Denier livre officiel de René Girard, il est essentiellement un recueil d'articles, la plupart de jeunesse, mais surtout l'occasion de montrer par l'introduction du livre la genèse de son chemin intellectuel à partir du "désir mimétique" et de confirmer " la façon dont [sa] pensée apocalyptique était depuis toujours contenue dans [sa] conception du désir."
L'introduction, seule exclusive, résume le livre et explique le choix de cette collection d'articles, allons y de notre petit résumé.
L'introduction, seule exclusive, résume le livre et explique le choix de cette collection d'articles, allons y de notre petit résumé.
P28, l'art ne m'intéresse en effet que dans la mesure où il intensifie l'angoisse de l'époque. Ainsi seulement il accomplit sa fonction qui est de révéler.
Intro
Girard présente son livre, un recueil d'article de jeunesse (avant son premier livre en 1961) ou alors de relative maturité et même un dvd d'une interview récente.... Il nous invite sur son propre chemin intellectuel, sa genèse Qu'est ce qui réunit ses articles? Une conception apocalyptique de l'histoire. Nous avons vécues depuis deux siècles avec des "montées aux extrêmes catastrophiques mais avec l'accompagnement d'hommes de génies. L'accompagnement de la montée vers l'horreur et de son envers lumineux.
La fin du roman
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Orgueil et passion
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Nous continuons à passer la machine à remonter le temps, et Girard parle de l'importance de Valéry et Stendhal dans son périple intellectuel. Valéry est le rêve de l'autonomie indifférente, le solipsisme représenté par Mr Teste. Je savoure mon "moi" pur que les autres ignorent et qui est finalement seul à être. C'est la tentation de la coquetterie ontologique et de l'orgueil. Le refus (stressé et donc dissimulateur) de voir l'autre comme fondateur de son identité. De l'autre coté, il a Stendhal qui a conscience de l'importance de la vanité dans l'identité humaine, il la discerne historiquement. Stendhal voit le monde balzacien, le monde d'après la révolution où chacun est le rival de l'autre. Ce que nous avons gagné en pseudo autonomie, nous le payons en vanité triste. Stendhal ne cessera de chercher la passion malgré tout. Puisque tout est vain, vivons avec passion, jouissance et éloigné du regard des autres. Bref, ce sont deux poses mais Stendhal, lui, ne se prend pas au sérieux...
Désir et Narcissisme
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P21 Le narcissique est celui qui veut être cru indifférent par l'Autre, et l'humilié celui qui croit en cette comédie.
Nietzsche et Wagner
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Enfin, Girard prend du temps, comme dans l'un de ses articles, pour débroussailler la relation Wagner Nietzsche qui lui semble importante pour tous les sujets comme l'Europe, la mythologie, le christianisme, le mimétisme...
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Car, oui, Nietzsche s'est senti humilié par Wagner dans leurs relations. Il a découvert l'être dans le compositeur lui qui croyait être un Mr Teste réussi. Ecce Homo est l'humiliation refoulée par un pseudo triomphe. Son anti-christianisme sera dicté par la redécouverte de celui ci (et particulièrement de sa compassion) par Wagner. Ce dernier sera toujours à la recherche de la synthèse entre l'archaïque et le chrétien. Déconstruire les mythes mais garder possible la possibilité de l'alliance des deux.
Girard ne dit il pas que tout son travail est résumé dans la scène d'ouverture de l'or du Rhin ? Celle du Nain Alberich et des trois sirènes, coquetterie, transformation de la valeur, guerre.... Wagner aussi à son insu à l'intuition de la montée aux extrêmes et de la vision du temps linéaire et apocalyptique. (contrairement à l'éternel retour de Nietzsche). Mais l'apocalypse de Wagner est mal définit et n'est jamais dans ses oeuvres en vérité. il sacralise la musique et oublie le rite que Stravinski présentera par l'intermédiaire de la danse afin de révéler purement le meurtre fondateur dans le sacre du printemps
Girard ne dit il pas que tout son travail est résumé dans la scène d'ouverture de l'or du Rhin ? Celle du Nain Alberich et des trois sirènes, coquetterie, transformation de la valeur, guerre.... Wagner aussi à son insu à l'intuition de la montée aux extrêmes et de la vision du temps linéaire et apocalyptique. (contrairement à l'éternel retour de Nietzsche). Mais l'apocalypse de Wagner est mal définit et n'est jamais dans ses oeuvres en vérité. il sacralise la musique et oublie le rite que Stravinski présentera par l'intermédiaire de la danse afin de révéler purement le meurtre fondateur dans le sacre du printemps
P24 On voit constamment chez [Wagner] la mythologie se déconstruire du fait d'éléments implicitement chrétiens,et puis se reconstruire. C'est la tentation moderne par excellence.
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