J'ai trouvé sur ce blog cette citation de René Girard. En voici une traduction de l'anglais.
L'expérience de la mort sera de plus en plus douloureuse, contrairement à ce que beaucoup de personnes croient. L'euthanasie qui vient la rendra toujours plus douloureuse parce qu'elle mettra l'accent sur la décision personnelle d'une manière qui était bienheureusement étrangère à tous les problème de "l'acte de mourir" dans les anciens temps. Cela rendra la mort de plus en plus subjectivement intolérable pour des gens qui se sentiront responsable de leur propre mort et moralement obligé de débarrasser leur proches de leur présences indésirées. L'euthanasie continuera à intensifier tous les problèmes que ses plaideurs pensent résoudre.
Avec ambition, le blogueur américain, Artur Rosman propose un lien entre les avocats de l'euthanasie et les protestants.
Les deux proposent des solutions énergiques pleines de bonne volonté qui ont pour fin des conséquences inattendues. Or, les solutions créent plus de problèmes que les problèmes qu'ils souhaitaient résoudre.
Tout se base sur un système "technocratique", comme dirait Hadjadj : critique, résolution de problème. Cet état d'esprit ne peut être renier mais il nous communique l'idée d'une vie qui n'est plus don mais auto-critique
Pour sortir du cercle vicieux, Rosman nous invite à laisser la vie couler, y être ouvert de telle manière que nous rendons grâce à la source.
Cela sonne niais à la première écoute... Non ?
Cela sonne niais à la première écoute... Non ?
Cette ouverture n'est-elle pas impossible ? Comment ne pas nous imaginer comme Luther face au désordre de l’Église de son temps ? Comment penser qu'on ne craquera pas face à la douleur d'un cancer incurable ?
Avec Milosz, Rosman, nous invite à voir combien nous dépendons de la grâce inattendue.
Celle-ci n'est elle pas sous forme de croix, signe du paradoxe d'un Dieu mort ? La solution est en elle-même ce qui n'a pas de solution, qui est pure paradoxe.
C'est ce que je comprends et ce que je partage avec cette note. A l'intérieur même de la vie chrétienne, il y a cette intuition folle et dénigrée que nos problèmes ne sont pas appelés à être résolu, "achieved", "géré" avec esprit critique mais à être transfiguré.
Comme si le chemin retour du péché originel s'appelait simplicité mais qu'il ne nous serait donné de le connaitre qu'à travers notre complexité et donc nos blessures.
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