production du
désir du désir, de la consommation pour la consommation. Les images soutiennent
le tout. L'humain est poussé à la périphérie de son être. Schizophrène ne
connaissant que la succession de pur présent. Construction d'une authentique
hétérogénéité ? non qu'un consomateur rêvé, homme sans frontières ni dans
l'espace ni dans le temps, sans valeur particulière. Non pas fin des méta
récits, universelle célébration du particulier et de la diversité, un méga
récit, retour du récit comme récit de la fin des récits. la mondialisation ne
raconte rien sinon elle même.
3 le monde dans une hostie
L'Eucharistie oppose un autre espace. C'est d'un lieu à un
autre que s'offre le sacrifice parfait. mais pas bsoin d'une cartographie. La
catholica n'est pas un lieu ni dans un lieu. L'Eglise catholique transcende
toute limite de l'espace et du temps. Catholique, relatif au tout. non
universel suggérant mouvement dexpansion alors que catholique souligne
mouvement de concentration, un tout organique, une synthèse ferme, tourné vers
un centre qui en assure l'unité Lubac. Ce centre est l'Eucharistie.
articulation complexe du particulier et de l'univerel.
Balthasar. La catholica est en réalité une région dont le centre est partout.
elle peut se trouver partout, si loin qu'elle s'étende, elle ne peut être
jamais éloigné du centre. PAs unité matérielle comme la chrétienté, exigeance
missionaire, mais pas une question d'etendue non plus. Chaque eucharistie
réalise la communion. Corps du Christ n'est pas divisé mais tout entier présent
dans chaque fragment des espèces partagées; le monde est contenue dans une
hostie. Avant Eglise catholique est l'Eglise locale autour de l'Eucharistie.
L'eglise locale n'est pas une circonscription mais une concentration de tout.
L'individu s'unit encore plus à l'universel qu'il s'unit au local. Le village
planétaire, c'est cette assemblée.
4 L'Eucharistie comme récit d'espace.
Constitution d'un ghetto ? Nostalgie de théocratie ? Exclusion des autres communautés ?Tout le
monde ne prend pas part... cela divise et exclut, non ?
Eucharistie n'est pas un lieu mais un récit qui met en scène
différent lieux.
Al a différence dela
carte, le parcours implique non le regard mais la marche.. L'espce n'est pas
appréhendé abstraitement. mais par un
corps qui participe. Et la cité de Dieu est une cité pérégrinante. Elle
traverse ce monde sans lieu propre, ni territoire à défendre. (même si
pélerinage n'est pas fuite) Elle raconte une histoire à la dimension du cosmos,
création rédemption, accomplissement qui nous invite à demeurer dans la
fidélité à l'alliance scellé sur la croix.
La liturgie pas seulement mémoire de l'histoire du salut,
elle est cette histoire continuée en tout lieu, tout temps où est célébrée la
mort et la résurrection du Christ. Plus obligé de vivre au dépend de la
dictature du moment présent.
A force d'hypermobilité et sollicitation, tout devient
interchangeable. L'Eucharistie est aussi la réponse à ce désir fondamental de
l'homme (que l'économie récupère, dévie et asservit) le désir de l'homme a pour
objet véritable Dieu, image duquel il a été fait. Mondialisation : produit
trompeur, Eucharistie, réalité et signe se rejoignent. Nous sommes absorbés par
le Corps du Christ. Le Christ raconte l'histoire.
Alors pour le fidèle le Corps universel du Christ fait
soudainement intrusion de l'espace
local. L'espace du monde moderne
homogène est interrompu par le Christ qui se présent à nous sous le
trait des plus faibles. Renversant les barrières des espaces du monde
capitaliste. La mondialisation juxtapose les habitants du monde entier dans le
meme espace temps et lance les nations dans compétitions sans merci. nous ne
sommes pas juxtaposés mais rendu participants les uns des autres dans une mutuelle
communion au corps du Christ. l'autre comme concurrent et source de profit retrouve son visage
humain.
L'Eucharistie nous fait un. Mais cette unité peut être
hypocrite et cachant des exploitations. Malheureusement la mondialisation est
entré et nous inocule son sentimentalisme et sa conception de l'espace et du
temps.. On risque de communier qu'à une
idée de l'homme, de l'humanité. PAul nous prévient, si le Corps n'est pas
convenablement discerné, la réception de l'Eucharistie peut provoquer une
maladie. (expliquant la mort de nos communautés?) Anecdote de Romero ayant
renverser les barrières spatiales et sociales non pas abstraitement en mesurant
l'extension mais en rassemblant tous les fidèles dans un espace commun autour
de l'autel, manifestant aussi l'universalité de la catholica en un certain
lieu, en un certain temps. Ici bas, sur la terre, autour du Christ Roi, présent
dans l'Eucharistie.
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