jeudi 19 décembre 2013

La violence révélée de Gil Bailie / 2nde partie


Après nous avoir conduit sur la question de la violence actuelle et de son paradoxe moderne, (et avant la troisième partie) Gil Bailie nous propose une lecture de la bible originale et catholique ayant pour but de nous montrer particulièrement comment la Bible est hantée par la question de la violence et du sacrifice et comment elle place ces deux réalités tout au long des livres et de l'histoire de la relation du peuple juif et de Dieu.

Nous pouvons lire la Bible comme l'histoire, le processus à portée universelle du passage du mythe vers la fin du processus victimaire. Le peuple juif est hanté par la question de la complicité avec la violence sacrificielle. La Bible est un texte en travail, en gestation, toute entière en remise en question, en avancée (et en déclin quelquefois) de la pensée anti-sacrificielle.
Cette seconde partie nous dresse le portrait d'une humanité (bien au delà de la Bible que cette partie travaille) fondée, travaillée par le sacré et la révélation biblique.

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Le premier mort de la Bible arrive vite, Abel, il fonde la culture. Déjà la Bible propose sa lucidité et montre qu'elle est le lieu où se donne à voir le combat entre le mythe et la révélation. Voir dans la Bible un livre de violence est une erreur de perspective, c'est ici plus qu'ailleurs que se donne à voir le lieu de la "guerre" contre la violence sacrificielle.

Par Caïn et Abel, la Bible nous montre ce qu'est un sacrifice ou plutôt ce qui se passe quand il rate. Caïn nous montre ce qui se passe quand on essaie de quitter trop brutalement le système sacrificiel. L'innovation en terme de gestion de la violence est dangereuse sans responsabilité morale et religieuse. C'est l'histoire du XXe siècle et de Lamek, se passer des structures sacrificielles sans renoncer aux passions mimétiques.
Au contraire Abraham, passage du sacrifice humain au sacrifice animal, lance une innovation sacrificielle avec pour source une expérience religieuse et une responsabilité morale, il renonce à une forme de sacrifice au nom de Dieu.

Ensuite l'Exode est l'effort d'Israël pour quitter le sacré. La culture juive se fait dans une perpétuelle crise, comment vivre et faire culture quand on prend le parti permanent de la réflexion morale et religieuse de la fin de la violence sacrificielle ? Le Dieu de Moïse se méfie du religieux et se met avec les esclaves. Mais Moise tente trop vite des innovations qui vont se retourner contre le peuple juif (Exode 32-25, 3000 morts), il remet plus de sacrificiel par la suite. Comment faire pour garder la problématique morale et garder une fascination suffisante de la justice divine ? (Lévitique 10, 1) Aaron marque par exemple un grand coup d'arrêt de la révolution sacrificielle, il recourt au mécanisme du bouc émissaire puis au cercle vicieux du nombre d'interdits.

Qui peut donner la légitimité religieuse à la violence ? Qui contrôle la politique ? Celui qui saura mettre en scène le spectacle liturgique. (Nombres 16, 5, 18).
Aujourd'hui, nos scrupules ne permettent plus d'enjoliver la scène et de renforcer l'harmonie sociale. Il faut un ennemi. La guerre sainte peut jouer ce rôle. Josué en traversant le Jourdain, rencontre la violence sacrificielle sous la forme militaire, rituel productif et mobilisateur. 
Si la compagne militaire a des problèmes, contre Aï par exemple (Josué 8), c'est le signe du manque d'esprit de corps, un sacrifice est donc nécessaire. Transfert de la terreur religieuse par sentiment de culpabilité sur la victime. Après la mort du roi d'Aï, il y a la restauration d'un système sacrificiel avec autels primitifs. Les tumulus sont le signe de la lapidation, avalanche mimétique où on ne peut plus reconnaître la victime. Le tumulus est le chaînon manquant entre la violence mimétique et le culte religieux. A ce sujet, il est pertinent de noter que Jésus est toujours menacé à l'intérieur du Temple. c'est le symbole du fait que le zèle pour sacrifier Jésus est ce qui conduit à la destruction du temple (= structure sacrificielle), dilapider les pierre du temple vers Jésus. Josué et Jésus, les deux traversent le Jourdain, l'un vis à vis de Dieu, le second avec Lui. Le 1er construit des monceaux de Pierre, le second tend à les dilapider.... Oui, le tombeau  va être vide....
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Bailie prendra encore du temps pour s'appesantir sur la révélation de la violence sacrificielle par l'intermédiaire des prophètes. Et toujours au centre de cette tension, le fait qu'on ne peut rejeter le sacrifice que de façon sacrificielle.

Elie. Au moment du roi Achab, Elie est en compétition contre 450 sacrificateur de Baal, qui sera le grand prêtre du roi ? Au départ, Elie se moque de ses rivaux et rend leurs sacrifices inopérants, il exploite la frénésie mimétique et la retourne contre les sacrificateurs de Baal. Cela conduit au sacrifice humain de ces sacrificateurs afin de mettre un terme à ces même sacrifices.

Michée: Achab veut envahir Ramot de Galahad, feu vert des prophètes officiels, Michée dit oui, par sarcasme puis annonce l'échec. La prophétie se signale comme affrontements avec les puissants. Le signe du prophète est son immunité contre la mimésis sociale car il a donné sa primauté à Dieu.

Jérémie : Le prophète possède le point de vue anthropologique de la victime mais il est aussi capable de regarder les traces (Jérémie 2, 20), il sait qu'il ne faut pas se débarrasser des tabous pour terminer la violence sacrificielle collective, cela conduit toujours en idolâtrie païenne et en infanticides rituels. Jérémie donne ensuite l'impulsion de la réforme religieuse, éradique sacrifice humain, purifie les cérémonies. Mais la passion anti-sacrificielle de Bethel se retourne en sacrifice en Samarie. Le renouveau de l'orthodoxie se retourne aussi en arrogance, Jérémie est persécuté.

Daniel : histoire de Suzanne, on peut voir cette histoire comme l'épilogue de l'ancien testament et l'introduction du nouveau testament. C'est un drame Shakespearien. Deux hommes installés développent de l'envie pour un homme prestigieux qui se transforme en proposition indécente et en mensonge sur la vertu de sa femme condamnée à tort pour adultère. Daniel pris par l'Esprit Saint défend Suzanne, dévoile les véritables menteurs. Mais curieusement, le défenseur se retrouve accusateur. D'une certaine manière Daniel crée le système judiciaire, il est aussi saisi par le zèle sacrificateur. L'indignation vertueuse créatrice de normes sociales. Il est toujours important de définir les culpabilités, mais très souvent, le processus mimétique se relance. Finalement Daniel joue le rôle de l'ange qui attire l'attention d'Abraham sur le bélier. Notre système judiciaire est conçu pour produire des variantes de cette conclusion heureuse pour une foule encline à la mise à mort. Daniel donne sens et légitimité à la violence. C'est toujours malgré tout l'origine de nos systèmes judiciaires.
L'histoire de Suzanne est l'histoire d'une réformation de système politico-social avec résolution heureuse de la crise et prestige social accru pour le héros grâce à son souci des victimes.

Esprit Saint, Esprit de vérité et de justice, sa révélation sera positive ou négative si nous vivons les temps de crises en nous protégeant de celles-ci et si nous regardons le ciel. Car l'Esprit biblique se soucie plus de progrès religieux que de progrès sociaux juridiques qui n'en sont que des conséquences. Entre Daniel et Jésus (et la femme adultère), il y a encore un écart, Jésus ne recherche pas à dévier, à utiliser la violence sacrificielle.

Si nous comprenons bien aussi la phrase de Jésus (Luc 11, 50, 51), un prophète n'est pas seulement une bonne personne morale, mais peut être aussi une personne dont on ne voit pas sur le coup que leur mort a resserré les liens de la communauté (et dont nous devrons répondre de leur sang), finalement, les deux prophètes l'histoire de Suzanne sont les deux vieillards lubriques...
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Au final, ce dont parle la Bible, c'est de la lutte entre deux représentations religieuses, le dieu violent et le Dieu déconstructeur de la violence, un Dieu qui demande de rendre compte des meurtres que nous voulions (consciemment ou non) sacrifice régénérateur. Nous devons à la fois nous repentir de la violence de notre justice et nous rappeler le mystère de la transcendance divine. Méfions nous de ceux qui ne veulent pas se repentir de leur justice (les conservateurs) et de ceux qui pensent sortir de la crise où nous sommes sans nous poser la question de la transcendance divine.




Ci dessous note chapitre par chapitre :






Chaputre 7Un texte en travail.
La bible, le 1er mort est page 8. Mort conséquence du péché. Selon NT, conscience de notre mortalité se fait quand nous mettons fin à la complicité avec la violence sacrificielle. 1er meurtre. Meurtre, Abel l’innocent. Qu’as-tu fait ? Obligation de regarder vérité en face. 1er meurtrier, 1er fondateur de culture. Elle ne le célèbre pas mais cette lucidité, pas toujours gagné. Affrontement entre mythe et révélation. Bible, œuvre la plus importante pour comprendre passage de religion et de la foi. Nous voyons des systèmes violents troublés par la vérité. Processus de découverte à portée universelle. Fictive ou réaliste, désirable ou pas par les lecteurs. Qq soit la vérité des personnages et des enjolivements. L’esprit biblique est toujours contre mythique et détecteur du mensonge. P153 : La Bibel hébraique est le long récit des différentes tentatives qu’un peuple peu enclin au mythe et déçu par la religion primitive a effectuées avec un succès mitigé pour réussir à combiner mythe et religion et poursuivre son entreprise culturelle. On veut en faire un livre de piété et de réconfort, erreur. Et déplorer que la Bible cache Dieu de non violence et de miséricorde. Ce n’est pas voir le combat de la Bible contre le pouvoir et la violence sacrée et la conscience de Dieu comme celui des faibles exclus et victimes. Comprendre l’ancien testament, c’est essayer de se comprendre soi-même. Avec la Bible, l’humanité est déchue par orgueil et péché originel. La déchéance est liée à la bienveillance de Dieu.
155 La chute originelle est un récit de désir mimétique. Désir entrainant le désir de l’autre. 2 causes. Désir mimétique pour fruit et ressentiment pour Dieu. Epreuve du fruit alors que tout est satisfait.. envie de  la transcendance.
Nous façonnons notre vie selon notre science de Dieu ou de ce qui en fait office. (Jérémie 2, 24)
Adam prend Eve comme Bouc émissaire, Eve prend le serpent comme bouc émissaire. Relation dénaturée avec Dieu et entre eux. Envie, ressentiment, fourberie, dissimulation. Adam et Eve se cache. La sexualité a de nombreux dangers. Puis Cain et Abel, frère et sœur, modèle du désir mimétique. Cain et Abel  (chapitre 4), Terre est remplie de violence (chapitre6)
156 Cain et abel, conflit lors des sacrifices. Dieu injuste ? Remarque : sacrifice marchant mieux quand sacrifice est sanglant. But du sacrifice est d’éviter ce qui se passe quand il échoue. Sacrifice de Cain pas bon. Si on essaie de quitter trop brutalement le système sacrificiel. On ne peut guérir les tensions. Abel fait des sacrifices efficaces (=agréables à Dieu). L’histoire de Cain est triste. Innovation sacrificielle sans responsabilité morale et religieuse est le chemin de Cain. Histoire du XXème, c’est aussi Lamek. Se passer de structures sacrificielles sans renoncer aux passions mimétiques nous rend meurtrier. Cela ne nous doit pas rendre Nietschéen. (Faire acte sacrificiel repeignant notre ordre moral) Cain pas prophète mais Bible dit que les hommes peuvent se passer de sacrifice mais avec maturité morale et religieuse.
158 2poque du sacrifice humain dans ce moyen orient de la Bible. Le renoncement d’Israel s’est fait sur le temps long. La foi d’abraham se voit non dans ce qu’il était prêt d’accomplir mais à ce qu’il n’a pas accompli et qu’il était prêt à faire., par fidélité à Dieu pour lequel  ses contemporains croyait le faire. Abraham inaugure le sacrifice animal. Origine morale et religieuse  à une innovation sacrificielle (comparaison avec Cain) Abraham passe de la foi et des nations, renonce à une forme de sacrifice au nom de Dieu. Animaux de substitution, victime pas loin de l’homme pour garder la fascination
161 Exode, historique et légendaire. Effort d’Israel pour quitter le sacré. Moïse a vu la société égyptienne en crise sacrificielle. La culture biblique se fait dans l’interpretation d’une culture en crise et non en sacralisant  sa violence collective. Puis il écrit un cadre éthique pour des anciens esclaves exigeants et sans sacrifices. 10 Commandements , refuser le désir mimétique. Jésus reprendre le 1er et le 10 eme commandements. Avec eux, tout serait réglé. Les 2 sont nécessaires,  Besoin de point focal transcendant.
164 Moïse, homme révolté des souffrances des juifs déacinés. Compassion pour les victimes et libération existentielle avant religion.1expérience de Dieu dans la solitude devant le buisson ardent. Il met Dieu immatériel et compassion  pour les perdants au centre d’une culture  qui devait gagner pour survivre. Le Dieu se refusait de se définir comme idolatrie. . Dieu de Moise se mefie des religieux. Sacrifice après code mais plutôt prétexte. Mais même erreur que Cain. Sacrifice peu convanquant et méprisé Moise devient Cain (exode 32, 25) 3000 morts. Récapitulation et Moise met plus de sacrificiel, + de pretres vérifiant le boulot. La encore, le vide culturel des 10 commandements, rite paien, reprise en main sacrée. Hérétiques, guide de procédure liturgique dans les circonstances incertaines.
167 L’évolution de ce système sacrificiel montre l’importance pour les peuples, c’est l’histoire du droit. Système instable car (comme système occidental) dur de trouver un système sacrificiel acceptable moralement et suffisament fascinant. (Lévitique 10 1, 3). Mort du fils d’Aaron.  Silence d’Aaron, fin de la révolution sacrificielle. Ensuite bouc émissaire, aucune innovation liturgique pour éviter la frénésie possible et soulager la communauté de sa conviction d’être impure et de la culpabilité entrainante.  Cercles vicieux du nombre d’interdirs, scrupules ETc…
Chapitre 8 Jourdain Jéricho
La lumière luit dans les ténèbres = la crucifixion a transformé les ténèbres en un instrument de révélation. Difficulté d’être peuple élu et peuple avec rites. Souvent des obligations de purges et de terres saintes. (Nombres 16, 5-18) Nuages d’encens pour cacher  à qui donnera la légitimité religieuse à la violence ? Contrôle de la vie politique ? Celui qui saura mettre en scène spectacle liturgique. Moïse gagne violence sur Coré mais doute tant que pas sur que violence est divine. Aujourd’hui, colère divine : politique mais brouillard pas suffisament épais. Toujours la violence sacré s’efforce de soustraire certaine violence au contrôle morale.  Moïse est attaqué car mis en doute, preuve aussi que la foule est prête à une expulsion sacrificielle.
175Nos scupules sapent les capacités du système sacrificiel. Lorsque la masse ne produit plus d’harmonie sociale, il faut un ennemi. La guerre sainte peut jouer le role sacrificiel. Ex traversée du Jourdain par Josué. Répétition rituelle de l’événement. Vis à vis de Jéricho, le terme renvoie à ce qui est centre d’intérêt. Ou principe fondateur d’une société ou bien d’être vis-à-vis de Yahvé. Petit à petit, identité culturelle en lien avec prise de conscience que l’existence d’Israël dépend de sa suprématie sur des nations étrangères. Comparaison Josué et Moïse.  Josué rencontre la violence sacrée sous sa forme militaire. Josué parle de deux nouvelles institutions. La guerre sainte et la confédération tribale soit le système sacrificiel et l’orga culturelle. Guerre sainte, rituel productif et mobilisateur
178 Anathème en guerre saint : Destruction totale, forte religieusement. Interdit de rapporter butin, empecher désir mimétique sur objets. Lors de la campagne de Jéricho,  anathème non respecté. Défaite de la guerre, preuve qu’anathème non respecté. Sacrifice en Josué. Le sort qui détermine qui a offensé le seigneur. Pis campagne contre AI, manque d’esprit de corps. Pour résoudre, la crise sociale, transférer terreur religieuse et angoisses provoqué par sentiment de culpabilité sur victime. Cela peut si bien marché que si victime est d’accord avec sacrifice.
181 Après la traversée du Jourdain, la guerre et les exécutions publiques retrouvent leur place.  Lapidation, avalanche mimétique c’est ne plus reconnaitre la victime. Solidarité sociale directe et forme physique mémorable. Meurtres, Tumulus, chainon manquant  de la violence collective ou culte religieux. Après mort du roi AI, grande cohésion nationale mais restauration d’un système sacrificiel avec autels primitifs. Quand foule menace Jésus, toujours à l’intérieur du temple. Symbole : Zèle sacrificatuer envers Jésus détruit le temple. Temps moderne : chaque geste de violence sacrificiel condit à dilapider la structure sacrificielle. 2 Josué, le second traverse le Jourdain non vis-à-vis mais en présence de Dieu. Le 1er construit des monceaux de pierre, le second rien, le tombeau doit être vide.
Chapitre 9
But de la Bible : extirper la violence sacré ; Grace à Dieu ayant pris un peuple d’esclave et un messi crucifié. Nous sommes pris dans la structure d’un système. Individu peut par grace et abnégation ensortir mais on peut rejetter le sacrifice que de façon sacrificielle.. temple de Salomon, temple du rituel, grand prêtre, role politique et religieux. Mais force prophétique émerge (roi, pretre et prophète). Prophète, homme étrange de la fin de la bible mais constituteur de la Bible. Ils permettent de saisir les pulsions anti sacrificiels de la Bible. Elle permet d’observer vie culturelle et religieuses et témoigner de leur effondrement avec leur rencontre d’une révélation incompatible
187 Elie. Règne d’Achab, sacrifice d’homme. Comment faire face à cette indignation ? Compétition contre 450 prophètes, bucher. Dans religions primitives, le bon Dieu est celui qui répondra par le feu. Qui peut enflammer ? Elie se moque des prophètes. Elie exploite intelligemment la frénésie mimétique. Il utilise le rituel de Bale comme prélude. Cela conduit au sacrifice humain des prêtres de Bale avec pour but de mettre terme aux cultes sacrificiels et à ce qui y conduisent.
191 Michée.. Achab veut envahir Ramot de Galahad. Feu vert des prophètes officiels. Puis sarcasme ironique de Michée… Puis annonce de l’échec, « nation sans pasteur ». Affrontements avec les puissants. Immunité contre mimesis sociale car primauté accordée à dieu.
195 Jérémie, prophète comprend volonté sociale. Ils ont le point de vue anthropologique de la victime. Convergence victime prophète. Capacité d’aller contre système sacrificielle. Leur souffrance est leur prophétie aussi. Mais aussi, Jérémie a vu les conséquences d’un rejet inconsidéré de la religion. Comme aujourd’hui, nous rejetons les traditions, brisons des jougs et brisons des liens. Mais la meilleure manière de terminer la violence collective sacrificielle n’est pas débarrasser des tabous et attiser les relations mimétiques. Cette rhétorique vire en idolâtrie païenne et débouche sur infanticides rituels. (Jérémie 2, 20) regarde les traces : Sacrifices humains dans la vallée de Ben Himmon (mont Moriyya)  Jr 19,4. Vallée du carnage = un jour les sacrifices humains seront dénoncés pour toujours.
Jérémie  donne l’impulsion à Josias de la réforme religieuse, éradique sacrifice humain, purifiant cérémonie, adoucissant relation envers veuves, orphelins et étrangers. Mais passion anti sacrificielle de Bethel tourna en sacrifice en Samarie (Comme Josué et Elie). Renouveau de l’orthodoxie et arrogance aussi. Jérémie le voyant ira même à relativiser le culte du temple. Il devient persécuté.
Mais toujours, c’est la victime qui révèle la vérité.
Chapitre X Qu’ils se repentent de la violence de leur justice
202Finissons cette étude de la Bible par l’histoire de Suzanne dans le livre de Daniel. Cette histoire est contestée dans les canons protestants et juifs (-150 avant JC) Epilogue à l’ancien testament et intro à nouveau testament. Drame Shakespearien. Ioakim, homme riche et respecté. Il a une épouse fort belle. On comprend qu’il est au centre de nombreux désirs (envie et jalousie, isotope radioactif de la décomposition dans un monde où celle-ci est de moins en moins possible dans monde ou mythes et rituels ne peuvent plus arrêter les rivalités mimétiques). Tout récit biblique aussi a un arrière plan de bouleversements culturels et religieux.
Bref, il ya 2 bonhommes, juges, anciens et très respectés qui l’envient et s’envient respectivement. Ils négligent de regarder le ciel et vont partager leur passion. Lien entre irrationnalité, immoralité et incapacité à regarder le ciel. Ils ont honte car conscient de leur mimétisme. Amis, rivaux, double. (Daniel 13, 13). Les jumeau mimétiques partent à l’opposé mais se retrouvent toujours face à face. Leur désir est déchargée de sa violence potentielle sur l’objet de leur désir. Accusation d’adultère, sacrifice sur l’autel de leur amitié (met terme perverti…) Combinaison violence et sexualité, indifférenciation.
206 Il dévoile Suzanne à la foule. Attisation de leur désir vers la foule. Elle tourne le visage au ciel. L’esprit saint parle à Daniel qui prend sa défense (paraclet). Il est ensuite conduit à trouver le vrai coupable. Le défenseur devient accusateur. L’accusation joue un role fondateur, le pardon est déstabilisateur. Daniel invente le système judiciaire. Daniel chauffe le public. Daniel est saisi par un zèle sacrificiel, injure., impact sur la société. Indignation vertueuse fondée mais aux conséquences sociales fortes.
209 Dans l’enchevetrement du désir, certains sont bourreaux, d’autres victimes.. Important de déterminer culpabilité. Mais ensuite, c’est de nouveau le processus mimétique qui apparait.  Le processus de victimisation mimétique revient (l’ange de Dieu), la foule l’incarne. Daniel joue le role de l’ange qui attire l’attention sur le bélier d’Abraham. Notre système judiciaire est conçu pour produire des variantes de cette conclusion heureuse. Foule encline à la mise à mort. Dans Suzanne, le zele sacrificateur est détourné. Daniel gagne à la fin beaucoup de prestige (sous produit de la violence collective) c’est ce qui est accordé à ceux qui dirigent la violence, lui donne sens et légitimité. Même si les sociétés ne s’en rendent pas compte du phénomène, mais violence mimétique s’est détourné sur une victime (dont la culpabilité a été perçue). Récit finalement débute quand ancienne hiérarchie prestigieuse s’effrite en rivalité mimétique, il s’achève sur un nouvel ordre avec au sommet celui qui a été déterminant pour la résolution heureuse de la crise. Et comme, il vit dans un monde marqué par la crise, son prestige est d’autant plus grand qu’il apparait comme un défenseur de la victime.. L’esprit Saint est l’Esprit de la Bible, Esprit de vérité et de justice. La révélation apportée par l’Esprit sera positive ou négative selon que ceux qui ne peuvent plus résoudre les crises par le sacrifice vivent en se protégeant des possibilités de crises. Et pour cela, il faut regarder vers le ciel. P212 « Car au bout du compte, l’Esprit biblique se soucie plus de la réalité religieuse que d’amélioration  sociale ou progrès historique. Ceux-ci ne sont que les effets secondaires de son impact religieux. Cette révélation est progressive, il ne faut pas condamner la confusion de Daniel..Daniel fut un défenseur de victime, mais il est passé d’instrument du défenseur, en instrument de l’accusateur et de l’indignation vertueuse. L’humanité serait alors condamné à l’intérieur d’un système sacrificiel. (il faudrait comparer avec le récit de la femme adultère où Jésus ne cherche pas à dévier la violence sacrificielle. Il dispers la foule. Les lumières héritèrent d’une population formée par des siècles d’éthique chrétienne.. convaincus qu’un individu raisonable se détourne de la foule.. Notre culture célèbre ce détournement. Cette trnasformation morale est le signe d’une révoluion s anthropologique. Pas individualisme  mais subtile influence religieuse.

P213 Ce potentiel salvalteur de la Bible est innaretable. L’esprit de Dieu est à l’œuvre.

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